A Urumqi, le chef-lieu de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang, des émeutes ont éclaté dimanche soir. Selon les sources gouvernementales, plusieurs civils et un policier armé y ont trouvé la mort,et de nombreuses personnes ont été blessées.

Des émeutiers sont descendus dans les rues de Urumqi dimanche soir. Ils se sont rassemblés, puis ils ont marché et la manifestation a débouché sur des violences. Ils ont attaqué des passants, pillé et incendié des boutiques et des véhicules.

Selon une première enquête, les violences ont été orchestrées par le groupe séparatiste Congrès mondial ouïgour. Le groupe est dirigé par Rebiya Kadeer, autrefois femme d'affaires en Chine.

Les troubles ont été initiés par le Congrès mondial ouïgour notamment au moyen d'internet, en appelant les fauteurs de troubles à "être plus courageux", et à "faire des choses plus étonnantes".

Selon le gouvernement régional du Xinjiang, une bagarre entre des Ouïgours et des Hans dans une usine de jouets dans la province du Guangdong a causé la mort de deux ouvriers ouïgours le 26 juin. Les forces terroristes, séparatistes et extrêmistes ont utilisé cet incident comme prétexte pour malmener le pays.

Samedi soir, les appels à la manifestation étaient diffusés sur la toile, le rendez-vous était fixé à la Place du Peuple et près de la Porte Sud dans la ville.

Dimanche, Rebiya demandait à ses complices en Chine d'inciter à plus de violence.

Les autorités locales ont annoncé que la situation est sous contrôle. La police a arrêté des émeutiers, mais le nombre de personnes impliquées dans les émeutes reste encore inconnu. Elles ont indiqué que les polices du Xinjiang et du Guangdong ont conjointement ouvert une enquête pour que justice soit faite.