Le Guangxi, du vert à perte de vue
Les télécommunications sont faciles partout dans la région autonome du Guangxi. La plupart des hôtels offrent la connexion internet (à un seul endroit moyennant un supplément), et les chambres sont même équipées d'un ordinateur moderne.
J'ai visité des contrées miao, dong, yao du nord du Guangxi, où je me suis particulièrement intéressée aux enfants. Il est pénible de penser que certains jeunes ne peuvent encore fréquenter l'école. Sans instruction, comment trouveront-ils du travail plus tard puisque même des personnes instruites manquent d'emploi ? Souvent les parents sont obligés de laisser leurs enfants aux soins des grands-parents quand ils partent comme travailleurs migrants dans d'autres villes ou provinces.
Si le but de mon voyage consistait surtout à interviewer des personnes, je ne suis pas restée indifférente aux ressources touristiques du Guangxi. D'abord, le relief karstique extraordinaire avec ses splendides paysages de verdure et d'eau, les pains de sucre de Guilin et la plage de sable fin de Beibu déjà mentionnés et auxquels s'ajoutent les grottes et les eaux thermales. Ensuite, les mœurs et coutumes ethniques fort variées et surtout visibles. On ne peut passer sous silence les excursions possibles pour tous les âges et gouts, soit à bicyclette, en bateau ou à pied, dans la forêt ou dans les rues anciennes. Enfin, la visite d'endroits particuliers comme le village des Belles Femmes, les Meinü, et la céleste musique qu'elles produisent d'une flute qu'elles sont seules à utiliser ; comme le village de la Longévité de Baima qui compte actuellement 74 personnes de plus de cent ans pour une population de 240 000 habitants ; ou comme la frontière vietnamienne à proximité ; ou encore comme la réserve des singes à tête blanche de Chongzuo et la forêt de pierres. À Longsheng, les paysages de champs en terrasses sont uniques au monde. Dans la petite auberge au sommet de la montagne où j'ai passé deux jours, je pouvais les admirer de ma fenêtre, sous la pluie torrentielle et dans la brume. Les Dong de Sanjiang ont l'esprit ouvert et le sourire facile. La charmante ville de Beihai sur la mer m'a charmée et conquise.
Finalement, j'ai du mal à discerner si du Guangxi c'est la chaleur des habitants, la richesse des cultures ethniques ou les paysages exquis qui m'ont enchantée. Sans doute ces trois aspects, et je ne crois pas qu'on puisse revenir bredouille de souvenirs après un voyage au Guangxi.
* La nouvelle orthographe, rectifiée en 1990, est appliquée dans ce texte.
** Carducci, Lisa. Ces gens merveilleux du Guangxi, Beijing, FLP, 2008, 276 pages. (ISBN : 978-7-119-05566-4). Aussi en version anglaise.