Un haut responsable chinois de la
santé a rappelé vendredi 6 mai que les opérations chirurgicales du
cerveau destinées à éliminer la dépendance à la drogue étaient
strictement contrôlées alors que l'efficacité, la sécurité et les
effets secondaires de ces opérations n'avaient toujours pas été
prouvés et demeuraient peu clairs.
Qi Guoming, chef du département des
sciences et technologies rattaché au ministère de la Santépublique,
a indiqué que ces pratiques chirurgicales étaient toujours sous «
étude clinique » et non pour « utilisation clinique ».
« Il est irresponsable et immoral de
mener ce type d'opérations avant que des conclusions expérimentales
n'aient été obtenues, c'est pourquoi pour l'instant ces opérations
ont été suspendues », a expliqué Qi.
La chirurgie du cerveau pour
éliminer la dépendance à la drogue est un champ de recherche
majeur, et le ministère est en train de considérer faire une
demande pour l'obtention d'un fonds national d'études scientifiques
fourni par le ministère des Sciences et de la Technologie, a-t-il
dit.
Qi a aussi ajouté que depuis le jour
où le ministère avait imposé des régulations pour les études
cliniques de la chirurgie du cerveau, aucune unité médicale n'avait
l'autorisation de pratiquer des opérations chirurgicales au nom
d'une étude clinique ou d'un service.
Ce type d'opérations a été suspendu
le 2 novembre de l'année dernière par le ministère à cause de
disputes concenrant des effets secondaires non-identifiés par les
experts. Les évaluations et les arguments à ce sujet n'ont cessé
depuis.
Les informations actuelles
permettent d'affirmer que les effets à court terme d'une telle
opération sont positifs, mais les effets à long terme par contre
sont toujours peu clairs, et nécessitent plus d'études
scientifiques, ont indiqué les experts.
Les officiels et les experts se sont
aussi mis d'accord pour mettre au point un plan et des régulations
plus strictes pour les études cliniques de la chirurgie du cerveau,
et de clarifier les principes éthiques impliqués dans de telles
pratiques. Des critères de selection des patients et d'observation
des effets secondaires ont aussi été exigés.
Le 2 novembre 2004 lorsque la
pratique de ces opérations a été suspendue, environ 500 patients
chinois avaient été opérés, dont la plupart ont rapporté des
résultats positifs, en revanche certains ont eu des symptômes
anormaux, tel qu'un manque de désir sexuel.
2005/06/24
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