Economie
 

 

Histoire économique

Beaucoup de groupes ethniques ont fondé leur mode de vie sur l'élevage et ont atteint une grande maîtrise de l'élevage des chevaux, des moutons et autres types de bétail. Cette situation a contribué au développement d'une économie nationale diversifiée, étant donné que les Han étaient surtout des paysans. Les Xiongnu et leur tribu ancestrale, les Kunyi du Nord, ont atteint un niveau relativement élevé dans l'élevage des chevaux; ils ont diffusé leurs connaissances sur l'élevage des chevaux, des mulets et des ânes aux populations des Plaines centrales, ce qui a exercé une influence profonde sur le développement de leur agriculture et la reproduction du bétail, ainsi que sur le développement d'un système de diligences. Les registres historiques font état du grand nombre de têtes de bétail appartenant aux ethnies minoritaires et ayant été transférées dans les Plaines centrales. Dans une opération de troc entre les Turcs et la dynastie des Sui, 10 000 chevaux et 20 000 moutons ont été échangés; chaque année, 140 000 pièces de soie étaient échangées par les Tang contre du bétail turc. Les Wuman et les Baiman étaient renommés à la grandeur du pays pour leurs chevaux Dali; plusieurs milliers de chevaux de cette race ont donc été importés chaque année à Yongzhou et dans les Plaines centrales pendant la dynastie des Song. Durant le règne de l'empereur Shen Zong (1573-1620) des Ming, 36 000 chevaux mongols ont été vendus annuellement dans la ville de Zhangjiakou. Pendant la dynastie des Qing, chaque année, les Khalkhas mongols ont vendu 100 000 chevaux et 500 000 moutons.


Agriculture

Bon nombre de tribus de la Chine ancienne avaient une agriculture relativement bien développée. Dès la dynastie des Qin (200 av. J.-C.), les Luoye de la Chine du Sud avaient défriché la brousse et développé la culture et l'irrigation. Dans les terres occupées par l'actuelle région autonome du Xinjiang, les céréales, les mûriers, le chanvre, les raisins et autres cultures étaient déjà cultivés par les ethnies minoritaires d'il y a 2 000 ans. Des cultures telles que le sorgho, le maïs, le coton, le sésame, le raisin, la pastèque, le concombre et la carotte furent introduites dans les régions centrales depuis les contrées occidentales. Durant les dynasties des Tang et des Song, il y a un millénaire, les Wuman et les Baiman du Yunnan développèrent des ouvrages de conservation d'eau et d'irrigation de grande envergure à Changshan, Dali et Dianchi. Les récoltes sur 10 000 qing (environ 67 000 hectares) de terres de la plaine de Dali furent assurées à l'époque par les ouvrages d'irrigation « fossé en croix » et « rivière Jinlang », lesquels faisaient partie d'un réseau de 18 autres cours d'eau couvrant la plaine toute entière. Dans le territoire occupé actuellement par le Tibet, les Tubo de l'époque des Tang avaient atteint un niveau de développement relativement élevé en ce qui concerne la culture du blé, de l'orge de montagne, du sarrasin, des haricots rouges, le travail de la terre et l'irrigation. Les Fuyu et les Yilou de la dynastie des Han avait appris à cultiver des céréales.

En faisant passer la superficie cultivée de 400 000 shang (hectares) à 2 900 000 shang durant la dynastie des Qing, les Mandchous qui habitaient la région de Fengtian du Liaoning, dans le Nord-Est de la Chine, ont assuré leur autosuffisance en céréales.