Costumes et parures
 

 

Les Oroqen, Daur, Hezhe, Coréens, Mongols et Mandchous habitent les régions du Nord-Est ou de Mongolie intérieure de la Chine. Ils portent beaucoup de vêtements en cuir afin de se protéger du froid. Peuples nomades, habiles tireurs et cavaliers, ils savent traiter et travailler la peau. Ainsi la peau de chevreuil, solide et légère, est utilisée pour confectionner des robes, pantalons ou bottes aux femmes et des articles d’usage courant. Le tendon sert à relier les peaux. La nature est intimement mêlée au mode de vie de ces ethnies.

Les Tibétains aiment attacher la manche droite de leur veste au tour de la taille malgré la rigueur du climat. Sur le haut plateau du Tibet, l’amplitude diurne est importante. Les températures peuvent être élevées dans la journée. Les cultivateurs ont pris l’habitude d’ôter la manche droite ou les deux manches pour être plus à l’aise lors du labour. Le tablier porté par les éleveuses tibétaines servait à l’origine à se protéger lors de travaux. Les rayures horizontales multicolores ressemblaient à un arc-en-ciel.

Le climat chaud et humide des provinces du Sud de la Chine oblige les habitants à se vêtir simplement ou légèrement mais avec élégance. Les jeunes filles Dai du Xishuangbanna, province du Yunnan, portent un chemisier court ajusté sur une longue jupe, les cheveux sont torsadés en chignon agrémenté d’un ruban de couleur. Les Miao habitent sur les reliefs de la Chine du Sud-Ouest. Les costumes des femmes surtout varient de village à village. Quelques années seront nécessaires à une jeune fille pour confectionner son costume de mariage. Les jours de fête, les jeunes filles Miao aiment porter des bijoux en argent: coiffe, colliers, bracelets, fleurs, etc. Les pièces en argent atteignent parfois le poids de 10 kg.

Certains costumes ou ornementations ont une origine mystérieuse. On raconte que le premier sarong des jeunes Jingpo était fait de plumes d’oiseau, reconstituant les motifs de montagnes ou des chemins parcourus par leurs ancêtres. Sur le dos de la veste des Miao est brodé un carré, symbole de la terre afin que la jeune génération n’oublie ni l’histoire de leur ethnie ni les exploits de leurs aïeux. Chaque vêtement a un sens, un rapport avec une activité, une pensée ou une croyance.

Les vêtements évoluent avec le temps. Les jeunes ne portent plus les costumes traditionnels. Ils préfèrent la mode des grandes villes. Afin de ne pas oublier les traditions vestimentaires, les chercheurs et études sont plus nombreux. La quintessence des vêtements des minorités ethniques est utilisée dans la mode urbaine ou la décoration des maisons. On ne peut oublier les traditions.