Des experts aérospatiaux chinois ont sauvé la première mission spatiale habitée de la Chine, alors que le vaisseau spatial, qui allait atterrir, a traversé une zone de black-out.
Le quotidien de l'Armée populaire de libération (APL) a révélé mardi 7 août pour la première fois le danger qu'avait rencontré le vaisseau Shenzhou V, habité par le premier astronaute chinois Yang Liwei.
Tous les vaisseaux spatiaux sont entourés de plasma lorsqu'ils traversent l'atmosphère. Le plasma fait obstacle aux communications entre le vaisseau et le centre terrestre de commandement et de contrôle. Même les radars ne peuvent capter les signaux, a déclaré Dong Deyi, chef du centre de contrôle de Xi'an, dans une interview donnée au journal.
Lorsque le vaisseau est sorti de la zone de black-out, les signaux envoyés étaient encore instables et susceptibles de menacer son atterrissage, a dit Dong.
Le centre de Xi'an, responsable de l'atterrissage de tous les vaisseaux Shenzhou depuis 1999, a alors ordonné le déclenchement du système de pilotage optique en lieu et place du contrôle automatique de l'atterrissage, selon le reportage.
Les ingénieurs chinois ont fait appel à des cinéthéodolites, instruments de visée permettant de suivre les vaisseaux spatiaux, pour mesurer la position du vaisseau et enregister son parcours. Le positionnement précis leur a permis de contrôler le parachute de freinage, essentiel pour un atterrissage en douceur.
Malgré cela, l'atterrissage a eu lieu à 9 km de l'endroit prévu, selon le reportage, et une équipe de secouristes est arrivée auprès de l'astronaute Yang douze minutes après l'atterrissage.
La Chine a commencé son programme spatial habité dès 1992, sous le nom de code 921. Elle a investi depuis lors près de 20 milliards de yuans (2,64 milliards de dollars) dans le projet et a envoyé trois astronautes dans l'espace.
-- Lancement du vaisseau spatial habité Shenzhou VI
Agence de presse Xinhua 2007/08/07
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