Leonel Alberto Alves, membre du XIe Comité national de la CCPPC et avocat de Macao, ne parle pas bien le mandarin. C'est pourquoi il préfère utiliser l'anglais quand il accorde une interview aux journalistes chinois. Après avoir terminé ses études secondaires en portugais à Macao, Leonel Alberto Alves, né en 1957, a choisi, comme de nombreux Macanais, de faire ses études universitaires à Lisbonne au Portugal. Il a pris pour spécialité le droit. Après avoir travaillé deux ans comme professeur de droit au Portugal, il est retourné, également comme beaucoup de Macanais, à Macao, avec sa femme d'origine portugaise, avec laquelle il s'est marié en 1981.

Dans la mesure où sa grand-mère est Cantonnaise et que sa mère est Hongkongaise, Leonel Alberto Alves parle couramment le cantonais. « Mes amis macanais et moi, sommes tous heureux de travailler ensemble avec les habitants de Macao pour un meilleur avenir de Macao », affirme Leonel Alberto Alves, qui a contribué et assisté à la rétrocession de Macao à la mère-patrie.

Nous sommes fiers de Macao qui est notre maison, celle des Macanais

Les Macanais de Macao possèdent une histoire de 500 ans et sont les descendants mélangés de Portugais, de Chinois et d'Indiens. Ils sont le mélange entre les cultures occidentale et orientale. Les familles des Macanais ont déjà 150 ans d'histoire. Aujourd'hui, 15 000 à 16 000 Macanais vivent à Macao, et 50 000 dans le reste du monde dont le Brésil, le Portugal, l'Australie et les États-Unis. Tous les trois ans, les Macanais du monde entier organisent un grand rassemblement. En novembre 2007, 2 000 Macanais venus des quatre coins du monde se sont réunis à Macao. Ils éprouvent un sentiment d'appartenance et nourrissent un amour ardent pour cette région. « Nos racines sont à Macao. Les Macanais vivent depuis longtemps à Macao. On peut dire que Macao fait partie de notre âme, de l'âme des Macanais. Nous sommes fiers de Macao », a-t-il déclaré.

Avant la rétrocession de Macao à la patrie chinoise, les Macanais se divisaient en deux groupes. Ceux qui faisaient confiance à la loi fondamentale de Macao et au gouvernement de la région administrative spéciale, et les autres qui faisaient preuve de scepticisme. Leonel Alberto Alves en explique la raison principale : « En 1974, le Portugal a procédé à la décolonisation en abandonnant ses colonies d'outre-mer. Après l'indépendance de l'Angola et du Mozambique, les Portugais qui vivaient là-bas ont étaient expulsés par les nouveaux gouvernements au pouvoir. Les Macanais de Macao se sont alors inquiétés de leur avenir et croyaient que tout était fini. Ainsi, certains d'entre eux ont vendu leurs biens et ont quitté Macao ». « Désormais, tout le monde peut constater le développement rapide de Macao, depuis la rétrocession de la région à la Chine, dans les domaines économique, social et culturel. Un espace de développement plus grand est offert. Beaucoup de Macanais qui étaient partis sont revenus, car ils sont désormais optimistes concernant leur avenir à Macao : grâce à nos efforts, nous pouvons participer au développement de Macao. Cette région continue d'accueillir les Macanais du monde entier », a déclaré Leonel Alberto Alves.

L'identité chinoise est naturelle

« Les Macanais de la génération précédente nouaient des relations étroites avec le Portugal et certains d'entre eux reniaient leur identité chinoise. En ce qui concerne notre génération, nous sommes fiers, pour la plupart, d'être Chinois », explique Leonel Alberto Alves.

Leonel Alberto Alves a deux fils, âgés respectivement de 25 ans et de 23 ans. Éprouvant une grande curiosité pour l'histoire de Macao, ces jeunes gens, très ouverts d'esprit, aiment la cuisine chinoise, l'équipe de football du Portugal et l'Europe. Ils se considèrent comme des Chinois et l'identité chinoise est quelque chose de naturel pour eux.

Leonel Alberto Alves, membre du Comité national de la CCPPC

Leonel Alberto Alves est le premier membre du Comité national de la CCPPC de Macao (d'origine macanaise). Il a assumé les fonctions suivantes : membre du comité préparatoire de la région administrative spéciale de Macao (RASM), vice-président du haut comité du secteur des avocats, président du conseil de surveillance de l'association caritative de Macao, président du conseil de surveillance du Commissariat de surveillance de la monnaie et du change de Macao, membre de la commission juridique du gouvernement de Macao, membre et directeur adjoint du comité consultatif de la Loi fondamentale de Macao. Depuis mai 1998, il est membre du comité préparatoire de la RASM de l'Assemblée populaire nationale. En avril 1999, il fut élu membre du comité d'élection du premier mandat de gouvernement de la RASM. Depuis 1984, il est élu conseiller du 3e au 6e mandat du conseil législatif de Macao. Depuis la rétrocession de Macao, il a été élu conseiller du 1er au 3e mandat du conseil législatif de la RASM. En décembre 2004, il a été nommé par le chef exécutif membre du conseil administratif du second mandat du gouvernement de la RASM.

« J'ai participé à tout le processus de la rétrocession de Macao, et j'ai été le témoin de l'évolution du système juridique de Macao. Avant la rétrocession de Macao, le système juridique de Macao était basé sur le droit du continent européen. A la veille de sa rétrocession, alors que je travaillais au sein du conseil législatif, j'ai énormément contribué à la localisation du système légal de Macao. Malheureusement, nous n'avons pas eu assez de temps avant 1999 pour adapter complètement le système légal de Macao aux nouveaux changements sociaux. Par conséquent, depuis 1999, nous continuons à améliorer notre système légal grâce à de nombreuses études et analyses » , a déclaré Leonel Alberto Alves.