Le ministère chinois de la Santé (MCS) développe actuellement un réactif diagnostique pour tester la grippe porcine, qui a fait plus de 100 morts au Mexique, a déclaré lundi Mao Qun'an, porte-parole du MCS.

Des recherches sur un vaccin possible et la médication contre ce virus mortel sont en cours, a déclaré le porte-parole à l'agence Xinhua (Chine Nouvelle).

Le MCS a ordonné aux institutions médicales de tous les échelons d'intensifier la surveillance des cas suspects de grippe porcine et d'en informer le ministère promptement, a ajouté Mao Qun'an.

La grippe porcine A/H1N1 est une maladie respiratoire qui peut infecter les porcs mais qui, en général, ne se transmet pas à l'homme. Toutefois, dans certains cas, des personnes en contacts avec des porcs ont été contaminées.

Au Mexique, la maladie a fait au moins 103 morts parmi environ 1 600 cas suspects recensés. Par ailleurs, 49 cas ont été signalés aux Etats-Unis, au Canada et dans d'autres pays.

Jusqu'à lundi matin, aucun cas de grippe porcine n'a encore été recensé en Chine.

Cependant, le Centre de la protection sanitaire de Hong Kong a annoncé lundi qu'une femme hongkongaise a manifesté des symptômes de l'infection respiratoire et eu de la fièvre lors de son voyage aux Etats-Unis. Elle reçoit actuellement des tests sur le virus de grippe porcine.

Le vice-Premier ministre chinois Li Keqiang a convoqué une réunion spécifique sur des contre-mesures face à la grippe porcine.

M. Mao a indiqué que le MSC renforcerait la coopération avec l'Organisation mondiale de la Santé et les gouvernements mexicain et américain pour être tenu au courant de la situation.

Bien qu'il n'y ait pas encore de vaccin, l'épidémie est "évitable, contrôlable et traitable", a souligné le MCS.

Samedi, l'Administration d'Etat pour le Contrôle de la qualité, l'Inspection et la Quarantaine a publié une directive d'urgence, demandant aux citoyens de signaler les symptômes s'apparentant à ceux de la grippe porcine quand ils franchissent les points d'accès sur le territoire chinois lors de leur retour des régions affectées.