A Wuhan, chef-lieu de la province du Hubei (centre), il y a une avenue de France qui a été achevée en juillet 2006. Selon un officiel du Consulat de France à Wuhan, cette avenue commerciale, investie par quelques immobiliers chinois, n'a rien à voir officiellement avec la France, mais témoigne de la reconnaissance de la culture française par les habitants locaux.

Pour les Chinois, son art de vivre réputé, à travers le vin, la haute couture, la cuisine et aussi l'achitecture, a donné une couleur romantique à la France. Mais cette vieille image vient à changer petit à petit suite aux Années croisées franco-chinoises et aux deux festivals d'échanges culturels Croisements . Une France contemporaine et créative s'ouvre au public chinois.

Sur le plan industriel, les grandes marques, dont Airbus, l'Oréal et LV, ont conquéri le territoire chinois. Par exemple, depuis le lancement des Années croisées en 2004, Airbus a connu une croissance considérable de ses commandes chinoises. En 2005, le nombre d'avions Airbus remis aux clients chinois a créé un record en vingt ans de 65 avions, avec un taux de croissance dépassant celui de Boeing sur le marché chinois. En 2007, le constructeur d'avions a lancé une usine d'assemblage à Tianjin, ville portuaire dans le nord, après la mise en service d'un centre technologique à Beijing en 2005.

Par ailleurs, des évènements tels que l'établissement d'un institut sino-français des maladies hépato-biliaires à Wuhan, lancé lors de la dernière visite du président français Jacques Chirac en 2006, et la signature d'une coopération franco-chinoise sur le développement d'une batterie de véhicule écologique, reflètent également la reconnaissance des dernières technologies françaises.

Sur le plan culturel, les arts contemporains de l'Hexagone ne se contentent pas de satisfaire un milieu limité en Chine, mais s'exposent au grand public, grâce aux deux premiers festivals d'échanges culturels "Croisements" (en 2006 et 2007) dont le but est de prolonger le grand succès des années croisées franco- chinoises.

"C'est stimulant de pouvoir voir les spectacles français ici, cela donne la possibilité aux gens de découvrir la France d'aujourd'hui", a dit Charlotte, jeune femme française qui travaille dans une agence chinoise à Beijing.

Une nouvelle image de la France s'est formée en particulier chez les jeunes chinois. Apprendre le français est vraiment très à la mode ces dernières années dans le pays. Sur le site officiel de l'Alliance française (Chine), centre de formation à la langue française soutenue par le gouvernement français, le taux de croissance des étudiants a atteint 12% en glissement annuel (19% pour la Chine continentale). Depuis 2002, on peut voir chaque année l'ouverture d'une succursale du centre dans une nouvelle ville chinoise.

D'après le ministre français de l'Education nationale Gilles de Robien, il y a actuellement 16 000 étudiants chinois en France environ.

Li Qi, Chinoise de 22 ans qui étudie à la grande école française Science Po, fait partie de ces jeunes attirés par la France romantique, mais aussi moderne."J'ai renoncé à plusieurs opportunités de travail à la sortie de l'université pour aller en France, et je ne regretterai jamais ce choix." a-t-elle dit fermement.

-- Année de la Chine en France

-- Année de la France en Chine