Actuellement, le développement du commerce extérieur chinois manque d'équilibre, de coordination et de durabilité. Tout cela se traduit par les problèmes suivants : la croissance de son exportation est trop dépendante de l'investissement et de la consommation des éléments de production tels que les ressources, l'énergie, le sol, la main-d'œuvre et l'environnement, tandis que la technologie, la gestion et l'innovation ne sont pas suffisamment mises en œuvre, de sorte que l'approvisionnement en ressources et en énergie et l'environnement supportent de moins en moins le développement du commerce extérieur ; la compétitivité de la Chine en matière de recherche et développement, de conception, de marketing et de fourniture de services se fait moins forte ; l'exportation des produits brevetés et de marques chinoises représente un faible pourcentage ; la contribution du commerce extérieur aux secteurs primaire, secondaire et tertiaire est inégale ; l'envergure et le niveau du commerce extérieur du Centre et de l'Ouest demeurent relativement faibles ; la qualité et le rendement du commerce extérieur laissent beaucoup à désirer. Très conscient de ces problèmes, le gouvernement chinois a pris activement des mesures pour accélérer la transformation du mode de développement du commerce extérieur et réaliser son développement durable.
Former énergiquement des atouts compétitifs favorables au développement du commerce extérieur. Face à l'augmentation constante des coûts de la maind'œuvre, à la flambée des prix des éléments de production tels que les ressources et les énergies, et à la diminution de l'avantage traditionnel des industries à faibles coûts au cours de ces dernières années, le gouvernement chinois a défini l'objectif stratégique d'orienter le commerce extérieur extensif vers un commerce extérieur intensif. Pendant le XIe plan quinquennal (2006-2010), il a entamé un réajustement sur la politique fiscale de l'import-export, a approfondi la mise en application de la stratégie de développement du commerce extérieur par les sciences et les technologies, de la stratégie de diversification du marché et de la stratégie de qualité ; il a mis à l'essai la transformation et la gradation du commerce de sous-traitance, a amélioré les services de financement et d'assurance en faveur des entreprises d'import-export, et a encouragé les entreprises à accélérer le progrès technologique et à optimiser la structure des produits. Tout cela a renforcé la compétitivité globale du commerce extérieur. La plupart des entreprises d'import-export ont bien résisté à l'impact de la crise financière internationale, tandis que l'importexport s'est vite redressé après la crise. Pendant le XIIe plan quinquennal (2011-2015), la Chine s'efforcera de maintenir son actuel avantage concurrentiel en matière d'exportation, de créer un nouvel avantage basé sur la technologie, la marque, la qualité et le service, de promouvoir la transformation et la gradation industrielles, d'allonger la chaîne de valeur ajoutée du commerce de sous-traitance, et d'augmenter la compétitivité et la valeur ajoutée tant des entreprises que des produits. La Chine développera énergiquement le commerce des services tout en recherchant un développement coordonné du commerce des marchandises et du commerce des services. Elle continuera d'ouvrir en grand son secteur des services vers l'extérieur, encouragera l'externalisation des services et élargira l'exportation de nouveaux services. Les politiques concernées de l'Etat seront améliorées et mises en application dans les domaines du budget, du fisc, des finances, des assurances, de la gestion de devises, du dédouanement, du contrôle de la qualité, de la quarantaine ainsi que de la logistique et du transport, dans l'objectif de faciliter le commerce et l'investissement et de promouvoir le développement régulier et sain du commerce extérieur.
Promouvoir l'économie d'énergie et la réduction des émissions au cours du développement du commerce extérieur. Très tôt, en 1994, le gouvernement chinois a élaboré et publié l'Agenda 21 Chine – livre blanc sur la population, l'environnement et le développement chinois du XXIe siècle, qui intégrait l'économie d'énergie et la réduction des émissions dans les objectifs du développement économique et social. Le XIe plan quinquennal et le XIIe plan quinquennal ont tous rendu contraignant l'objectif d'abaisser la consommation énergétique et l'intensité des émissions de CO2. A partir de 2004, la Chine a abaissé, voire annulé, à plusieurs reprises, la détaxe à l'exportation de certains produits énergivores, hautement polluants et particulièrement gourmands en ressources ; elle a interdit et limité le commerce de sous-traitance d'une partie de ces produits et a encouragé les entreprises d'import-export à appliquer les normes environnementales mondialement avancées. Au cours de ces dernières années, les produits de ce genre dans l'exportation chinoise ont connu une chute notable, tandis que l'exportation d'énergies nouvelles et de produits économes en énergie et respectueux de l'environnement a connu une croissance considérable. La plupart des entreprises de production d'une certaine envergure spécialisées dans l'import-export ont obtenu la ratification de la norme IS014000 et d'autres normes environnementales. La Chine travaillera à la restructuration économique et industrielle, exploitera sans tarder les technologies économes en énergie et respectueuses de l'environnement, et encouragera le développement coordonné du commerce extérieur, de l'économie de ressources et de la protection environnementale.
Renforcer la protection de la propriété intellectuelle liée au commerce. La transformation du mode de croissance économique et la construction d'un pays innovant nécessitant le renforcement de la protection de la propriété intellectuelle, la Chine se doit de remplir ses obligations internationales en la matière. Les efforts effectués par le gouvernement chinois depuis de nombreuses années pour la protection de la propriété intellectuelle se sont soldés par des résultats remarquables au niveau de la législation, de l'exécution de la loi, de la sensibilisation, de la formation et du renforcement de la conscience publique sur la protection de la propriété intellectuelle. En 2008, la Chine a élaboré le Programme stratégique national sur la propriété intellectuelle, qui a fait de la protection de la propriété intellectuelle une stratégie nationale. De 2006 à 2011, la Chine a publié, pendant six années consécutives, le Plan d'action de la Chine sur la protection de la propriété intellectuelle et a appliqué plus d'un millier de mesures concrètes couvrant la législation, l'exécution de la loi, la sensibilisation, la formation, la communication culturelle et les échanges internationaux. En 2010, la Chine a présenté 12 295 demandes de brevets dans le cadre du Traité de coopération en matière de brevets (PCT), soit une croissance de 55,6% par rapport à l'année 2009 ; elle s'est ainsi retrouvée en tête des pays quant à sa vitesse de croissance et est passée du 5e au 4e rang mondial. A l'heure actuelle, le renforcement de la protection de la propriété intellectuelle liée au commerce est un défi commun que doivent affronter tous les pays du monde ; l'intensification du dialogue et de la coopération constitue une tendance mondiale dans ce domaine. Dans le cadre des conventions internationales concernées et des lois nationales respectives, le gouvernement chinois travaillera, avec les différents pays et régions du monde, à l'intensification des échanges et de la coopération sur la protection de la propriété intellectuelle afin de promouvoir le développement sain de l'œuvre en la matière.
Augmenter les normes de qualité et de sécurité pour les produits d'exportation. Les produits chinois exportés ne cessent de voir leur qualité s'améliorer dans son ensemble et sont accueillis et reconnus par les consommateurs mondiaux. Les marchandises chinoises exportées soumises au contrôle de la qualité et à la quarantaine étaient de 11,032 millions de lots en 2009 et de 13,054 millions de lots en 2010, avec un taux de non-conformité respectif de 0,15% et de 0,14% ; la valeur des marchandises d'exportation était respectivement de 42,927 milliards USD et de 55,218 milliards USD, avec un taux de non-conformité respectif de 0,12% et de 0,13%. En 2010, les produits alimentaires chinois exportés vers les Etats-Unis comptaient 127 000 lots, avec un taux de conformité de 99,53% ; ceux exportés vers l'Union européenne comptaient 138 000 lots, avec un taux de conformité de 99,78%. Selon le rapport statistique sur le contrôle des aliments importés fait par le ministère japonais de la Santé, du Travail et des Affaires sociales, le Japon a effectué, en 2010, un contrôle par prélèvement sur 20% des aliments importés de Chine ; leur taux de conformité, de 99,74%, était supérieur à celui des aliments importés au Japon par les Etats-Unis et l'Union européenne sur la même période. Cependant, une poignée d'entreprises chinoises privilégient les moindres coûts par rapport à la qualité et à la sécurité des aliments ; il existe également des importateurs étrangers qui, au détriment de la qualité et de la crédibilité, demandent directement aux fabricants chinois d'utiliser des matières premières non conformes aux normes pour casser le prix des produits. Toutes ces déloyautés ont porté atteinte à la réputation des produits « Fabriqués en Chine ». Face à ces problèmes, le gouvernement chinois ne cesse, depuis ces dernières années, d'améliorer la législation relative à la qualité et à la sécurité sanitaire des aliments, de renforcer le contrôle aux différents maillons et de punir sévèrement les entreprises ayant provoqué des accidents alimentaires à cause des infractions. En mars 2011, la Chine a démarré « l'année de l'amélioration de la qualité des marchandises d'exportation », qui consiste à perfectionner les mécanismes de licence, de ratification et de contrôle de la qualité et de la sécurité des marchandises d'exportation ainsi qu'à élever l'efficacité de la garantie de la qualité et de la sécurité de ces marchandises.
Renforcer le sens de la responsabilité sociale des entreprises d'import-export. Avec l'amplification de l'ouverture vers l'extérieur, de plus en plus d'entreprises chinoises ont réalisé qu'elles se devaient d'assumer une responsabilité sociale correspondant à leur développement et à leur montée en puissance. Ainsi, elles contribueront non seulement à l'harmonie et au progrès social, mais aussi à la compétitivité des entreprises et à leur capacité de développement durable. En prônant le concept de développement scientifique et le principe de société harmonieuse, les autorités chinoises des différents échelons cherchent à renforcer la prise de conscience des entreprises en ce qui concerne leur responsabilité sociale et leur devoir de respecter les droits et intérêts des employés, de défendre les droits des consommateurs et de protéger l'environnement écologique. Parallèlement, le gouvernement chinois encourage les entreprises à adopter, dans les activités d'import-export, les normes relatives à la responsabilité sociale et à obtenir nécessairement l'authentification de leur responsabilité sociale. Depuis l'entrée en vigueur de la Loi sur les contrats de travail amendée en 2008 et de ses règlements d'application, les entreprises d'import-export ont généralement mis en place les assurances vieillisse, maladie, chômage, accidents du travail et maternité ainsi que le fonds public du logement. Le gouvernement chinois voit le renforcement de la responsabilité sociale des entreprises comme une tâche importante pour la modernisation de son commerce extérieur. Il renforcera la sensibilisation et la formation sur la responsabilité sociale des entreprises, s'efforcera d'instaurer un système de gestion optimal sur la crédibilité des entreprises d'import-export, d'améliorer le mécanisme de surveillance de la responsabilité sociale des entreprises par la société, d'engager des coopérations internationales pour la formation et la gestion de la responsabilité sociale des entreprises, et de pousser les entreprises d'importexport à élever sans arrêt leur niveau de responsabilité sociale.
Promouvoir la coopération internationale dans le domaine des nouvelles industries stratégiques. Le développement de nouvelles industries stratégiques joue un rôle important dans la modernisation et le développement durable du commerce extérieur. En 30 ans de développement, depuis la réforme et l'ouverture, la montée en puissance de la Chine est restée sensible, son niveau scientifique et technologique n'a cessé de s'améliorer, et son système industriel est devenu progressivement plus complet. Tout cela a jeté une base solide pour le développement des nouvelles industries stratégiques chinoises. Cependant, ces nouvelles industries se trouvent en première phase de développement par rapport à celles des pays développés. Après la crise financière internationale de 2008, les principales économies mondiales ont accéléré le développement de leurs nouvelles industries, tandis que le développement des nouvelles industries stratégiques est resté une tâche importante pour la Chine, désireuse de stimuler toutes ses industries. Pour promouvoir le développement des secteurs clés, le gouvernement chinois, en valorisant le rôle essentiel du marché dans la répartition des ressources, a renforcé son orientation politique, a normalisé l'ordre du marché, a amélioré les conditions d'investissement et a encouragé les entreprises à augmenter leur capacité d'innovation technologique. La Chine soutient le développement des nouvelles industries stratégiques, et cette politique fondamentale correspond aux règles des échanges internationaux. Elle souhaite renforcer les échanges avec les pays du monde dans les domaines de la recherche scientifique, du développement technologique et de la mise en place des capacités, et s'efforce également de créer une nouvelle situation de coopération internationale et de développement des nouvelles industries. |