Soixante ans depuis la libération pacifique du Tibet
 
 
III. Des succès spectaculaires

 

Après la libération pacifique d'il y a 60 ans, sous la direction du gouvernement populaire central et grâce au soutien de toutes les ethnies et aux efforts assidus du peuple tibétain multiethnique, le Tibet a obtenu des succès spectaculaires dans tous les domaines, réalisant même deux « rebonds historiques » : d'un système féodal de servage, il est passé au socialisme ; et d'une situation de fermeture, de pauvreté et de retard, il est passé à l'ouverture, à la richesse et à la civilisation.

1. L'édification politique a obtenu de brillants succès, et le système social a réalisé un bond historique. Après sa libération pacifique, le Tibet a supprimé le système féodal de servage et a mis en vigueur le système d'autonomie régionale ethnique, tout en établissant un système socialiste de démocratie populaire. Les anciens serfs et esclaves sont ainsi devenus les maîtres de l'Etat et de la société. Ils jouissent désormais non seulement du droit de participer sur un pied d'égalité à la gestion des affaires d'Etat, mais aussi du droit politique dans la gestion autonome des affaires locales et ethniques. Lors de l'élection des représentants des assemblées populaires de la Région autonome du Tibet, des préfectures (municipalités), des districts et des cantons (bourgs) en 2007, le taux de participation a atteint 96,4%. Parmi les 34 000 représentants des assemblées populaires des quatre échelons, élus directement ou indirectement, les Tibétains et d'autres ethnies minoritaires représentaient plus de 94%. Parmi les représentants de l'Assemblée populaire nationale, on en comptait 20 provenant de la Région autonome du Tibet, dont 12 Tibétains, 1 Monba et 1 Lhoba. Toutes les couches et les personnalités des divers milieux tibétains participent à la gestion et aux discussions sur les affaires d'Etat et exercent leurs droits démocratiques à travers les conférences consultatives politiques des divers échelons. Actuellement, on compte, parmi les membres du comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), plusieurs personnalités ethniques et religieuses originaires du Tibet. Depuis la fondation du comité du Tibet de la CCPPC en 1959, la plupart des membres de ce comité sont des Tibétains ou des personnalités issues d'autres ethnies minoritaires.

L'autonomie régionale ethnique progresse sans cesse sur une voie légalisée. Dès sa fondation, la Région autonome du Tibet a élaboré 279 règlements locaux ou décisions et résolutions de caractère juridique liés à la démocratie, à la politique, au développement économique, à la culture, à l'éducation, aux langues parlées et écrites, à la population, à la justice, aux services médicaux et sanitaires, à la protection du patrimoine culturel, des espèces animales ou végétales sauvages, des ressources naturelles et de l'environnement, etc. Aujourd'hui, le Tibet a établi un système juridique autonome à caractère local, basé sur les règlements autonomes et réguliers, qui a fourni une garantie juridique importante pour la protection des droits et intérêts politiques, économiques et sociaux des diverses ethnies du Tibet, de même que pour la promotion du développement social et économique local. Les succès obtenus dans l'édification juridique ont des caractéristiques typiquement tibétaines et comprennent : les Règlements législatifs de la Région autonome du Tibet, les Règles d'application de l'élection des assemblées populaires des divers échelons de la Région autonome du Tibet, la Décision de la Région autonome du Tibet sur l'étude, l'usage et le développement du tibétain, la Résolution sur la sauvegarde de l'unité nationale, le renforcement de la solidarité ethnique et la lutte contre les activités séparatistes, les Règlements de la Région autonome du Tibet sur la protection du patrimoine culturel, les Règlements de la Région autonome du Tibet sur la protection de l'environnement, etc.

Les cadres tibétains ou issus d'autres ethnies minoritaires constituent le corps principal des cadres de la Région autonome du Tibet et la force principale dans la construction et le développement du Tibet. Depuis la fondation de la Région autonome du Tibet, tous les présidents du comité permanent de l'assemblée populaire du Tibet et du gouvernement populaire du Tibet sont tibétains. Parmi les cadres de la Région autonome du Tibet, les Tibétains et les autres ethnies minoritaires représentent 70,3%. Parmi les responsables principaux aux niveaux des districts et des cantons, les Tibétains et les autres ethnies minoritaires représentent 81,6%. Actuellement, le Tibet compte 54 000 professionnels et techniciens, dont 76,8% sont issus d'ethnies minoritaires.

2. L'édification économique a connu un développement à grandes enjambées, et la vie du peuple a été considérablement améliorée. Avant la libération pacifique, l'économie tibétaine a stagné pendant longtemps. Tous les corps de métiers étaient plongés dans le marasme et le peuple croupissait dans la misère. Après la libération pacifique, le Tibet s'est engagé sur la voie du développement à grandes enjambées. Pour promouvoir le développement social et économique du Tibet, conformément à la réalité du développement local en la matière, le gouvernement central a élaboré un grand nombre de politiques préférentielles dans les domaines suivants : finances, fiscalité, investissements, infrastructures, développement industriel, agriculture, élevage, régions agricoles et pastorales, protection environnementale, éducation, santé, sciences et technologies, culture et sports. Il a également apporté un soutien et une aide énergiques concernant les ressources financières, matérielles et humaines. Les finances centrales, sans jamais dépenser l'argent du Tibet, n'ont cessé de renforcer leur soutien sous forme de transfert de paiements. De 1952 à 2010, l'aide financière du gouvernement central au Tibet a atteint 300 milliards de yuans, soit une augmentation annuelle moyenne de 22,4%. Depuis 60 ans, les investissements directs du gouvernement central au Tibet ont dépassé 160 milliards de yuans. Le gouvernement a défini, successivement dans les différentes périodes, 43, 62, 117 et 188 projets de construction importants touchant au développement à long terme et à la vie du peuple tibétain. Il a construit des infrastructures clés concernant les routes, les chemins de fer, les aéroports, la télécommunication et l'énergie, ce qui a amélioré considérablement les infrastructures et les conditions de vie et de production au Tibet. Selon des statistiques, de 1994 à 2010, les provinces et municipalités, les organes d'Etat et les entreprises d'Etat concernés ont réalisé au Tibet, grâce à six séries d'aides ciblées, 4 393 projets de construction sociaux et économiques, avec un investissement total de 13,3 milliards de yuans. 4 742 cadres d'élite ont été envoyés au Tibet à titre d'aide.

Avec le soutien du gouvernement central et l'assistance de toutes les régions nationales, l'économie tibétaine a réalisé de grands bonds historiques. Selon des données statistiques, de 1959 à 2010, le Tibet a achevé des investissements en biens immobilisés pour une valeur de 275,1 milliards de yuans, avec une croissance annuelle moyenne supérieure à 15% ; de 1994 à 2010, ces chiffres étaient respectivement de 264,3 milliards de yuans et de plus de 20%. En 1951, le PIB du Tibet n'était que de 129 millions de yuans. En 2010, il a atteint 50,746 milliards de yuans, soit une augmentation de 112,8 fois ou une croissance annuelle moyenne de 8,3% en prix constant. Depuis 1994, l'augmentation du PIB du Tibet a été à deux chiffres pendant 18 années consécutives et la croissance annuelle moyenne a atteint 12%. Au cours du XIe plan quinquennal (de 2006 à 2010), le PIB du Tibet a atteint 30, 40, puis 50 milliards de yuans. En 2010, le PIB du Tibet par habitant était de 17 319 yuans, et les recettes fiscales locales ont atteint 3,665 milliards de yuans, tout en maintenant une croissance de plus de 20% pendant 8 années consécutives.

L'industrie moderne s'est créée à partir de zéro. Actuellement, un système industriel moderne à la tibétaine, regroupant une vingtaine de branches, a été mis en forme. Il concerne : l'énergie, l'industrie légère, le textile, la mécanique, l'extraction, les matériaux de construction, l'industrie chimique, l'industrie pharmaceutique, la transformation agro-alimentaire, l'artisanat ethnique, la médecine tibétaine, etc. La valeur globale de la production industrielle est passée de 1,4 million de yuans en 1956 à 7,561 milliards de yuans en 2010, soit une croissance annuelle moyenne de 14,1%. Les industries concurrentielles de type « spécialité locale » ont connu des développements. Le minerai polymétallique riche en cuivre de Gyama a été mis en exploitation et a été introduits à la Bourse de Hongkong. Une série de produits locaux, notamment la bière d'orge de Lhasa, l'eau minérale 5100 et les médicaments tibétains Ganlu, ont été introduit sur les marchés nationaux et étrangers. Le tourisme a maintenu un développement durable et rapide. Le Tibet a reçu 6 851 400 voyageurs en 2010 et les revenus touristiques ont atteint 7,14 milliards de yuans. Il est en train de devenir une destination touristique mondiale.

L'énergie, le transport et d'autres industries de base ont connu une croissance vigoureuse. Avant la libération pacifique, le Tibet ne comptait qu'une petite centrale électrique de 125 kW qui servait les rares nobles. Aujourd'hui, un système de sources d'énergie nouvelles, basé sur l'électricité hydraulique et complété par les énergies géothermique, éolienne et solaire, a été mis en place. En 2010, la capacité installée du Tibet était de 974 000 kW, avec un taux de couverture supérieur à 82% des habitants. La construction du réseau à courant continu Qinghai-Tibet a été entreprise, ce qui devrait mettre fin à l'existence d'un réseau unique au Tibet. Avant la libération pacifique, le Tibet ne possédait aucune route. Actuellement, un système de transport complexe, regroupant routes, chemins de fer, aviation et canalisation, a été mis en place. Tous les cantons et bourgs ainsi que 80% des villages administratifs ont été reliés par des routes, dont le kilométrage ouvert au trafic a atteint 58 200 km. La mise en service du tunnel Galung La sur la route Medog devrait desservir le dernier district chinois dépourvu de route. La mise en service du chemin de fer Qinghai-Tibet a mis fin à l'histoire d'un Tibet sans voie ferrée. L'éclairage supplémentaire de l'aéroport de Gongkar à Lhasa a rendu possible la navigation nocturne au Tibet ; la construction des aéroports de Menling à Nyingchi, de Gunsa à Ngari et de Heping à Xigaze a conclu l'histoire d'un Tibet faible en lignes aériennes secondaires. Actuellement, une structure reposant sur l'aéroport de Gongkar à Lhasa en tant que ligne principale et les aéroports de Bangda à Qamdo, de Menling à Nyingchi, de Gunsa à Ngari et de Heping à Xigaze en tant que lignes secondaires a été mise en place et 22 lignes nationales et internationales ont été ouvertes. Dans l'ancien Tibet, la communication était caractérisée par le transport dépendant de l'homme et du bétail, et la transmission s'effectuait à travers des relais routiers. Aujourd'hui, le Tibet est entré dans une époque informatisée. Il a construit un réseau moderne de télécommunication principalement basé sur les câbles à fibres optiques, les satellites et l'Internet. Le réseau à haut débit a été mis en service dans tous les cantons et le téléphone, dans tous les villages.

Dans l'ancien Tibet, l'agriculture et l'élevage étaient à la merci de la nature. Mais aujourd'hui, leur niveau de modernisation a considérablement augmenté. La valeur ajoutée du secteur primaire du Tibet est passée de 128 millions de yuans en 1959 à 6,813 milliards de yuans en 2010, soit une croissance annuelle moyenne de 4,8%. La production céréalière s'est élevée à 920 000 tonnes en 2010, contre 182 900 tonnes en 1959 ; la production céréalière moyenne par mu est passée à 357,4 kg en 2008, contre 91 kg en 1959 ; et le cheptel s'est élevé à 23,21 millions de têtes fin 2010, contre 95 600 fin 1959.

Avant la libération pacifique, plus de 90% des habitants tibétains ne possédaient pas leur propre logement et manquaient de vêtements et de nourriture. Depuis 60 ans, les conditions de vie des ethnies tibétaines n'ont pas cessé d'être améliorées et leur niveau de vie a augmenté continuellement. En 1951, la surface habitable moyenne par citadin au Tibet était inférieure à 3 m² ; fin 2010, cette surface a atteint 34,72 m². Depuis 2006, le Tibet a mis en vigueur la construction de nouvelles régions rurales socialistes, avec comme objectif la réalisation de logements décents ; un logement nouveau et décent a ainsi été fourni à 274 800 foyers, soit 1 402 100 paysans et pasteurs, la surface habitable moyenne étant passée à 24 m². Tous les paysans et pasteurs mal logés de la Région autonome du Tibet ont désormais un nouveau logement décent. Simultanément, le Tibet a accéléré l'édification globale dans les régions agricoles et pastorales, que cela concerne l'eau potable, l'électricité, les routes, la communication, le gaz naturel, la radiodiffusion, la télévision, la poste ou l'environnement. Ces régions agricoles et pastorales ont connu des changements historiques. Actuellement, les taux de liaisons postales, de liaisons routières dans les cantons et bourgs et de liaisons routières dans les villages administratifs ont respectivement atteint 85,7%, 99,7% et 81,2%. 1,532 million de paysans et pasteurs ont été approvisionnés en eau potable. Le taux de couverture de sel iodé dans les régions agricoles et pastorales a atteint 91,2%. En 2010, le revenu net par paysan et par pasteur au Tibet était de 4 138,7 yuans, maintenant une croissance à deux chiffres pendant huit années consécutives ; quant au revenu disponible par citadin, il était de 14 980 yuans. Avec l'enrichissement de la population, la structure de consommation a commencé à se diversifier. Le frigo, la télévision couleur, l'ordinateur, la machine à laver, la moto et le téléphone portable sont entrés dans la vie des gens du peuple. Par tranche de cent foyers, les ruraux tibétains possèdent 73,46 télévisions couleur, 52,64 téléphones mobiles et 3,98 véhicules d'usage courant, tandis que les citadins de Lhasa possèdent 63 ordinateurs, 182 téléphones mobiles et 32 voitures domestiques. Les moyens modernes de communication, tels que la radio, la télévision, la télécommunication et l'Internet, qui se développent simultanément avec les autres régions nationales, voire avec le reste du monde, sont déjà entrés dans la vie courante du peuple.

3. La construction sociale progresse sur tous les plans, et divers services sont en plein essor. Dans l'ancien Tibet, il n'existait pas d'école au sens moderne du terme, et l'éducation était monopolisée par les monastères. Dans les très rares écoles destinées à former des officiers cléricaux, la plupart d'élèves étaient des enfants issus des familles nobles. Les nombreux serfs et esclaves étaient privés du droit à l'éducation. Moins de 2% des enfants d'âge scolaire pouvaient entrer à l'école. Les jeunes et adultes illettrés représentaient 95% de la population ; et les sciences et techniques modernes étaient inexistantes. De 1951 à 2010, l'Etat a affecté 40,73 milliards de yuans au total pour promouvoir le développement de l'éducation au Tibet. Actuellement, le Tibet dispose d'un système éducatif moderne, doté de particularités locales et ethniques, regroupant l'enseignement préscolaire, l'enseignement primaire, l'enseignement secondaire, l'enseignement professionnel, l'enseignement supérieur, l'enseignement pour adultes et l'enseignement spécial. En 2010, il y avait, au Tibet, 6 établissements d'enseignement supérieur, 122 écoles secondaires et 872 écoles primaires, avec un nombre total d'élèves dépassant les 500 000 personnes. Les classes destinées aux élèves tibétains réparties sur le reste du pays comptaient plus de 20 000 élèves. Dans 12 provinces de l'intérieur du pays, 42 écoles ont créé des classes d'enseignement professionnel intermédiaire pour les élèves tibétains. Actuellement, le taux de scolarité des enfants en âge scolaire est de 99,2%, celui dans l'enseignement secondaire du premier cycle, de 98,2%, et celui dans l'enseignement secondaire du deuxième cycle, de 60,1% ; le taux brut de scolarisation dans l'enseignement supérieur est de 23,4%. Le taux d'analphabétisme chez les jeunes et les adultes a baissé à 1,2%. La scolarité des personnes âgées de 15 ans et plus est de 7,3 ans en moyenne. Une politique préférentielle appliquée par l'Etat fait bénéficier les enfants des paysans, des pasteurs et des familles urbaines nécessiteuses de la gratuité de la nourriture, de l'internat et des frais d'études dans les enseignements préscolaire, primaire et secondaire. La norme actuelle de subvention est de 2 000 yuans par an. La cause scientifique et technique, créée à partir de rien, se développe rapidement. En 2010, le Tibet comptait 34 instituts de recherche scientifique indépendants, 9 instituts de recherche scientifique privés, et 140 organismes de généralisation des techniques agricoles et d'élevage, pour 52 107 techniciens professionnels. Il a réalisé 3 253 projets de recherches scientifiques clés au niveau national et régional. L'apport de technologie dans le développement économique s'est nettement élevé. Le taux de contribution des sciences et techniques à la croissance économique a atteint 33%, et le taux de contribution des sciences et techniques à la croissance de l'agriculture et de l'élevage, 40%.

Les services médicaux et sanitaires s'améliorent sans cesse. Avant la libération pacifique, il existait au Tibet seulement trois établissements publics de médecine tibétaine, de petite taille et dotés d'équipements rudimentaires, ainsi qu'une petite quantité de cliniques privées ; le personnel médical comptait moins de 100 personnes. Fin 2010, le Tibet comptait 1 352 établissements médicaux de différents échelons et de diverses catégories, 8 838 lits, et 9 983 techniciens sanitaires. Dans les régions agricoles et pastorales, a été globalement établi un système médical basé sur l'investissement gouvernemental et associant le compte familial, la cotisation pour les maladies graves et l'assistance médicale. Un réseau médical et sanitaire centré sur Lhasa a été créé et couvre toutes les régions urbaines et rurales. Chaque canton a son hôpital et chaque village, sa clinique. La santé de la population a été nettement améliorée. La mortalité des femmes enceintes ou accouchées est passée de 5 000 décès pour 100 000 personnes en 1959 à 174,78 pour 100 000 personnes à l'heure actuelle. La mortalité infantile est passée de 430‰ avant la libération pacifique à 20,69‰. L'espérance de vie est passée de 35,5 ans à 67 ans. Selon les résultats du 6e recensement national, la population tibétaine est passée de 1 million avant la libération pacifique à 3 002 200 à l'heure actuelle, dont 2 716 400 Tibétains, soit 90,48% de la population totale.

Le Tibet a mis en place un système de sécurité sociale qui couvre les habitants urbains et ruraux, et qui intègre principalement l'assurance vieillesse, l'assurance maladie, l'assurance chômage, l'assurance accidents du travail et l'assurance maternité. Depuis la mise en œuvre du système coopératif médical de type nouveau dans les régions rurales en novembre 2009, les 73 districts (villes et arrondissements) du Tibet sont tous devenus les bancs d'essai de cette nouvelle mesure jusqu'à fin 2010. Une enveloppe de 76 315 500 yuans de pension de retraite fondamentale a été attribuée aux habitants âgés de 60 ans et plus dans les régions agricoles et pastorales. La pension de retraite par retraité des entreprises a atteint 2 439 yuans par mois et reste supérieure au niveau moyen national. Pour les citadins, l'assurance maladie prend en charge 75,1% de leurs frais d'hospitalisation, dans les limites autorisées par les mesures de l'assurance maladie. En 2010, les frais médicaux remboursables s'élevaient à 130 000 yuans au maximum, soit 8,7 fois plus que le revenu disponible annuel par citadin au Tibet (14 980 yuans). La population couverte par les assurances sociales comptait 1 662 300 personnes, et les diverses assurances sociales ont versé 1,732 milliard de yuans. Dans les villes et les bourgs, la population active occupée a atteint 527 100 personnes, et le taux de chômage inscrit était de 3,81%.

4. La construction culturelle connaît un essor sans précédent, et la liberté de croyance religieuse est respectée et protégée. Le gouvernement central et le gouvernement local du Tibet attachent une grande importance à la succession, à la préservation et au développement de la brillante culture ethnique. La loi protège l'apprentissage, l'utilisation et le développement de la langue et de l'écriture tibétaines. Le tibétain est devenu la première écriture minoritaire chinoise dotée d'une norme internationale d'encodage informatique. L'Etat a investi 1,45 milliard de yuans pour entretenir et protéger les monuments historiques du Tibet, notamment le Potala, le Norbulingka et le monastère de Sagya. Les techniques artisanales traditionnelles, les beaux-arts populaires, le théâtre tibétain et 73 autres biens culturels ont été inscrits sur la liste du patrimoine culturel immatériel au niveau national, et 53 personnes ont été sélectionnées comme représentants du patrimoine culturel immatériel au niveau national. Le Potala, le monastère de Jokhang et le Norbulingka sont inscrits sur la liste du patrimoine culturel mondial de l'ONU, tandis que le théâtre tibétain et l'épogée du roi Gesar ont été sélectionnés pour la liste du patrimoine culturel immatériel mondial. La médecine et la pharmacopée tibétaines sont de plus en plus connues dans le monde, et la recherche en tibétologie enregistre une prospérité sans précédent.

La radiodiffusion, la télévision, la presse et l'édition se sont développées rapidement. En 2010, le Tibet comptait 4 stations de radio, 5 stations de télévision, 27 stations de retransmission sur ondes moyennes, 68 stations de retransmission de radiodiffusion et de télévision au niveau du district et 9 371 stations de captage et de retransmission au niveau des cantons (bourgs) et des villages. Le Tibet a créé un centre de doublage et de production d'émissions radiodiffusées et télévisées en tibétain, le premier du genre concernant une langue minoritaire chinoise. Plus de 380 000 foyers de paysans et de pasteurs peuvent recevoir, par satellite d'émission directe, 55 chaînes numérisées de radiodiffusion et de télévision. La radiodiffusion et la télévision couvrent respectivement 90,28% et 91,4% de la population. A l'heure actuelle, 58 journaux et périodiques ont successivement vu le jour au Tibet. Plus de 12 000 livres en tibétain et en chinois, soit 250 millions d'exemplaires, ont été publiés.

Au Tibet, il existe 10 troupes artistiques professionnelles, plus de 500 troupes amateurs de représentation artistique et de théâtre tibétain, et 19 troupes artistiques populaires au niveau du district. La fête de Shoton à Lhasa, le festival culturel et artistique Qomolangma à Xigaze, la Course de chevaux à Naqu et beaucoup d'autres fêtes traditionnelles ont perduré et connaissent une nouvelle vitalité. Le Tibet a mis en œuvre plusieurs projets favorables à la population, dont le projet destiné à « desservir tous les villages et tous les foyers en radiodiffusion et en télévision », le projet de partage des ressources culturelles et le projet destiné à « doter chaque district d'un centre culturel et chaque canton et village, d'une maison de la culture ». Tous les habitants du Tibet bénéficient de centres polyvalents d'activités culturelles et du projet de partage des ressources culturelles au niveau du district. Un grand nombre de chefs-d'œuvre culturels dotés de particularités locales et de traits caractéristiques de l'époque ont vu le jour. La quantité et la qualité des œuvres littéraires et artistiques ont été considérablement augmentées.

La liberté de croyance religieuse est respectée et protégée. Au Tibet, toutes les religions et toutes les écoles religieuses ont un statut égal. La réincarnation des bouddhas vivants propre au bouddhisme tibétain est pleinement respectée. Les activités religieuses traditionnelles telles que l'étude des soutras, les débats sur les soutras, la réception des préceptes pour devenir bonze, le rite de bénédiction par aspersion d'eau sur la tête de grands personnages ou de fidèles qui se consacrent au Bouddha et à la pratique du bouddhisme, ainsi que la promotion de grade dans les monastères ou temples se déroulent sans entrave. La liberté de croyance religieuse des différentes ethnies du Tibet est pleinement garantie. Le gouvernement populaire central a successivement classé, en tant que sites historiques et culturels du patrimoine national, le Potala, les monastères de Jokhang, de Tashilhunpo, de Drepung, de Sera et de Sagya et d'autres lieux religieux célèbres. Actuellement, le Tibet compte plus de 1 700 lieux religieux et environ 46 000 bonzes et bonzesses. Les fidèles participent chaque année aux diverses activités religieuses et traditionnelles telles que le festival Sakadawa. Chaque année, Lhasa compte plus d'un million de pèlerins.

5. L'aménagement écologique a réalisé des progrès considérables, et la protection de l'environnement a globalement été renforcée. Le Tibet est une barrière écologique et sécuritaire importante pour la Chine. Avant la libération pacifique, il n'existait aucun macroaménagement écologique au Tibet ni aucune protection générale de l'environnement. Depuis la libération pacifique, et surtout depuis la mise en œuvre de la politique de réforme et d'ouverture, le gouvernement central et le gouvernement de la Région autonome du Tibet attachent une grande importance à l'aménagement écologique et à la protection de l'environnement. Ils ont investi beaucoup d'argent ainsi que de nombreuses ressources humaines et matérielles au niveau local. En 2002, l'autorité centrale a décidé de construire 160 projets majeurs au Tibet, tous destinés à protéger l'environnement. Pendant le Xe plan quinquennal, l'Etat a affecté 3,243 milliards de yuans à la protection et à l'aménagement de l'environnement au Tibet. Cette somme a atteint 10,162 milliards de yuans pendant le XIe plan quinquennal, soit 3 fois plus que la somme investie pendant le Xe plan quinquennal. L'assemblée populaire et le gouvernement populaire de la Région autonome du Tibet ont promulgué plus de 30 lois, règlements, documents normatifs et statuts départementaux en matière d'aménagement écologique et de protection environnementale, formant ainsi une législation locale relativement complète sur la protection de l'environnement, regroupant notamment la Loi sur la gestion de la terre, la Loi sur l'eau et la Loi sur la steppe. Par ailleurs, la protection des forêts naturelles, la reconversion des terres cultivées en forêts et celle des pâturages en herbages sont activement promues ; la lutte contre l'érosion des sols, la désertification et les désastres géologiques ainsi que l'aménagement général des petits bassins d'écoulement ont largement été développés. Le Tibet est la première région chinoise à avoir mis en place, à titre d'essai, un système de récompense destiné à protéger la steppe. Il a lancé un projet visant à remplacer le bois de chauffage dans les régions rurales, qui devrait permettre à 150 000 foyers de paysans et de pasteurs d'utiliser du méthane. Actuellement, le Tibet a établi 21 zones de protection écologique, 7 parcs nationaux forestiers, 3 parcs géologiques, 1 site pittoresque au niveau national et 47 réserves naturelles de différents échelons et de diverses catégories. La surface totale de ces réserves et parcs représente 34,5% du territoire tibétain, ce qui le place à la tête nationale. La couverture forestière est passée à 11,91%, contre moins de 1% lors de la libération pacifique. La superficie totale des zones humides protégées dépasse les 6 millions d'hectares. Selon un bulletin officiel récent sur l'environnement, les eaux et l'atmosphère du Tibet ne sont pratiquement pas pollués. Essentiellement parlant, la région est restée à un état naturel et fait partie des régions qui jouissent du meilleur environnement naturel au monde. Le Tibet s'est engagé dans une voie de développement soutenu qui permet au développement économique et à la protection environnementale de progresser ensemble. Le 2 mars 2009, le gouvernement central a approuvé le Plan pour la protection et la construction d'une barrière de sécurité écologique au Tibet (2008-2030), une enveloppe de 15,5 milliards de yuans devant être versée pour accomplir, d'ici 2030, la construction de cette barrière de sécurité écologique.

 
Copyright © China Internet Information Center. All Rights Reserved
E-mail: webmaster@china.org.cn Tel: 86-10-88828000