Le commerce a représenté la forme initiale de la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique. Avec l'intensification des relations sino-africaines et la multiplication des échanges, le volume du commerce sino-africain n'a cessé de croître. De 12,14 millions de dollars américains en 1950, le montant des échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique a atteint 100 millions en 1960 et a dépassé 1 milliard en 1980. Depuis le franchissement du palier des 10 milliards de dollars américains en l'an 2000, la croissance du commerce sino-africain s'est accélérée : en 2008, le montant des échanges a dépassé les 100 milliards de dollars, dont 50,8 milliards pour les exportations de la Chine, et 56 milliards pour ses importations. De 2000 à 2008, le commerce sino-africain a connu une croissance moyenne annuelle de 33,5% ; sa part dans le commerce extérieur de la Chine est passée de 2,2% à 4,2%, et sa part dans le commerce extérieur de l'Afrique, de 3,8% à 10,4%. En 2009, à cause de la crise financière internationale, le montant des échanges commerciaux sino-africains a chuté à 91,07 milliards de dollars. Cependant, la même année, la Chine est devenue pour la première fois le plus grand partenaire commercial de l'Afrique. Avec le rétablissement de l'économie mondiale, le commerce sino-africain a commencé à reprendre son essor. Il connaît maintenant une bonne situation de développement. De janvier à novembre 2010, le montant des échanges commerciaux sino-africains a atteint 114,81 milliards de dollars, soit une augmentation de 43,5% par rapport à la même période de l'année précédente.
Diagramme 1. Montant des échanges commerciaux sino-africains de 2000 à 2009 (Unité : milliard de dollars américains)
La croissance quantitative du commerce sino-africain a été accompagnée d'une amélioration de sa structure. Les produits jouissant d'une supériorité relative ont été réciproquement introduits sur le marché du partenaire. Dans les années 1980 et 1990, la Chine a exporté principalement vers l'Afrique des articles d'industrie légère, des denrées alimentaires, des produits chimiques, des produits du terroir et de l'élevage. Depuis l'an 2000, l'exportation d'équipements mécaniques, d'automobiles et de produits électroniques a connu une croissance remarquable, avec une augmentation considérable de la qualité et de la technicité des marchandises. A l'heure actuelle, parmi les articles chinois exportés vers l'Afrique, les produits mécaniques et électriques représentent un pourcentage supérieur à 50%. En ce qui concerne les exportations de l'Afrique vers la Chine, le coton, le phosphate et d'autres produits primaires en constituaient l'essentiel ; ces dernières années, les produits en acier et en cuivre, les engrais chimiques, les produits électroniques ainsi que d'autres produits finis ont successivement été exportés en Chine. Dans le même temps, l'exportation des produits agricoles africains vers la Chine s'est accélérée. Les agrumes d'Egypte, le vin rouge d'Afrique du Sud, les fèves de cacao du Ghana, le café d'Ouganda, l'huile d'olive de Tunisie, le sésame d'Ethiopie et d'autres produits locaux sont progressivement devenus familiers des clients chinois, qui ont su les apprécier. En 2009, malgré la baisse des importations chinoises en provenance de l'Afrique, due à la crise financière internationale, l'importation des produits agricoles africains en Chine a connu une croissance de 25%.
Depuis de longues années, conformément au principe des profits et avantages réciproques, la Chine s'efforce de faciliter le commerce et de contribuer au développement général, complet et équilibré du commerce sino-africain. Elle a signé, à ce jour, des accords commerciaux bilatéraux avec 45 pays africains tout en renforçant la coopération en matière de douane, de fiscalité, de contrôle de qualité et de quarantaine, afin de fournir de meilleures conditions au développement du commerce sino-africain. A partir de 2005, la Chine a accordé, aux pays africains les moins avancés ayant établi des relations diplomatiques avec elle, un traitement de tarif zéro en ce qui concerne certains de leurs produits d'exportation ; et ce, afin de soutenir la croissance des exportations de ces pays vers la Chine. En juillet 2010, les produits bénéficiaires étaient au nombre de 4 700. Dans le futur, ils devraient représenter 95% du catalogue des tarifs d'import-export de la douane chinoise. Stimulée par cette politique de tarif zéro, l'exportation des produits bénéficiaires africains vers la Chine a connu une croissance rapide. De 2005 à fin juin 2010, le montant des produits bénéficiaires africains importés en Chine s'est élevé à 1,32 milliard de dollars américains, avec des denrées regroupant produits agricoles, cuir, pierres de construction, textile et habillement, pièces détachées mécaniques, métaux communs, articles en bois, etc. La Chine a également aidé les entreprises africaines à s'introduire sur le marché chinois en organisant des expositions destinées à leurs produits, en ouvrant des centres d'exposition de produits africains, et en fournissant des stands à un tarif préférentiel.
A l'heure actuelle, l'industrialisation et l'urbanisation étant en cours en Chine comme en Afrique, les demandes du marché sont fortes et le commerce sino-africain dispose de grandes potentialités. Le pétrole brut, les minerais, les produits d'acier et les produits agricoles importés d'Afrique jouent un rôle positif dans la croissance économique de la Chine et dans l'élévation du niveau de vie de sa population, alors que les techniques et produits chinois répondent aux besoins de développement de l'Afrique, et que le vaste marché chinois offre un large espace aux produits africains. La croissance soutenue et rapide de l'économie chinoise, en particulier, a fourni aux ressources africaines un marché d'exportation stable. Parallèlement, les produits chinois fonctionnels et à bas prix introduits en Afrique permettent l'élévation du niveau de vie de la population et la neutralisation de l'inflation chez certains pays africains. |