Politique ethnique, prospérité et développement communs des ethnies chinoises
 
 
V. L'accélération du développement économique et social des ethnies minoritaires et des régions ethniques

 La politique ethnique chinoise a pour position fondamentale de s'attacher à la prospérité et au développement communs de toutes les ethnies.

La Constitution stipule que l'Etat fait tous ses efforts pour promouvoir la prospérité commune de toutes les ethnies du pays. La Loi sur l'autonomie régionale ethnique définit d'une façon approfondie le soutien et l'aide à l'accélération du développement des régions ethniques comme les obligations légales des organes d'Etat à l'échelon supérieur. Depuis de nombreuses années, dans l'optique du développement et de la construction du pays, l'Etat accorde une grande importance au soutien des ethnies minoritaires et des régions ethniques dans l'accélération de leur développement économique et social. Dans ce but, il ne cesse d'élaborer des mesures politiques.

Avant la fondation de la Chine nouvelle, la majorité des régions ethniques souffraient d'une productivité extrêmement faible, d'un développement économique et social retardataire et disposaient d'infrastructures insuffisantes. A l'époque, le Xinjiang n'avait aucune voie ferrée ; le Tibet restait sans route ; dans les régions montagneuses du Yunnan, les ethnies minoritaires faisaient appel aux caravanes, aux éléphants et aux câbles pour se déplacer ou procéder à des transports. Les populations des ethnies minoritaires se livraient principalement à l'agriculture et à l'élevage traditionnels. Dans certaines régions, les smailles sur brûlis étaient encore en pratique ; dans certaines autres, les outils de fer n'étaient pas généralisés, et les outils de bois et de pierre étaient toujours en usage. Les populations des ethnies minoritaires, notamment celles des régions montagneuses et désertiques, vivaient dans la misère sans avoir de quoi manger et se vêtir. Elles souffraient, quasiment chaque année, d'une pénurie de nourriture pendant plusieurs mois et devaient manger des fruits sauvages et porter des imperméables de paille pour se protéger du froid. Les ethnies minoritaires rencontraient des obstacles dans leur développement. Certaines ethnies étaient même menacées de disparition. L'ethnie hezhen, par exemple, ne comptait que quelque 300 habitants tout au début de la fondation de la Chine nouvelle. Dans ces conditions extrêmement retardataires, la Chine nouvelle a fait ses premiers pas dans l'édification économique et sociale des ethnies minoritaires et des régions ethniques.

Le Parti communiste chinois et le gouvernement central s'attachent toujours au soutien de l'accélération du développement des ethnies minoritaires et des régions ethniques. Débarrasser toutes les ethnies de la pauvreté et rendre leur vie meilleure de jour en jour a constitué l'une des tâches essentielles du gouvernement chinois dès la fondation de la Chine nouvelle. Depuis l'application de la politique de réforme et d'ouverture vers la fin des années 1970, l'Etat n'a cessé de prendre de nombreuses mesures importantes et favorables à l'accélération du développement des ethnies minoritaires et de leurs régions, avec pour principe de centrer son travail sur la construction économique et de considérer le développement comme sa tâche essentielle et prioritaire. Depuis plusieurs années, les ethnies minoritaires et les régions ethniques s'efforcent de monter en puissance et de construire un foyer confortable de leurs propres mains. Pour cela, elles travaillent dur en tablant sur leur propre force, conjuguent le soutien de l'Etat et l'aide des régions développées avec leurs propres efforts, et combinent les privilèges de l'Etat avec la mise en valeur de leurs propres avantages. Grâce aux efforts conjugués de toutes les ethnies chinoises, le développement économique et social des ethnies minoritaires et des régions ethniques ne cesse de progresser ; l'état de pauvreté et de dénuement a été radicalement modifié ; la vie de la population a connu une amélioration sans précédent.

La priorité donnée aux projets de construction et la consolidation incessante des bases du développement

Pendant la première période de la Chine nouvelle, l'Etat a mis l'accent sur la construction des infrastructures des régions ethniques. En 1952, le gouvernement central a publié Quelques avis de principe sur le plan quinquennal de construction des régions ethniques, planifiant de construire, dans des régions ethniques, des chemins de fer et des routes principales, de restaurer les routes et les ponts et de mettre sur pied des systèmes de communication tels que la poste, le télégramme et le téléphone. Durant le premier plan quinquennal (1953 – 1957), l'Etat a construit huit nouvelles voies ferrées principales, dont cinq ont été construites dans des régions ethniques ou en liaisons directes avec ces régions, comme par exemple, la ligne Lanzhou-Xinjiang et la ligne Baotou-Lanzhou. Les routes mondialement connues Sichuan-Tibet et Qinghai- Tibet ont été achevées en même temps en 1954. Dans les années 1960, ont été construites les voies ferrées Chengdu-Kunming, Hunan-Guizhou, Zhicheng-Liuzhou, la route Yunnan-Tibet, etc. En 1962, l'arrivée de la voie ferrée Lanzhou-Xinjiang à Urumqi a mis fin à la carence du Xinjiang en chemins de fer. Avec la réforme et l'ouverture de la Chine, les voies ferrées Nanning-Kunming, Neijiang-Kunming et du Xinjiang du Sud, l'aéroport de Lhasa, le câble en fibre optique Lanzhou-Xining-Lhasa et l'ouvrage d'irrigation au Ningxia ont été construits. Ces projets clés ont largement amélioré les infrastructures de transports et de communication ainsi que les conditions de production et de vie dans des régions ethniques.

La mise en valeur des ressources prédominantes et le développement des industries modernes sont considérés comme faisant partie des mesures importantes du pays, favorables à l'accélération du développement des ethnies minoritaires et des régions ethniques. Durant le premier plan quinquennal, parmi 156 grands projets, l'Etat en a planifié 40 dans des régions ethniques. On peut citer la Base sidérurgique de Baotou en Mongolie intérieure, le Champs pétrolifère de Karamay dans le Xinjiang et la Société de l'industrie d'étain de Gejiu dans le Yunnan. Dans les années 1960, l'Etat a encouragé nombre de grandes entreprises, localisées à l'intérieur du pays et dans des régions côtières, à s'installer dans des régions peuplées d'ethnies minoritaires, jetant ainsi les bases nécessaires au développement de l'industrie moderne de ces régions ethniques. Depuis la réforme et l'ouverture chinoises, l'Etat a planifié en priorité nombre de projets importants tels que le Champs pétrolifère du Tarim dans le

Diagramme 3 : Evolution de la valeur globale de la production industrielle des localités d'autonomie ethnique

(unité : milliard de yuans)

 

Xinjiang, la Fabrique d'aluminium de Pingguo dans le Guangxi, le Projet d'engrais potassique du Qinghai et la Centrale thermique de la Mongolie intérieure, ce qui a permis aux régions ethniques de disposer de quelques bases industrielles importantes reposant sur l'exploitation des ressources et la transformation et de prendre, dans un premier temps, une voie d'industrialisation basée sur leurs avantages en ressources et leurs propres caractéristiques.

Depuis l'application de la stratégie de la mise en valeur de l'Ouest en 2000, l'Etat considère le soutien à l'accélération du développement des ethnies minoritaires et des régions ethniques comme sa tâche prioritaire. Il a pris de nombreuses mesures de privilège pour que les ethnies minoritaires et les régions ethniques puissent profiter de la mise en valeur de l'Ouest. Ces mesures de privilège sont les suivantes : planifier en priorité des projets d'exploitation des ressources et de transformation ; accorder une certaine compensation d'intérêts aux localités d'autonomie ethnique exportant leurs ressources naturelles ; encourager les entreprises des régions développées à investir dans des régions ethniques ; élargir les placements et le soutien financier dans ces régions pour qu'elles développent rapidement leur économie. Actuellement, les cinq régions autonomes, les 30 départements autonomes et les 120 districts autonomes se sont intégrés dans le cadre de la mise en valeur de l'Ouest et profitent des politiques de privilège concernées. La mise en valeur de l'Ouest apporte aux régions ethniques des profits visibles et tangibles. Jusqu'en 2008, depuis cette mise en valeur, les investissements dans les immobilisations ont atteint 7 789,9 milliards de yuans au total ; ceux de l'année 2008 ont atteint les 1 845,3 milliards de yuans, soit six fois ceux de l'année 2000, avec une moyenne de croissance annuelle de 23,7%. Des projets importants tels que la transmission du gaz et de l'électricité de l'Ouest vers l'Est ont été mis en place. La construction d'infrastructures telles que des aéroports, des autoroutes et des complexes hydrauliques a été achevée. En 2007, l'arrivée à Lhasa de la voie ferrée Qinghai-Tibet a mis fin à l'absence de chemins de fer au Tibet. L'achèvement de cette voie a fondamentalement changé la situation des transports alors retardataires au Tibet. Grâce à sa grande capacité de transports, économiques et rapides, cette voie reliant le Tibet et l'intérieur du pays joue un rôle inestimable dans l'essor de l'économie tibétaine.

Le gouvernement chinois prévoit de réduire les fonds d'accompagnement locaux ou d'en dispenser les régions lorsque des projets d'infrastructures ont été planifiés dans des régions ethniques ; il demande de prendre en considération les intérêts locaux ainsi que la production et la vie

Diagramme 4 : Evolution de l'agriculture et de l'élevage

des localités d'autonomie ethnique

 

 

Diagramme 5 : Evolution des investissements

dans les immobilisations des régions ethniques

depuis la mise en valeur de l'Ouest

(unité : milliard de yuans)

des ethnies minoritaires lors de l'exploitation de ressources et de la création d'entreprises ; il promet d'accorder une certaine compensation (à travers des intérêts) aux régions ethniques qui exportent des ressources naturelles et apportent une contribution à l'équilibre écologique et à la protection environnementale. En 1994, l'Etat a ajusté la proportion de partage de gains concernant la compensation des ressources minérales entre le gouvernement central et les régions autonomes selon laquelle celles-ci peuvent en percevoir 60% tandis que les autres provinces et municipalités relevant directement de l'autorité centrale, 50%. En 2004, l'Etat a commencé à établir un mécanisme de compensation pour promouvoir l'édification écologique et la protection environnementale. Lors de l'exploitation des riches ressources en pétrole et en gaz naturel au Xinjiang, il est recommandé de mettre l'accent sur le développement local. Le projet de la transmission du gaz naturel de l'Ouest vers l'Est rapporte à lui seul plus d'un milliard de yuans de recettes financières au Xinjiang chaque année.

Résoudre le problème de pauvreté en vue de garantir et d'améliorer la vie du peuple

Depuis plusieurs années, l'Etat a pris une série de mesures politiques en vue de résoudre le problème de pauvreté des ethnies minoritaires. Dans les années 1950, il a offert des soins médicaux gratuits aux populations pauvres de certaines régions ethniques, accordé des crédits, fourni des outils agricoles, créé des écoles publiques et proposé des services d'aide sociale. En 1983, le Conseil des Affaires d'Etat a convoqué une réunion nationale portant sur la production et la vie dans les régions d'ethnies minoritaires. Il a été proposé de résoudre, de manière efficace et en peu de temps, les problèmes vestimentaires et alimentaires, de logement et d'eau potable pour une partie des populations. En 1990, l'Etat a créé le Fonds de subsistance des régions ethniques pauvres, concentrant son soutien et son aide sur 141 districts pauvres d'ethnies minoritaires. En 1994, avec l'application du Plan septennal national visant à aider 80 millions de Chinois à sortir de la pauvreté, il a assoupli les conditions requises et ajouté 116 districts d'ethnies minoritaires parmi les bénéficiaires de la politique de privilège. En 2001, avec l'application du Programme de lutte contre la pauvreté dans les campagnes chinoises, l'Etat a ajouté 10 districts qui faisaient l'objet d'une aide clé et intégré le Tibet comme un ensemble spécial dans le cadre du soutien privilégié. En 2005, il a intégré les villages pauvres des ethnies minoritaires dans la planification d'aide. En 2007, il a élaboré le Xe Plan quinquennal de la cause des ethnies minoritaires, prévoyant la construction de 11 projets clés. En 2009, l'Etat a modéré ses critères portant sur l'aide à la pauvreté pour élargir la couverture d'aide et appliqué la politique d'aide à la pauvreté à toutes les populations disposant de revenus bas dans les régions ethniques. Par ailleurs, il n'a cessé de renforcer son soutien aux régions ethniques par les démarches suivantes : l'organisation des travaux rémunérés pour mieux assister les sinistrés, le déménagement des populations démunies, la sédentarisation des pasteurs nomades, la transformation des logements ruraux dangereux, la mise en place de projets ruraux liés à l'eau potable, et le régime de garantie du niveau de vie minimal en ville et dans les campagnes. A travers des efforts incessants, la population pauvre des régions ethniques a été réduite de 40 millions en 1985 à 7,7 millions en 2008.

De par la différence de leur histoire, de leur culture, de leurs coutumes et de leurs croyances religieuses, les ethnies minoritaires chinoises ont des besoins spécifiques au niveau de leur production et de leur vie. Par exemple, les pasteurs tibétains, mongoles, ouïgours et kazakhs ont besoin de selles, de bottes et de thé en brique ; les populations musulmanes ont besoin de nourriture hallal. Par respect de ces besoins, l'Etat applique une politique privilégiée concernant le commerce ethnique ainsi qu'une autre favorisant la production et l'approvisionnement des marchandises dont les ethnies ont besoin. Depuis 1963, l'Etat a appliqué la politique de « Trois privilèges » favorable aux entreprises spécialisées dans le commerce ethnique. Elle porte sur la retenue des profits, les fonds propres et la subvention aux prix. En 1997, l'Etat a élaboré une nouvelle politique de privilèges, en créant des crédits bonifiés et en dispensant certaines entreprises de TVA, ce qui a profité à plus de 1 760 entreprises fabriquant des marchandises dont ont besoin les ethnies minoritaires. En 1991, a été élaboré le système national de réserve de thé en brique pour garantir l'approvisionnement stable. En 2007, l'Etat a créé un Fonds de subvention pour la production de marchandises en réponse aux besoins spéciaux des ethnies minoritaires, destiné à aider les entreprises concernées dans leur rénovation technologique, leur promotion et leur formation.

La politique de privilèges menée par la Chine concerne aussi la santé publique et les soins médicaux des ethnies minoritaires et des régions ethniques. Grâce à cette politique, le niveau des soins médicaux et de santé dans les villes et les bourgs des régions ethniques ainsi que les

Diagramme 6 : Evolution des services de soins médicaux des localités d'autonomie ethnique

 

conditions d'administration de soins médicaux dans les régions agricoles et d'élevage se sont beaucoup améliorés. Dans une certaine mesure, une solution a été apportée au problème des soins médicaux des populations d'ethnies minoritaires, et le niveau de santé de toutes les ethnies s'est sensiblement élevé. Depuis la réforme et l'ouverture chinoises, l'Etat a restauré et équipé des hôpitaux dans les bourgs et les cantons de certaines régions ethniques, mis en place des services antiépidémiques et des centres de prophylaxie pour les femmes et les nouveau-nés au niveau de district, ce qui a apporté une amélioration au système de services de santé des régions ethniques. Dans plus de 80% des districts du Tibet, des services antiépidémiques ont été ouverts. L'Etat ne cesse de renforcer la prévention des maladies épidémiques et contagieuses dans les régions ethniques et est arrivé à contrôler presque entièrement les maladies autrefois épidémiques comme la maladie de Keshan, la tuberculose et la maladie de Kaschin-Beck. A travers diverses approches, des professionnels de la santé issus des ethnies minoritaires ont été formés pour augmenter le nombre des professionnels de la santé. Dans la Région autonome ouïgoure du Xinjiang, les professionnels de la santé issus d'ethnies minoritaires représentent un tiers de la totalité de toute la Région.

Soutenir la construction des régions pastorales et frontalières en vue d'un développement coordonné

Les principales régions pastorales chinoises sont réparties dans les régions d'ethnies minoritaires. Une dizaine d'ethnies minoritaires telles que les Mongols, les Tibétains et les Kazakhs se livrent en majorité ou en partie

à l'élevage et vivent de ce secteur de base de génération en génération. Dès 1953, l'Etat a pris des mesures spéciales en faveur des régions pastorales telles que la perception de taxes inférieure à celle des régions agricoles et des villes, la protection des pâturages et la sédentarisation des nomades. Avec la réforme et l'ouverture chinoises, l'Etat a accordé l'autonomie de gestion à tous les foyers qui ont ainsi pu faire pâturer leurs bestiaux dans leur pré loué. En 1987, le Conseil des Affaires d'Etat a convoqué une réunion nationale portant sur les régions pastorales, prévoyant de faire bénéficier du soutien de l'Etat 27 districts pauvres répartis dans les régions pastorales et de créer un crédit bonifié réservé aux régions pastorales. En 1999, le gouvernement chinois a déclaré vouloir mettre la construction des prairies à la même hauteur que celle des champs agricoles afin de promouvoir le développement coordonné de l'élevage et de l'agriculture. En 2005, l'Etat a annulé les taxes agricoles et d'élevage à l'échelle nationale. Après des décennies d'efforts incessants, les régions ethniques sont devenues d'importantes zones de production de produits agricoles et d'élevage. La production de lait de la Mongolie intérieure représente un cinquième de la totalité chinoise, plaçant ainsi cette dernière à la première place au niveau national. Les productions de laine et de cachemire du Xinjiang occupent la seconde place au niveau national.

La plupart des régions frontalières chinoises sont peuplées d'ethnies minoritaires. En 1979, l'Etat a élaboré et appliqué le Plan de construction des régions frontalières (à titre d'essai), qui propose d'investir, en huit ans, 40 milliards de yuans dans la construction des régions frontalières. En 1992, il a adopté une stratégie d'ouverture frontalière, défini 13 villes ouvertes sur l'extérieur et 241 ports ouverts de premier plan, et créé 14 zones frontalières destinées à la coopération technologique. En 1996, le Conseil des Affaires d'Etat a élaboré une politique de privilège portant sur la promotion du commerce frontalier et la coopération économique avec l'extérieur. En 1999, l'Etat est passé à l'action avec pour objectif de relever l'économie frontalière et d'enrichir les populations dans les régions frontalières. En 2005, il a institué et appliqué le XIe Plan quinquennal de l'action du redressement économique et de l'enrichissement des populations des régions frontalières. En 2009, l'Etat a décidé de faire progresser cette action pour qu'elle puisse couvrir tous les districts frontaliers du pays et les fermes frontalières du Corps de production et de construction du Xinjiang. Jusqu'à présent, le gouvernement central a consacré au total 1,446 milliard de yuans de fonds à l'action du redressement économique et de l'enrichissement des populations des régions frontalières, contribuant ainsi à l'accomplissement de plus de 20 000 projets.

Depuis de nombreuses années, l'Etat insiste sur la protection et l'édification de l'environnement écologique des régions ethniques. Depuis l'application de la stratégie de la mise en valeur de l'Ouest en particulier, il a élaboré une série de mesures politiques portant sur l'interdiction d'abattre des arbres dans les cours supérieurs des grands fleuves, la reconversion des terrains labourés en forêts et en prés, la fermeture des montagnes en vue de leur reboisement, et l'assistance aux sinistrés par la distribution de céréales. L'Etat a résolu le problème de compensation relatif à l'édification écologique. Il propose précisément des subventions en céréales aux agriculteurs et aux pasteurs qui ont reconverti leurs terrains labourés en forêts ou en prés ; il propose des subventions financières aux régions qui ont vu leurs recettes financières réduites à cause de l'interdiction d'abattre des arbres.

Au cours des dernières années, le gouvernement chinois a renforcé son soutien aux régions ethniques faiblement peuplées et en difficulté. En 2005, l'Etat a élaboré et appliqué le Plan de développement portant sur le soutien aux ethnies à faible population (2005-2010), selon lequel 640 villages peuplés d'ethnies d'une faible population peuvent bénéficier de ce soutien particulier. Jusqu'à présent, les autorités centrales ont investi 1,253 milliard de yuans à titre de fonds de soutien.

Renforcer sans cesse le soutien financier et organiser des partenariats d'assistance

Depuis une soixantaine d'années, le gouvernement central et les gouvernements locaux des échelons divers ont progressivement renforcé leurs paiements de transfert en faveur des régions ethniques. A partir des années 1950, l'Etat a appliqué une politique de privilèges financiers dans les régions ethniques, qui se traduit par « la gestion unifiée des recettes et des dépenses et la subvention des insuffisances financières par l'Etat » ainsi que « l'élévation de la proportion des réserves » (2 points de plus par rapport à celle des autres régions). De 1980 à 1988, les finances centrales ont appliqué, aux cinq régions autonomes et aux provinces du Guizhou, du Yunnan et du Qinghai densément peuplées d'ethnies minoritaires, un système de subvention financière à montant fixe permettant une augmentation progressive annuelle de 10%. En 1994, l'Etat a mené une réforme de fiscalité et appliqué une politique de paiement de transfert aux régions ethniques. A compter de l'année 2000, un paiement de transfert réservé aux régions ethniques a été créé, en plus du paiement de transfert général et du paiement de transfert spécial en fonction des réglementations concernées. Selon les statistiques, de 1978 à 2008, les finances centrales ont effectué des paiements de transfert d'un montant total de 2 088,94 milliards de yuans dans les régions ethniques, soit une croissance annuelle de 15,6%. Les 425,3 milliards de yuans effectués en 2008 représentent 23,8% de la totalité des paiements de transfert du pays.

En fonction des statistiques sous réserve, entre 1959 (année de la réforme démocratique menée au Tibet) et 2008, le gouvernement central a accordé au Tibet des subventions financières totalisant 201,9 milliards de yuans, soit une moyenne de croissance annuelle de 12% ; entre 1955 (année de la fondation de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang) et 2008, il a accordé au Xinjiang des subventions financières totalisant 375,2 milliards de yuans, dont 68,56 milliards de yuans en 2008, soit une moyenne de croissance annuelle de 11%.

En outre, l'Etat a créé des fonds spéciaux pour apporter une solution à certaines difficultés particulières en vue d'accélérer le développement des régions ethniques. Par exemple, une allocation réservée au développement de l'éducation des ethnies minoritaires a été créée en 1951 ; une allocation réservée aux régions ethniques en 1955 ; un fonds en réserve destiné aux localités d'autonomie ethnique en 1964 ; une allocation réservée à l'édification frontalière en 1977 ; un fonds de développement d'aide aux régions sous-développées en 1980 ; un fonds de développement des ethnies minoritaires en 1992, etc.

L'Etat prend l'initiative d'encourager les régions développées à apporter leur aide aux régions ethniques sous-développées sous forme de partenariat. En 1979, il a décidé de jumeler Beijing avec la Mongolie intérieure, le Hebei avec le Guizhou, le Jiangsu avec le Guangxi et le Xinjiang, le Shandong avec le Qinghai, Shanghai avec le Yunnan et le Ningxia pour que les premiers apportent leur soutien aux seconds, et de faire bénéficier l'aide du pays entier au Tibet. En 1996, le Conseil des Affaires d'Etat a jumelé 15 provinces et municipalités développées de l'Est avec 11 provinces (régions autonomes et municipalités) de l'Ouest, et encouragé les services du gouvernement central à apporter leur aide aux régions pauvres sous forme de partenariat. En vue de promouvoir le développement du Tibet, le gouvernement central a convoqué successivement quatre réunions nationales sur le travail au Tibet, préconisant de renforcer les partenariats d'assistance dans la région. Selon les statistiques, depuis 1994, l'Etat a désigné successivement 60 organes d'Etat, 18 provinces (municipalités relevant directement de l'autorité centrale) et 17 entreprises sous contrôle du gouvernement central pour apporter leur aide au Tibet sous forme de partenariat. Jusqu'à la fin 2008, les fonds déjà investis à titre d'aide ont totalisé les 11,128 milliards de yuans et 6 050 projets ont été planifiés grâce aux partenariats d'assistance.

Ces dernières années, dans le respect du concept de développement scientifique, la Chine a renforcé, d'une façon approfondie, son soutien aux ethnies minoritaires et aux régions ethniques. En 2005, le Comité central du Parti communiste chinois et le Conseil des Affaires d'Etat ont pris la Décision sur le renforcement du travail ethnique et l'accélération du développement économique et social des ethnies minoritaires et des régions ethniques. Celle-ci précise que le développement doit être considéré comme la clé pour la résolution des difficultés et des problèmes des régions ethniques ; elle souligne que les autorités centrales doivent continuer, avec la croissance continue de la puissance globale du pays, à renforcer leur soutien au développement économique et social des ethnies minoritaires et des régions ethniques, perfectionner le système de paiement de transfert en accord avec l'autonomie régionale ethnique, aider les régions ethniques à mettre sur pied des projets d'infrastructures capables de jouer un rôle moteur dans le développement économique et social local, donner la priorité à la planification des projets d'intérêt public de petite ou moyenne taille en lien étroit avec la production et la vie des populations de toutes les ethnies. En 2007, le Conseil des Affaires d'Etat a publié les Avis sur la promotion approfondie du développement économique et social du Xinjiang, dans lesquels les dispositifs visant à améliorer d'une façon approfondie le niveau de vie de toutes les ethnies du Xinjiang ont été énumérés. Depuis 2008, l'Etat a élaboré et publié progressivement une série de politiques de privilège avec pour objectif de promouvoir le développement économique et social du Ningxia, des zones tibétaines au Qinghai ainsi que des régions frontalières du Yunnan. Elles sont les suivantes : augmenter les investissements pour renforcer la construction des infrastructures, développer les industries avantageuses locales, promouvoir les œuvres sociales et le développement économique et social des ethnies minoritaires et des régions ethniques.

Grâce à la direction du gouvernement central, au soutien énergique de toutes les régions du pays et aux efforts soudés de toutes les ethnies des régions ethniques, le développement économique et social des régions ethniques a connu un succès énorme et le niveau de vie du peuple s'est sensiblement élevé. Les agrégats économiques des régions ethniques sont passés de 5,79 milliards de yuans en 1952 à 3 062,62 milliards de yuans en 2008, soit une augmentation de 93,5 fois en fonction d'un calcul basé sur les prix comparables. De 1978 à 2008, le revenu disponible par citadin est passé de 307 yuans à 13 170 yuans, soit 31 fois plus ; le revenu net par agriculteur et pasteur est passé de 138 yuans à 3 389 yuans, soit 20 fois plus. Le rythme de développement économique de la Mongolie intérieur est resté en tête du pays pendant sept années de suite, et celui du Xinjiang a maintenu une croissance à deux chiffres pendant six années consécutives. Le PIB du Tibet a atteint 39,591 milliards de yuans, soit 66 fois celui de 1959.

Le développement économique et social rapide des régions ethniques a jeté une solide base matérielle pour la prospérité et le développement de toutes les ethnies. En fonction du recensement démographique national de l'année 2000, 13 ethnies minoritaires jouissent d'une espérance de vie supérieure à la moyenne nationale qui est de 71,40 ans ; 7 ethnies minoritaires jouissent d'une espérance de vie supérieure à la moyenne des Han qui est de 73,34 ans. L'ethnie Hezhen compte plus de 4 000 habitants contre seulement 300 au début de la fondation de la Chine nouvelle. Le Xinjiang a été inscrit par l'Association internationale de médecine holistique et naturelle sur la liste des quatre régions du monde dont les populations jouissent de l'espérance de vie la plus longue ; avec le nombre de centenaires par million d'habitants le plus

 

Diagramme 7 : Comparaison de la croissance du PIB

des huit provinces et régions ethniques[1]

avec la croissance nationale

Diagramme 8 : Evolution du PIB et des recettes financières des régions ethniques

(unité : milliard de yuans)

 

élevé, il se place en tête de la Chine. L'espérance de vie moyenne des Tibétains s'élève à 67 ans contre 35,5 ans au début de la libération pacifique du Tibet en 1951 ; le Tibet compte 13 581 personnes âgées de 80 à 99 ans et 62 centenaires, c'est l'une des régions chinoises ayant le plus grand nombre de centenaires en moyenne.


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