Chers
camarades, chers amis,
Aujourd’hui,
nous sommes réunis ici, avec le peuple multiethnique du pays,
pour célébrer solennellement le 80e anniversaire de la
fondation du Parti communiste chinois, de même que, avec tous
les peuples épris de paix et de progrès dans le monde, pour
envisager les belles perspectives de développement en Chine
et dans le monde.
A l’époque où le Parti communiste chinois fut créé il y
a 80 ans, il ne comptait qu’une cinquantaine de membres et
il était confronté à une ancienne Chine qui était passée
par de dures épreuves. A ce jour, 80 ans plus tard, notre
parti est déjà devenu un grand parti, au pouvoir depuis une
cinquantaine d’années et comptant plus de 64 millions de
membres. Le peuple chinois est déjà maître d’un pays
socialiste prospère. Ce changement radical constitue un
miracle historique dans l’évolution de la nation chinoise.
En passant en revue le parcours de lutte du Parti et du peuple
au cours du siècle dernier, nous nous sentons très fiers et
gonflés d’orgueil. En envisageant le grand chemin à
parcourir par le Parti et par le peuple au cours du nouveau siècle,
nous nous sentons pleins de confiance et de force.
I.
Les succès et les expériences fondamentales du Parti
communiste chinois
au cours de ces 80 dernières années
Le peuple ne cesse de se frayer un chemin à travers les
fluctuations des contradictions sociales. Parallèlement, il
ne cesse aussi, dans les pratiques et les comparaisons des
activités historiques, de rechercher, mettre à jour et
approfondir une vérité qui puisse guider sa progression.
Il y a 80 ans, le Parti communiste chinois a été fondé au
cours de la vaste lutte anti-impérialiste et anti-féodale du
peuple multiethnique de Chine et au milieu des mouvements déferlants
de la révolution prolétarienne dans le monde. Cet événement
est le résultat inévitable de l’évolution des
contradictions sociales et de l’intensification de la lutte
du peuple chinois.
Après 1840, suite à l’intrusion des puissances militaires
occidentales, la Chine s’est transformée progressivement en
une société semi-coloniale et semi-féodale. Le peuple
chinois a été écrasé sous l’oppression des impérialistes
et du féodalisme. Les crises nationale et sociale étaient
particulièrement graves. De la Guerre de l’Opium au
mouvement des boxeurs Yihetuan en passant par le Mouvement de
Taipingtianguo (Royaume céleste de la paix) et le Mouvement réformiste
de 1898, le peuple chinois a mené des luttes incessantes et
d’innombrables personnalités de bonne volonté ont recherché,
sans discontinuer, la voie du salut pour le pays et pour le
peuple. Ces luttes et tâtonnements ont eu pour effet, chaque
fois, et dans des conditions historiques déterminées, de
promouvoir le progrès dans le pays; cependant, ils ont toutes
connu, sans exception, des échecs. La Révolution de 1911,
sous la direction du Dr Sun Yat-sen (1866-1925), a renversé
le régime impérial despotique qui avait été celui du pays
pendant des milliers d’années. Elle a permis au progrès
social en Chine de revêtir une importante signification;
cependant, elle n’a pu changer la nature semi-coloniale et
semi-féodale de la société chinoise ni le destin misérable
du peuple.
Les faits prouvent que l’auto-perfectionnement et le réformisme
ne touchant pas au fondement féodal, les guerres paysannes de
type ancien, la révolution démocratique dirigée par les révolutionnaires
bourgeois, ainsi que d’autres projets copiés sur le
capitalisme occidental, n’ont pu accomplir la mission
nationale du salut et la tâche historique de lutte contre
l’impérialisme et la féodalité. La Chine attendait que de
nouvelles forces sociales trouvent une théorie
d’avant-garde qui ouvre une voie de salut pour le pays et
pour le peuple.
Juste à cette époque, en 1917 et en 1919, se sont
respectivement produits en Russie et en Chine deux grands événements.
Il s’agit de la Révolution d’Octobre en Russie et du
Mouvement du 4 Mai en Chine. Les coups de canon de la révolution
russe ont permis d’introduire en Chine le marxisme-léninisme
qui est une théorie d’avant-garde. A partir du Mouvement du
4 Mai, la classe ouvrière chinoise, en tant que force sociale
d’avant-garde, est montée sur scène. Parallèlement, des
intellectuels pionniers, en portant haut levé le drapeau de
la démocratie et de la science, ont ouvert la voie à
l’introduction de la nouvelle pensée et de la nouvelle théorie
en Chine. En 1921, le Parti communiste chinois a trouvé sa
raison d’être dans le processus de fusion du marxisme-léninisme
avec le mouvement ouvrier chinois.
Dès lors, la direction de la lutte révolutionnaire anti-impérialiste
et anti-féodale, en vue de conquérir l’indépendance
nationale, de procéder à la libération du peuple et de
permettre la renaissance de la nation chinoise, retombait de
manière historique sur les épaules du Parti communiste
chinois. La révolution chinoise est ainsi entrée dans une période
toute nouvelle.
De la Guerre de l’Opium (1840) à la fondation du Parti
communiste chinois, de cette fondation à nos jours, la Chine
a traversé deux périodes de 80 ans respectivement et complètement
différentes l’une de l’autre. Au cours de la première période,
les dominateurs féodaux, qui n’ont pu conserver les droits
et ont infligé des humiliations au pays, ont dû faire face
à d’incessantes guerres intérieures. Le pays était très
pauvre et très affaibli. Le peuple mourait de faim et de
froid. Au cours des 80 autres années, le peuple chinois, uni
et organisé de façon sans précédent sous la direction du
Parti communiste chinois, a réussi à surmonter de multiples
difficultés et remporté victoire sur victoire dans sa lutte
révolutionnaire. Après la fondation de la Chine nouvelle,
l’économie et la société se sont développées rapidement;
le pays a prospéré de jour en jour; la position sociale, le
niveau de vie matérielle et celui d’instruction du peuple
ont enregistré des améliorations notables. En comparant les
deux périodes de 80 ans, le peuple chinois et les forces
patriotiques de la nation chinoise ont pleinement pris
conscience que si la Chine a pu connaître des transformations
historiques, sortir de l’état lamentable où elle se
trouvait, et progresser vers un avenir radieux, c’est parce
qu’elle a été dirigée par le Parti communiste chinois.
Sans le Parti communiste chinois, la Chine nouvelle n’aurait
pu exister. Avec le Parti communiste chinois, la Chine s’est
composé un nouveau visage. Telle est la leçon fondamentale
et la plus importante que nous tirons des longues luttes du
peuple chinois.
Les 80 années de direction du peuple par notre parti, ainsi
que les résultats extraordinaires obtenus sont comme un
rouleau de peinture pittoresque, impétueuse, vigoureuse et
multicolore, déployé devant nos yeux.
Nous avons accompli la mission de la révolution démocratique
nouvelle, obtenu l’indépendance nationale et la libération
du peuple. Nous avons vécu l’Expédition du Nord
(1926-1927), la Guerre de la Révolution agraire (1927-1937),
la Guerre de Résistance contre le Japon (1937-1945) et celle
de Libération nationale (1946-1949); nous avons refoulé
l’invasion des militaristes japonais, renversé la
domination réactionnaire du Guomindang et fondé la République
populaire de Chine. Le peuple chinois s’est ainsi mis debout.
La nation chinoise a dès lors vu s’ouvrir une nouvelle ère
de développement.
Nous avons établi un régime socialiste et procédé à la réforme
sociale la plus large et la plus intense de l’histoire du
pays. Nous avons réalisé, de façon créative, une
transition du nouveau démocratisme au socialisme. Nous avons
établi le régime fondamental du socialisme, si bien que le
grand pays oriental dont la population représente un quart de
celle du monde est entré dans la société socialiste.
C’est un pas prodigieux pour la réforme sociale et le progrès
historique en Chine. Il a permis de soutenir et de promouvoir,
dans une grande mesure, la cause socialiste dans le monde.
Nous avons entrepris la construction d’un socialisme à la
chinoise et frayé la bonne voie vers le redressement de la
nation chinoise. La troisième session plénière du comité
central du XIe congrès du Parti communiste chinois a marqué
le début d’une nouvelle phase de développement du
socialisme dans notre pays. En se fondant sur l’édification
socialiste sur une longue période, nous avons dressé un
bilan des expériences du passé acquises tant à l’intérieur
qu’à l’extérieur du pays, et, au bout d’une
exploration laborieuse, nous avons adopté une nouvelle
politique de réforme et d’ouverture du pays sur l’extérieur
en définissant la théorie, la ligne et le programme
fondamentaux à suivre par le Parti au cours de l’étape
initiale du socialisme. Malgré les durs revers essuyés par
le socialisme dans le monde et les grands bouleversements
survenus en Chine comme à l’étranger, notre parti reste
toujours un pilier inébranlable et le socialisme se montre
plein de vitalité et de dynamisme en Chine.
Nous avons fondé un Etat de dictature démocratique populaire
permettant au peuple chinois de devenir le maître de son
propre destin. La Chine a une civilisation vieille de plus de
cinq mille ans, mais son peuple n’a pu devenir maître du
pays, de la société et de son destin que lorsque notre parti
a pris le pouvoir; il s’agit donc d’un changement radical
du statut socio-politique du peuple chinois. La Chine a fait
un grand pas en passant d’un despotisme féodal plusieurs
fois millénaire à la démocratie populaire.
Nous avons mis sur pied un système d’économie nationale
indépendant et relativement complet et la puissance économique
et la puissance intégrée du pays se sont nettement améliorées.
En guère plus de 50 ans, nous avons mis fin à la misère et
à la pauvreté qui sévissaient dans l’ancienne Chine et développé
une industrie moderne comprenant toutes les branches
d’activité. Depuis la fondation de la Chine nouvelle, le
produit intérieur brut s’est multiplié par 57. La
puissance économique, militaire et technologique de notre
pays s’est nettement accrue. A de nombreux égards, notre
industrie, notre agriculture, notre défense nationale et nos
sciences se trouvent à l’avant-garde dans le monde. Plus de
1,2 milliard de Chinois sont parvenus non seulement à avoir
de quoi se nourrir et s’habiller, mais aussi à connaître
une vie relativement aisée, dans l’ensemble.
Nous n’avons cessé de développer la culture socialiste si
bien que la vie morale de la population s’enrichit de jour
en jour. Nous avons maintenu la position directrice du
marxisme et recouru au patriotisme, au collectivisme et au
socialisme pour éduquer les habitants afin de promouvoir à
grande échelle le développement des valeurs morales
socialistes. Nous avons aussi continué à faire valoir les
cultures remarquables des différentes ethnies du pays et nous
nous sommes activement inspirés des acquis d’avant-garde
d’autres pays pour que la culture socialiste prospère de
jour en jour. Le niveau de la morale, de l’éducation, des
sciences et de la culture de la population ne cesse de s’améliorer
et cela a permis de montrer au monde une nouvelle physionomie
de la nation chinoise.
Nous en avons fini avec l’état de désunion dans lequel se
trouvait l’ancienne Chine et réalisé la grande unification
du pays et l’union nationale sans précédent dans
l’histoire chinoise. Nous avons dénoncé les traités inégaux
imposés à la Chine par les puissances occidentales et aboli
tous les privilèges des impérialistes. Le morcellement féodal
a aussi disparu une fois pour toutes sur le territoire chinois.
Respirant au même rythme, partageant le même sort et ayant
les mêmes sentiments, nos 56 ethnies ont établi entre elles
des rapports socialistes caractérisés par l’égalité, la
solidarité et l’entraide. Les divers partis politiques et
les organisations populaires sont unis comme un seul homme et
solidaires pour le meilleur comme pour le pire. Tous les
travailleurs socialistes et tous les patriotes qui approuvent
le socialisme et soutiennent la réunification de la patrie
ont formé le front uni patriotique le plus large qui soit
pour œuvrer ensemble à la réunification et à la prospérité
du pays. Le retour triomphal de Hongkong et de Macao dans le
giron de la patrie a permis à la nation chinoise de voir son
vœu devenir une réalité. Les Chinois des deux rives du détroit
de Taiwan n’ont cessé de multiplier leurs échanges. La
question de Taiwan sera réglée et la réunification du pays,
réalisée.
Nous avons constitué une armée populaire placée sous la
direction absolue du Parti et mis en place une défense
nationale renforcée. Nous avons trouvé la voie de
l’encerclement des villes par les campagnes et de la prise
du pouvoir par la lutte armée. En prenant les forces armées
populaires comme ossature, en nous appuyant sur le peuple, en
armant les masses populaires et en éduquant inlassablement
nos officiers et soldats dans l’esprit de la théorie et du
programme du Parti, nous avons, à travers une longue guerre révolutionnaire,
réussi à vaincre nos ennemis intérieurs et extérieurs, qui
étaient extrêmement féroces et beaucoup mieux équipés que
nous. Se tenant à son principe de se mettre corps et âme au
service du peuple, l’Armée populaire de Libération a joué
un rôle important dans la consolidation de la défense
nationale et la résistance à l’agression, dans la défense
du régime socialiste et du travail en paix de la population,
et dans la construction socialiste du pays. Notre défense
nationale n’a cessé de se renforcer, et notre armée a su
toujours progresser dans le sens de l’esprit révolutionnaire,
de la modernisation et de la régularisation. L’Armée
populaire de Libération dirigée par notre parti constitue un
pilier solide de la dictature démocratique populaire, une
muraille d’airain protégeant la patrie et une force
importante de l’édification socialiste.
Nous avons poursuivi une politique extérieure d’indépendance
et de paix en apportant une contribution importante à la paix
et au développement dans le monde. Nous avons mis fin à une
diplomatie humiliante et défendu résolument la souveraineté,
la sécurité et la dignité de la nation. Nous avons préconisé
activement et défendu les cinq principes de coexistence
pacifique et combattu fermement l’hégémonisme et la
politique du plus fort; fidèles à nos principes et nous
prononçant en faveur de la justice, nous nous sommes efforcés
de défendre les droits et intérêts légitimes des pays en
voie de développement et de contribuer à établir, dans les
domaines politique et économique, un nouvel ordre
international, juste et équitable. L’image de la Chine
socialiste s’améliore de jour en jour et son influence
s’accroît sans cesse sur la scène internationale.
Les faits prouvent pleinement que le Parti communiste chinois
est digne d’être classé parti marxiste, grand, glorieux et
juste et qu’il est une force centrale qui dirige le peuple
chinois dans l’accomplissement continu de nouvelles œuvres.
Les succès remarquables de la révolution, de l’édification
et de la réforme de la Chine sont les résultats de la lutte
commune de notre peuple multiethnique, des efforts incessants
de tous les hommes de bonne volonté depuis l’époque
moderne et, aussi, du dévouement total des communistes
chinois de génération en génération.
Nous nous souvenons avec un profond respect des révolutionnaires
prolétariens de la vieille génération, décédés
aujourd’hui, qui ont apporté une grande contribution à la
révolution, à l’édification et à la réforme de la
Chine, à la fondation, au renforcement et à l’évolution
du Parti communiste chinois, dont Mao Zedong, Zhou Enlai, Liu
Shaoqi, Zhu De, Deng Xiaoping et Chen Yun. Nous nous souvenons
aussi avec le même respect des martyrs révolutionnaires qui
ont donné leur vie pour établir, défendre et construire la
Chine nouvelle et également de tous les précurseurs depuis
l’époque moderne ayant lutté pour l’indépendance et la
libération de la nation chinoise. Que leurs contributions à
la patrie brillent éternellement dans notre histoire!
Le peuple est le véritable créateur de l’histoire. Au nom
du comité central du Parti communiste chinois, j’adresse
mes nobles salutations aux ouvriers, aux paysans, aux
intellectuels, aux divers groupements politiques démocratiques,
aux organisations populaires, aux personnalités patriotes des
divers milieux, à l’Armée populaire de Libération, à la
police armée et aux officiers et policiers chargés de la sécurité
publique! J’adresse aussi mes salutations sincères aux
concitoyens des régions administratives spéciales de
Hongkong et de Macao, à ceux de Taiwan et aux ressortissants
chinois! J’adresse encore mes remerciements chaleureux aux
peuples et amis de tous les pays qui vivent en bon terme avec
nous et soutiennent la révolution, l’édification et la réforme
chinoises!
En 80 ans, le Parti communiste chinois a combiné le
marxisme-léninisme et la réalité chinoise à la recherche
inlassable de la vérité et pour créer de nouvelles œuvres;
en 80 ans, il a mené une lutte acharnée pour la libération
de la nation, la prospérité du pays et le bonheur du peuple;
en 80 ans, il est passé par de nombreuses épreuves et
s’est sans cesse renforcé, et a évolué tout en
accomplissant sa mission historique.
Les 80 ans de pratique nous disent que nous devons combiner
sans défaillance les principes fondamentaux du marxisme et la
réalité chinoise, persister dans la direction de la théorie
scientifique et poursuivre fermement notre marche sur la voie
que nous avons choisie. Voici l’expérience fondamentale qui
est la notre si nous dressons le bilan de l’histoire de
notre parti. Le marxisme constitue une puissante arme idéologique
de connaissance et de transformation du monde et un guide
d’action pour diriger la révolution, la construction et la
réforme chinoises. Le marxisme n’est pas un dogme, il doit
être appliqué dans la pratique et s’y développer pour
faire preuve d’une puissante vitalité. Le groupe dirigeant
de la première génération rassemblé autour du camarade Mao
Zedong et celui de la deuxième génération avec au centre le
camarade Deng Xiaoping ont conduit notre parti en combinant
les principes fondamentaux du marxisme-léninisme et la réalité
concrète de la Chine et ont ainsi constitué la pensée de
Mao Zedong et la théorie de Deng Xiaoping. Ces deux grandes
théories sont le fruit de l’adaptation du marxisme à la réalité
chinoise; elles traduisent les principes fondamentaux du
marxisme-léninisme et comprennent en même temps les
brillantes pensées de la nation chinoise et les expériences
pratiques des communistes chinois. C’est parce que nous
avons le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong et la
théorie de Deng Xiaoping comme guide que notre parti a pu
conduire le peuple à surmonter toutes les difficultés et à
avancer de victoire en victoire. La théorie de Deng Xiaoping
est la grande cristallisation des expériences de la pratique
et de la sagesse collective du Parti et du peuple. Il s’agit
aussi d’une valorisation supérieure de la pensée de Mao
Zedong et de son approfondissement dans le cadre de nouvelles
conditions historiques, apportant une contribution de poids à
la création d’un nouveau contexte pour la cause socialiste
chinoise. Tous les camarades du Parti portent haut levé le
grand drapeau de la théorie de Deng Xiaoping, continuent d’étudier
la nouvelle conjoncture et de résoudre les nouveaux problèmes;
ils sont en train de faire progresser, dans tous les domaines
et avec un esprit créateur, la glorieuse cause d’une édification
d’un socialisme à la chinoise. Dans le cadre de cette
nouvelle période historique, pour rester fidèles au
marxisme-léninisme et à la pensée de Mao Zedong, le plus
important pour nous est d’étudier le monde et la Chine
d’aujourd’hui à la lumière de la théorie de Deng
Xiaoping afin de dresser régulièrement un bilan des expériences
et faire de nouvelles synthèses théoriques sur notre marche
en avant.
La pratique au cours de ces 80 ans nous permet de nous rendre
compte, aussi, de l’importance de l’appui sur les masses
populaires et du travail sincère dans leur intérêt. Nous
devons puiser notre force chez les masses populaires pour
avancer. Maintenir toujours des liens de chair et de sang avec
les masses populaires est la garantie essentielle pour notre
parti de surmonter toutes les difficultés et braver les
risques et de gagner notre cause. A tout moment et en toute
circonstance, notre position de partage des heurs et malheurs
des masses populaires ne changera pas, notre objectif de
servir sincèrement le peuple ne sera jamais mis de côté et
la vue matérialiste historique selon laquelle les masses
populaires sont de vrais héros ne sera jamais abandonnée. Il
faut traduire la volonté des masses populaires et agir dans
leurs intérêts, en considérant ceci comme le point de départ
et l’aboutissement de notre travail; il faut nous appuyer
sur le savoir-faire et la force des masses populaires, ce qui
constitue la ligne fondamentale de notre travail pour faire
avancer notre cause.
La pratique au cours de ces 80 ans nous prouve également
qu’il faut renforcer et améliorer la construction du Parti,
nourrir sans cesse sa créativité, renforcer sa cohésion et
sa combativité afin d’assurer à jamais son dynamisme et sa
vitalité. Pour mener à bien les affaires du pays, le Parti
est la clé. Il faut renforcer sans cesse l’édification du
Parti, compte tenu de l’évolution de la situation, autour
de la tâche principale du Parti. Nous devons savoir dresser
le bilan de nos expériences, rester fidèles à la vérité,
corriger nos erreurs et agir avec modestie et circonspection.
Nous devons reconnaître les problèmes qui existent parmi les
membres et les cadres du Parti et résoudre ces problèmes en
tablant sur les membres du Parti et les masses populaires.
C’est là la seule voie permettant à notre parti de garder
son dynamisme et sa vitalité. Nous devons maîtriser les
questions essentielles du type et du processus de construction
du Parti, dans le cadre des nouvelles conditions historiques
pour résoudre les deux grands thèmes historiques que sont
l’élévation continue de la capacité de gouverner et du
niveau de direction du Parti et les aptitudes à lutter contre
la corruption et parer aux risques, et pour promouvoir le
nouveau travail, de grande importance, de construction du
Parti.
En faisant un bilan des luttes et des expériences
fondamentales de ces 80 années et en portant notre regard sur
la tâche difficile et l’avenir radieux, notre parti doit se
situer comme par le passé à l’avant-garde et conduire le
peuple à avancer victorieusement. En un mot, notre parti doit
toujours représenter la demande de développement des forces
productives progressistes chinoises, l’orientation de la
culture d’avant-garde et les intérêts fondamentaux de l’écrasante
majorité de la population du pays.
II.
Se faire une idée juste de la “triple représentativité”
et la matérialiser
Au cours du nouveau siècle, il faudra continuer de pousser
vers l’avant la modernisation, accomplir la grande œuvre de
la réunification de la patrie, sauvegarder la paix dans le
monde et promouvoir le développement en commun: ce sont là
les missions importantes que l’Histoire remet entre les
mains de notre parti. Face aux profonds changements de la
situation intérieure et internationale, notre parti doit
suivre de près les progrès mondiaux, unir et conduire notre
peuple multiethnique en saisissant les opportunités et
relevant les défis afin d’accomplir victorieusement ces
trois missions historiques. Pour ce faire, nous devons répondre
à la lettre et sans défaillance aux demandes de la “triple
représentativité” (représenter la demande de développement
des forces productives progressistes chinoises,
l’orientation de la culture d’avant-garde et les intérêts
fondamentaux de l’écrasante majorité de la population du
pays - Note de l’éditeur), demandes qui constituent le
point de départ, la base de gouvernement et la source de la
force de notre parti, ainsi qu’aux exigences fondamentales
de renforcement au cours du nouveau siècle de la construction
du Parti, pour faire progresser les inventions théoriques,
techniques et du régime et pour remporter sans cesse des
victoires dans l’édification du socialisme à la chinoise.
La représentation, par notre parti, de la demande de développement
des forces productives progressistes de Chine signifie que la
théorie, la ligne, le programme, les principes et les mesures
politiques du Parti et son travail dans divers secteurs
doivent être harmonisés avec les lois de développement des
forces productives, traduire les demandes d’émancipation et
de développement des forces productives, notamment celles qui
peuvent promouvoir le développement des forces productives
progressistes, et améliorer constamment le niveau de vie de
la population par le truchement du développement des forces
productives.
Les forces productives sont le facteur le plus actif et le
plus révolutionnaire; elles sont une force qui, finalement, détermine
le développement social. Les contradictions entre les forces
productives et les rapports de production, entre la base économique
et la superstructure constituent la contradiction fondamentale
de la société dont le mouvement décide du changement de la
nature de la société et de l’orientation du développement
de la société, de l’économie, de la politique et de la
culture. La plus importante différence entre le socialisme et
le capitalisme est la différence entre leurs rapports de
production et leurs superstructures. La mise en place du régime
socialiste et son perfectionnement ouvrent une large voie à
l’émancipation et au développement des forces productives
de notre pays. Tous les rapports de production et toutes les
superstructures, quels qu’ils soient, doivent sans aucune
exception se développer au fur et à mesure du développement
des forces productives. S’ils ne peuvent pas s’adapter aux
exigences de développement des forces productives et
deviennent un obstacle au développement de celles-ci et du
progrès social, ils doivent obligatoirement se restructurer
et se transformer.
Saisir avec perspicacité la tendance et les exigences de développement
des forces productives de notre pays, axer tout notre travail
sur l’édification économique, élaborer et appliquer la
ligne, les principes et les mesures politiques justes et
adopter des démarches concrètes afin de promouvoir le développement
des forces productives, voici qui traduit la nature
progressiste et les exigences fondamentales de notre parti qui
se tient toujours à l’avant-garde de son époque.
En tant que l’avant-garde de la classe ouvrière, notre
parti est monté sur la scène de l’Histoire, dès sa
fondation, comme représentant des forces productives
progressistes chinoises. La révolution démocratique nouvelle
dirigée par notre parti avait pour but de supprimer les
privilèges des impérialistes en Chine, de mettre fin à
l’exploitation et à l’oppression de la classe de propriétaires
fonciers et de la classe capitaliste bureaucratique, de
changer les rapports de production compradors-féodaux et la
superstructure politique décadente établie sur cette base économique,
de mettre en place une nouvelle superstructure politique
concentrée autour de la dictature démocratique populaire et
d’émanciper radicalement les forces productives jugulées.
Après la fondation de la Chine nouvelle, nous avons mené une
réforme socialiste dans les domaines de l’agriculture,
l’artisanat et l’industrie et le commerce capitalistes,
pour établir des rapports de production socialistes,
perfectionner sur cette base économique la superstructure
socialiste afin de libérer et de développer continuellement
les forces productives. Depuis la troisième session plénière
du comité central du XIe congrès du Parti communiste chinois,
nous avons appliqué la politique de réforme et d’ouverture
sur l’extérieur, restructuré et réformé les parties des
rapports de production qui ne répondaient pas au développement
des forces productives, ainsi que celles de la superstructure
socialiste qui ne correspondaient pas à la base économique,
et ce, également, pour libérer et développer davantage les
forces productives. En plus de vingt ans, nous avons procédé
à des expérimentations courageuses et nous nous sommes livrés
à la pratique avec détermination. Nous avons poussé en
avant la réforme du système économique, du système
politique et d’autres domaines, émancipé et développé
considérablement les forces productives de notre pays et fait
en sorte que de grands changements ont été enregistrés dans
le développement de l’économie nationale et les progrès
sociaux.
La tâche fondamentale du socialisme est de développer les
forces productives, de renforcer la puissance intégrée du
pays socialiste, d’améliorer sans cesse le niveau de vie du
peuple et de faire valoir, de façon continue, la suprématie
du socialisme sur le capitalisme. Au cours des différentes périodes
historiques du socialisme, il faut mener, aux moments
opportuns, la réforme pour promouvoir incessamment le
perfectionnement et le développement du régime socialiste,
en fonction des impératifs du développement économique et
social. C’est ainsi que le régime socialiste peut faire
valoir son dynamisme et sa vitalité. Tous les membres du
Parti doivent adopter fermement les points de vue fondamentaux
et développer la conscience de réforme et de développement
socialistes.
Le développement de la société humaine est justement le
processus historique où les forces productives progressistes
ne cessent de se substituer à celles qui sont arriérées. La
modernisation socialiste doit être basée sur les forces
productives développées. Nous œuvrons à la modernisation;
le plus important est de développer les forces productives au
moyen de la réforme et du développement. Tous les membres du
Parti, quel que soit le poste qu’ils occupent, doivent
examiner souvent leur travail et en faire le bilan pour savoir
si ce travail correspond aux demandes de développement des
forces productives progressistes. Il faut s’en tenir
fermement à ce qui répond à ces demandes et entreprendre
des améliorations, à partir des faits, quand ce n’est pas
le cas. C’est ainsi que le caractère progressiste des
communistes et l’esprit de notre temps peuvent être
traduits.
L’Homme est un élément décisif au sein des forces
productives. La classe ouvrière de notre pays, qui comprend
aussi les intellectuels, constitue la force fondamentale de développement
des forces productives progressistes du pays. La classe
paysanne et d’autres travailleurs, étroitement unis à la
classe ouvrière, sont une force importante de promotion du développement
des forces productives dans notre pays. La première tâche de
notre parti qui représente les impératifs du développement
des forces productives progressistes dans le pays est d’améliorer
sans cesse le niveau de conscience morale, le niveau culturel
et le niveau d’instruction des ouvriers, des paysans, des
intellectuels et d’autres travailleurs ainsi que de tous les
habitants du pays, d’améliorer leur compétence technique
et leur capacité créative et de faire valoir leur initiative
et leur esprit créateur.
Les sciences et les techniques sont des forces productives de
premier ordre et elles sont également la démonstration évidente
et le symbole principal des forces productives progressistes.
Les progrès scientifiques et techniques prodigieux ont permis
de promouvoir grandement le développement des forces
productives dans le monde et le progrès économique et social
de la société humaine. Le développement ultérieur des
sciences et des techniques connaîtra un nouvel essor. Nous
devons saisir, avec beaucoup de perspicacité, cette tendance
objective, veiller toujours à faire valoir la supériorité
du régime socialiste dans la maîtrise, l’utilisation et le
développement des sciences et des techniques avancées,
promouvoir grandement le progrès et les innovations
scientifiques et techniques, développer l’économie
nationale en profitant des progrès scientifiques et
techniques et permettre le grand développement des forces
productives de notre pays. Voilà les responsabilités
importantes que notre parti, qui représente les impératifs
du développement des forces productives progressistes du
pays, doit assumer.
Malgré les grands succès obtenus dans l’édification des
modernisations, notre pays se trouve encore à l’étape
initiale du socialisme; la population est nombreuse et la base
économique faible; le développement économique et culturel
s’avère très déséquilibré et les forces productives
sous-développées n’ont pas évolué dans l’ensemble.
Emanciper et développer sans cesse les forces productives
restent encore notre tâche principale sur une longue période.
Nous devons développer sans discontinuer les forces
productives progressistes. Il ne faut pas rejeter de façon
simpliste, au mépris de la réalité, les modes de production
arriérés qui ne correspondent pas aux impératifs du développement
des forces productives progressistes de notre temps, ni
adopter une attitude consistant à se contenter du présent et
à maintenir l’état arriéré; au contraire, il faut créer
des conditions, à partir de la réalité, pour réformer et
améliorer ces modes de production arriérés afin que ces
derniers soient transformés progressivement en modes de
productions avancés et pratiques grâce aux efforts déployés
sur une longue période.
A la lumière de la théorie, de la ligne et du programme
fondamentaux du Parti, nous devons continuer à appliquer
fermement et perfectionner le système économique fondamental
caractérisé par un développement commun de divers types de
propriétés autour de la propriété publique, le système
d’économie de marché socialiste, les divers modes de
distribution centrés sur le principe de “répartition selon
le travail”, la politique d’ouverture sur l’extérieur,
la dictature démocratique populaire basée sur l’alliance
des ouvriers et des paysans sous la direction de la classe
ouvrière, le système de l’assemblée populaire, le système
de coopération et de consultation politique entre plusieurs
partis sous la direction du Parti communiste chinois et le
système d’autonomie dans des régions peuplées par des
ethnies minoritaires. Il faut faire avancer avec dynamisme et
à pas assurés la réforme du régime politique, développer
la démocratie socialiste, gouverner le pays selon la loi et
construire un pays de droit socialiste. Il faut s’efforcer
de perfectionner les rapports de production et la
superstructure socialistes et de frayer une voie plus large
pour l’émancipation et le développement des forces
productives.
Si nous voulons que notre parti représente toujours
l’orientation de la culture d’avant-garde chinoise, la théorie,
la ligne, le programme, les principes, les mesures politiques
et toutes les activités du Parti doivent répondre aux
demandes de développement de la culture socialiste nationale,
scientifique et populaire, qui doit être orienté vers la
modernisation, vers le monde extérieur, vers l’avenir, en
vue de promouvoir l’amélioration incessante de la qualité
morale, scientifique et culturelle de toute la nation et
d’apporter un appui spirituel et intellectuel au développement
économique et aux progrès sociaux de notre pays.
La société socialiste est une société de développement et
de progrès dans tous les domaines. La modernisation du
socialisme est une cause caractérisée par la complémentarité
et le développement harmonieux des valeurs morales et de la
civilisation matérielle. Tous les membres du Parti doivent
bien comprendre les rapports dialectiques de l’édification
dans ces deux domaines et renforcer l’édification de la
civilisation matérielle tout en attachant de l’importance
au développement des valeurs morales. Dans la Chine actuelle,
développer la culture d’avant-garde, c’est justement développer
la culture socialiste à la chinoise, c’est-à-dire développer
les valeurs morales socialistes.
Il faut suivre de près l’évolution du développement et
les demandes de la culture d’avant-garde chinoise et rester
fidèle au marxisme-léninisme, à la pensée de Mao Zedong et
à la théorie de Deng Xiaoping pour développer sans cesse,
sur la base de la pratique de l’édification du socialisme
à la chinoise et en considération du développement
scientifique et culturel dans le monde, une culture socialiste
à la chinoise qui soit à la fois saine et riche pour
satisfaire la demande croissante des masses et élever leur
niveau sur les plans idéologique et moral. Cela montre aussi
que notre parti doit se tenir toujours à l’avant de notre
temps et préserver son caractère progressiste.
Quelle orientation culturelle suivre et quel genre de culture
il s’agit de développer, voilà la revendication idéologique
et morale du parti politique. Au cours des 80 dernières années,
notre parti a porté haut levé le drapeau de la culture
d’avant-garde chinoise, s’est efforcé d’édifier et de
développer la nouvelle culture qui reflète la révolution,
l’édification et la demande de réforme et a éliminé
l’ancienne culture léguée par le passé et celle pourrie
et décadente introduite de l’étranger, ce qui a permis
d’émanciper et d’encourager grandement les cadres et les
masses populaires sur les plans moral et idéologique et de
former une pensée directrice juste et un idéal commun pour
tout le Parti et tout le peuple du pays.
La mission fondamentale de développement de la culture
socialiste consiste à former différentes générations de
citoyens instruits et disciplinés, ayant de nobles
aspirations idéales et morales. Il faut armer les gens avec
la théorie scientifique, les orienter à l’aide
d’opinions justes, les cultiver avec un noble esprit et les
encourager avec des œuvres de qualité. Des efforts soutenus
seront déployés pour maintenir et consolider la position prépondérante
du marxisme, pour aider les gens à acquérir une juste
conception du monde, de la vie et des valeurs, à affermir
leur foi dans le marxisme, dans le socialisme, à accroître
leur confiance dans la réforme et l’ouverture comme dans
les modernisations et leur confiance dans le Parti et le
gouvernement. Enfin, il faudra élever la conscience de leur
capacité à compter sur leurs propres forces, leur conscience
de la concurrence, de l’efficacité, de la démocratie et de
la légalité ainsi de développer leur esprit d’initiative.
Nous devons appliquer avec persévérance la stratégie du
renouveau de la nation par les sciences et l’éducation, généraliser
de manière encore plus poussée l’éducation, améliorer la
qualité de l’enseignement et élever le niveau
d’instruction de toute la société et fournir de gros
efforts pour le développement de l’œuvre scientifique et
culturelle. Les efforts seront intensifiés pour diffuser les
connaissances scientifiques, les méthodes de travail
scientifiques ainsi que les idées et l’esprit scientifiques.
Il faut développer la culture socialiste, insister pour
servir le peuple et le socialisme et appliquer le principe dit
“que cent fleurs s’épanouissent, que cent écoles
rivalisent”. Voilà les importants principes à appliquer
pour développer la culture d’avant-garde. Pour y parvenir,
nous nous efforcerons de maîtriser et de développer les différents
médias modernes et de promouvoir activement la diffusion de
la culture d’avant-garde.
Renforcer l’édification socialiste sur le plan idéologique
et moral constitue la tâche importante et le chaînon
principal du développement de la culture d’avant-garde.
Nous devons nous rendre compte de ce que si l’on ne se
souciait que des intérêts matériels, ne parlait que
d’argent, et ne valorisait ni l’idéal ni la morale, les
gens oublieraient l’objectif de la lutte commune et les
normes de conduite. Il faudra combiner le gouvernement du pays
selon la loi et l’administration du pays en insistant sur
une noble morale, pour créer une solide base idéologique et
morale favorable au maintien d’un bon ordre et de bonnes mœurs
sociales. Il faut faire rayonner dans toute la société le
patriotisme, le collectivisme et le socialisme; s’opposer et
résister au culte de l’argent, à l’hédonisme et à
l’extrême individualisme ainsi qu’à toutes autres idées
décadentes. Il faut accroître les sentiments de dignité
nationale du peuple, augmenter sa confiance dans la nation et
son sentiment de fierté nationale pour l’inciter à lutter
inlassablement dans le cadre du renouveau de la nation
chinoise.
La culture socialiste a déjà occupé une position prépondérante
en Chine. Cependant, pour des raisons historiques et pratiques,
il existe encore dans notre société une culture arriérée
marquée des couleurs de la superstition, de l’ignorance,
des idées viles et banales, voire une culture décadente
corrodant l’esprit des gens et portant atteinte à l’œuvre
socialiste. Il faudra, à travers le perfectionnement des différentes
mesures politiques et de divers systèmes, renforcer l’éducation
et la gestion, réformer les vieux us et coutumes,
s’efforcer de transformer la culture arriérée, de prévenir
et de boycotter la corrosion des gens par la culture décadente
et par toutes les idées erronées et de réduire
progressivement le terrain favorable à la propagation de
celles-ci pour les éliminer radicalement.
Pour développer la culture socialiste, il faut revaloriser et
développer toutes les cultures de qualité, refléter
l’esprit de notre époque et l’esprit novateur, porter
notre regard sur le monde et accroître nos forces d’interprétation.
Nous devons revaloriser et développer activement les
excellentes traditions culturelles de la nation chinoise, les
traditions culturelles révolutionnaires de notre parti et de
notre peuple créées depuis le Mouvement du 4 Mai et tous les
acquis de la civilisation moderne réalisés par l’Homme.
Nous devons absorber la quintessence du riche patrimoine
culturel légué par l’histoire plusieurs fois millénaire
de notre pays et en rejeter la lie pour le développer à
notre époque de façon à ce que l’ancien nourrisse le présent.
Parallèlement, nous devons travailler activement aux
innovations culturelles et faire prospérer la culture
d’avant-garde, selon les pratiques et les exigences de notre
époque et selon les besoins de la population sur les plans
moral et culturel afin d’unir des millions et des millions
de personnes sous le grand drapeau de la culture socialiste à
la chinoise.
Notre Parti doit représenter toujours les intérêts
fondamentaux des larges masses populaires de Chine. Ceci
signifie que la théorie, la ligne, le programme, les
principes et les mesures politiques du Parti ainsi que toutes
ses activités doivent sans exception prendre les intérêts
fondamentaux du peuple comme leur point de départ et leur
aboutissement. Cela veut dire aussi qu’il faudra mettre
pleinement en jeu l’ardeur, l’esprit d’initiative et
l’esprit créateur des masses populaires pour que celles-ci
puissent obtenir, sans cesse, des intérêts sur les plans économique,
politique et culturel, sur la base des progrès sociaux sans
cesse renouvelés.
Servir corps et âme le peuple, travailler avec abnégation
pour de nobles objectifs et être au pouvoir dans l’intérêt
du peuple, voilà ce qui différencie foncièrement notre
parti de tous les partis politiques des classes exploitantes.
En tout temps, nous devons veiller à la concordance entre le
respect de la loi de développement social et celui de la
position du peuple dans l’Histoire, à la concordance entre
la lutte pour la réalisation d’un noble idéal et la
recherche des intérêts des larges masses populaires, ainsi
qu’à la concordance entre l’accomplissement des différentes
tâches assignées par le Parti et la matérialisation des intérêts
du peuple.
Tous les efforts déployés par notre parti depuis 80 ans étaient
en fin de compte dans l’intérêt de l’écrasante majorité
de la population. Durant les années de guerre révolutionnaire,
le Parti a appelé ses membres à combattre vaillamment, par
vagues successives et au mépris de leur vie. Après la
fondation de la Chine nouvelle, le Parti a recommandé à tous
ses membres d’être modestes et prudents, de se garder de
toute présomption et de toute précipitation pour maintenir
toujours l’esprit révolutionnaire né du travail dur. Dans
cette nouvelle période historique, le Parti exige de tous ses
membres qu’ils soutiennent les épreuves de la réforme, de
l’ouverture du pays vers l’extérieur et du contrôle du
pouvoir, pour conduire les masses populaires à travailler
d’arrache-pied en vue de réaliser les modernisations
socialistes. Tout ceci vise à assurer, à maintenir et à
bien développer les intérêts des larges masses populaires
et à demeurer en étroit contact avec elles.
L’intérêt commun des masses populaires est constitué par
un ensemble d’intérêts concrets dans différents domaines.
Nos mesures politiques et notre travail doivent refléter de
manière correcte les rapports entre ces intérêts et
favoriser des solutions appropriées. Ils doivent tenir compte
sérieusement des intérêts des masses populaires des différentes
couches et de divers milieux. Mais le plus important est
qu’il faut en premier lieu prendre en considération les intérêts
et les demandes de l’écrasante majorité des gens et
satisfaire à leurs demandes. Ceci concerne depuis toujours
l’ensemble des conditions d’exercice du pouvoir par le
Parti, touche à la situation du développement économique,
politique et culturel du pays dans son ensemble et enfin à la
situation de l’unité du peuple multiethnique et de la
stabilité sociale de notre pays. Les intérêts de la plus
grande majorité des gens représentent le facteur le plus
important et le plus décisif. Tel est le point de vue
fondamental du marxisme que les organes dirigeants et les
cadres responsables aux différents échelons doivent connaître
et appliquer consciencieusement.
Notre Parti a toujours placé l’intérêt du peuple au-dessus
de tout. Il n’y a pas d’intérêts particuliers en dehors
de celui de l’écrasante majorité de la population. Tout le
travail du Parti doit respecter le critère suprême de
l’intérêt fondamental de cette dernière. Tous les
camarades du Parti doivent toujours maintenir la position
fondamentale consistant à tout faire pour les masses et à
s’appuyer sur les masses en toutes occasions, s’en tenir
à la ligne de masse du Parti, aller à la base, se mêler aux
masses, écouter la voix de celles-ci, refléter leurs
aspirations et concentrer leur intelligence de manière à ce
que toutes les décisions et tous les projets de travail répondent
à la réalité et aux exigences du peuple. Tous les cadres
membres du Parti doivent bien détenir et exercer le pouvoir
en tant que véritables représentants des masses: il est
absolument interdit d’abuser de son pouvoir pour des intérêts
personnels, de constituer des clans pour défendre les intérêts
acquis. Au cours de la marche progressive vers
l’enrichissement commun du peuple, les cadres membres du
Parti doivent traiter correctement les rapports entre ceux qui
sont parvenus les premiers à s’enrichir et ceux qui n’y
parviendront que plus tard, entre l’enrichissement
individuel et l’enrichissement commun. Tous les cadres
dirigeants membres du Parti doivent se préoccuper du destin
du pays plus que les autres et jouir des résultats après les
autres, se porter les premiers pour endurer les peines et se
tenir en arrière pour partager les plaisirs. Au lieu de
penser seulement à faire leur propre fortune et, plus encore,
à calculer des intérêts non justifiés par abus de pouvoir,
ils doivent d’abord aider les masses à s’enrichir. Les
cadres dirigeants de tous les échelons doivent toujours
garder à l’esprit les conditions de vie des masses
populaires, se soucier de leurs peines et s’efforcer
d’accomplir des choses réelles en leur faveur. Les organes
dirigeants et les cadres dirigeants de tous les échelons
doivent se soucier en particulier de cette partie de la
population qui rencontre des difficultés provisoires
d’emploi et dans la vie quotidienne, inscrire à l’ordre
du jour prioritaire les moyens de résoudre ces difficultés
et d’assurer réellement sa réinsertion sociale et ses
moyens d’existence. C’est seulement en nous préoccupant
des masses et en nous dévouant pour elles que nous saurons préserver
les liens indissolubles avec elles et remporter la victoire
dans tous les domaines.
Représenter les exigences de développement des forces
productives progressistes en Chine, l’orientation de la
culture d’avant-garde chinoise et les intérêts
fondamentaux de l’écrasante majorité de la population:
voilà les trois parties d’un ensemble liées entre elles et
en interaction. Le développement des forces productives
progressistes constitue la condition de base du développement
de la culture d’avant-garde et de la réalisation des intérêts
fondamentaux de l’écrasante majorité de la population. Les
masses populaires sont créatrices des forces productives
progressistes et de la culture d’avant-garde, et aussi des
forces fondamentales pour la réalisation de leurs propres intérêts.
Le développement continu des forces productives progressistes
et de la culture d’avant-garde a pour but final de
satisfaire les besoins matériels et spirituels croissants des
masses populaires et la réalisation continue des intérêts
fondamentaux de l’écrasante majorité de la population.
Cette “triple représentativité” est une exigence
fondamentale pour notre parti s’il veut préserver son
caractère progressiste et incarner toujours le ferme noyau
dirigeant de la construction du socialisme à la chinoise;
elle est conforme à la ligne du marxisme-léninisme, à la
pensée de Mao Zedong, à la théorie de Deng Xiaoping, à la
nature de notre parti comme avant-garde de la classe ouvrière
et à notre dévouement pour le peuple. Tous les camarades du
Parti doivent matérialiser cette “triple représentativité”
dans les divers aspects de l’édification du Parti et durant
tout le processus de réforme, d’ouverture sur l’extérieur
et de modernisation socialiste entrepris par notre peuple sous
la direction du Parti.
III. Renforcer et améliorer l’édification du Parti conformément
à la “triple représentativité”
Dans ce grand pays multiethnique et en voie de développement
qu’est la Chine, une ferme direction du Parti communiste
chinois est nécessaire pour unir les 1,2 milliard
d’habitants dans leur marche vers la modernisation
socialiste. Sans cette direction, la Chine serait non
seulement désunie, morcelée et incapable de réaliser sa
modernisation, mais encore conduite inévitablement vers un abîme
de troubles. Cette conclusion n’est pas seulement tirée du
parcours de la Chine depuis l’époque moderne, mais aussi de
l’analyse de l’expérience de développement de nombreux
pays.
Si l’on veut maintenir la direction du Parti, il faut l’améliorer.
Il faut appliquer la théorie et la ligne fondamentales du
Parti et, conformément à la “triple représentativité”,
renforcer et améliorer l’édification du Parti en
profondeur et dans tous les domaines, de manière à ce que
notre parti marche toujours en tête du processus historique
à une époque où la situation mondiale connaît des
changements profonds, qu’il soit toujours le pilier sur
lequel notre peuple entier puisse s’appuyer pour surmonter
les épreuves intérieures et extérieures au cours de ce
processus, et qu’il joue toujours le rôle du solide centre
dirigeant dans la construction du socialisme à la chinoise.
Après 80 années de développement, notre parti a connu des
changements majeurs concernant sa place, son environnement,
les rangs de ses membres et les tâches qu’il assume. D’un
parti qui dirigeait le peuple dans sa lutte pour prendre le
pouvoir, il est devenu un parti installé au pouvoir depuis de
longues années; d’un parti qui entreprenait la construction
du pays en résistant au blocus extérieur, il est devenu un
parti dirigeant la construction dans un contexte de réforme générale
et d’ouverture tous azimuts. Le nombre des nouveaux adhérents
s’est multiplié, les cadres vétérans n’ont cessé de
faire place aux nouveaux et un contingent de jeunes cadres a
accédé à des postes de direction. Tout cela a insufflé une
vitalité nouvelle au développement du Parti tout en lui présentant
de nouveaux défis.
Tous les membres du Parti doivent s’attacher, en partant de
cette situation nouvelle, à étudier et résoudre les problèmes
théoriques et pratiques majeurs auxquels notre parti est
confronté dans l’édification de ses rangs, de manière à
ce qu’il s’imprègne de créativité, de cohésion et de
combativité en préservant toujours sa pureté et son caractère
progressiste.
Conformément à la “triple représentativité”, nous
devons maintenir la ligne du Parti consistant à libérer la
pensée et à faire preuve d’objectivité, faire rayonner
l’esprit réaliste et novateur, promouvoir de manière créatrice
le travail du Parti et de l’Etat dans tous les domaines,
enrichir et développer continuellement le marxisme dans la
pratique.
Pensée fondamentale nous servant de source d’inspiration
pour la construction du Parti et de l’Etat, le marxisme est
aussi la base idéologique commune de notre peuple
multiethnique uni pour la lutte. Il nous faut maintenir en
tout temps les principes fondamentaux du marxisme. Privée de
cette âme, de cette juste base théorique, notre cause serait
fourvoyée et vouée à l’échec. C’est pourquoi nous
devons toujours maintenir les principes fondamentaux du
marxisme. Mais ce dernier est une doctrine qui, de par sa
nature, évolue avec le temps. Si nous nous bornons à des
affirmations ponctuelles faites par les auteurs marxistes
classiques dans des conditions historiques déterminées, ou
à des programmes d’action concrets définis par eux pour
faire face à une situation concrète, notre marche en avant
rencontrera des résistances dues au décalage de notre pensée
par rapport à la réalité, et nous commettrons même des
erreurs. C’est pourquoi nous devons toujours nous opposer à
toute approche dogmatique de la théorie marxiste. Si notre
parti a commis des erreurs au cours de certaines périodes de
son histoire, voire essuyé de graves échecs, la cause
fondamentale en est qu’il a obéi à une pensée directrice
coupée de la réalité du pays. En revanche, si notre parti a
pu rectifier ses erreurs, surmonter les échecs et continuer
à faire de l’avant en s’appuyant sur le peuple et sur ses
propres forces, la raison essentielle est qu’il a remis à
l’honneur et maintenu la ligne idéologique consistant à
libérer la pensée et à faire preuve d’objectivité. Nous
avons fait un bilan systématique de ces expériences dans les
Résolution sur quelques problèmes historiques et Résolution
sur quelques problèmes historiques du Parti depuis la
fondation de la République populaire de Chine, et nous
recommandons à tout le monde d’en bien tirer les leçons.
Tous les camarades du Parti doivent préserver les principes
et l’esprit scientifiques du marxisme, exceller à suivre
les changements objectifs et à faire le bilan des expériences
nouvelles créées par les masses au cours de la pratique, de
manière à enrichir et développer continuellement la
doctrine marxiste.
Marx, Engels et Lénine, ainsi que les camarades Mao Zedong et
Deng Xiaoping nous ont donné de brillants exemples en liant
la théorie à la pratique et en innovant sur le plan théorique.
Après avoir mené de vastes recherches sur les matériaux idéologiques
antérieurs, Marx et Engels en ont assimilé la substance de
manière critique pour former une doctrine dépassant leurs prédécesseurs,
créant un système idéologique scientifique au service de
l’émancipation du prolétariat et de l’humanité entière.
Lénine, en soulignant la loi de développement économique et
politique inégal du capitalisme mondial, a formulé la thèse
selon laquelle la révolution socialiste pouvait triompher
d’abord dans un ou plusieurs pays, et il a conduit la Révolution
d’Octobre à la victoire. Combinant les principes
fondamentaux du marxisme-léninisme et la pratique concrète
de la révolution chinoise, le camarade Mao Zedong a créé la
théorie de la révolution démocratique nouvelle, guidant la
révolution chinoise vers la victoire avant de conduire le
peuple chinois sur la voie socialiste. Se basant sur le bilan
des leçons et expériences du développement du socialisme en
Chine et à l’étranger, le camarade Deng Xiaoping a formulé
la théorie de la construction du socialisme à la chinoise,
qui devait conduire la cause socialiste de notre pays vers des
temps de plein essor.
L’histoire du développement du marxisme a totalement prouvé
que la libération de la pensée et la recherche de la vérité
à partir des faits constituaient une puissante force motrice
pour le progrès de la société. La pratique sociale étant
en développement continu, nous devons suivre le pas sur le
plan de la pensée et avoir aussi bien le courage que la
capacité de créer du nouveau conformément aux besoins de la
pratique. Nous devons toujours considérer la pratique comme
critère unique de reconnaissance de la vérité et, guidés
par la théorie fondamentale du Parti, partir de la réalité
en toutes choses, libérer consciemment la pensée des
concepts, pratiques et systèmes désuets, de toute approche
erronée et dogmatique du marxisme et du joug subjectiviste et
métaphysique. Nous devons par ailleurs préserver notre
attitude scientifique et mener des explorations audacieuses de
manière à ce que notre pensée et notre action se conforment
mieux à la réalité objective, aux réalités concrètes de
notre pays dans la période initiale du socialisme, et au développement
de notre époque.
L’histoire de la lutte de notre parti a 80 ans. Celui-ci a
le grand mérite d’avoir créé et développé la pensée de
Mao Zedong et la théorie de Deng Xiaoping, et d’avoir connu
des expériences historiques tant positives que négatives du
développement du socialisme en Chine et à l’étranger. Si
nous savons, forts de ces acquis, nous situer à
l’avant-garde de notre époque, renouveler la pratique,
assimiler les caractéristiques du présent, appliquer les
principes fondamentaux de la doctrine marxiste lors des études
des problèmes majeurs de la réalité, approfondir sans cesse
notre connaissance de la loi régissant le Parti communiste en
tant que parti au pouvoir et de celles relatives à la
construction du socialisme et au développement de la société
humaine, et enfin faire nos toutes les expériences, les pensées
et les réalisations nouvelles, nous pourrons apporter une
contribution nouvelle à l’enrichissement et au développement
du marxisme.
Pour appliquer les exigences de la “triple représentativité”,
nous devons insister sur la nécessité pour le Parti de
rester le détachement d’avant-garde de la classe ouvrière
et de préserver avec fermeté le caractère progressiste du
Parti, et cela tout en tâchant, compte tenu des conditions
concrètes du développement économique et des progrès
sociaux, à gagner un soutien toujours plus actif des classes
et des masses et à accroître sans cesse son influence
sociale.
Née avec le développement social et notamment avec le développement
de la production socialisée à une grande échelle à l’époque
moderne, la classe ouvrière chinoise est caractérisée par
sa discipline rigoureuse, ainsi que par sa fermeté et son
esprit révolutionnaires. Depuis sa fondation, le Parti
communiste chinois se considère comme un parti politique de
la classe ouvrière chinoise et s’attache à demeurer le détachement
d’avant-garde de celle-ci, en jetant ainsi de solides bases
de classe pour la préservation de son caractère
progressiste.
Au fur et à mesure de l’application de la politique de réforme
et d’ouverture et de la modernisation du pays, les rangs de
la classe ouvrière chinoise se sont sans cesse élargis, en même
temps que le niveau de conscience, la qualité morale ainsi
que la formation culturelle et scientifique de celle-ci qui
s’améliorent de jour en jour; son caractère avant-gardiste
se raffermit et les fondements de classe du Parti se
consolident. Le fait que les intellectuels font partie intégrante
de la classe ouvrière contribue grandement à l’élévation
de la formation culturelle et scientifique de cette classe.
Etant donné notre système économique dont la composante
principale est la propriété publique et qui est dirigé vers
le développement général de l’économie de diverses
formes de propriété, l’avènement de l’économie de
marché socialiste et la restructuration stratégique de l’économie
entraînent inévitablement des changements de postes de
travail pour une partie des ouvriers. Cependant, loin de
modifier le statut de la classe ouvrière chinoise, ces
changements ne pourront qu’aider les ouvriers, envisageant
les choses à long terme et la situation dans son ensemble, à
améliorer leurs qualités et à faire valoir leurs points
forts. La classe ouvrière chinoise représente toujours les
forces productives d’avant-garde de la Chine. Aussi, nous
devons continuer à préserver le caractère avant-gardiste de
la classe ouvrière et nous appuyer avec confiance sur elle.
Les critères avec lesquels on juge si un parti politique revêt
un caractère progressiste ou s’il est le détachement
d’avant-garde de la classe ouvrière, sont surtout sa
conduite selon la théorie et le programme marxistes, sa représentation
de la juste orientation du développement social et des intérêts
fondamentaux de l’écrasante majorité de la population.
Notre parti doit son existence à la combinaison du marxisme-léninisme
et du mouvement ouvrier chinois. La classe ouvrière constitue
donc la condition fondamentale de l’avènement de notre
parti. Pendant la période de la révolution démocratique, en
raison des caractéristiques propres à la société chinoise,
les membres de notre parti provenaient pour la plupart des
paysans et d’autres travailleurs, ainsi que des
intellectuels et d’autres éléments révolutionnaires
n’appartenant pas aux couches travailleuses. Cependant, du
fait que notre parti avait sa théorie et son programme
marxistes, qu’il incarnait la juste orientation du développement
de la société chinoise, qu’il accordait une attention
particulière à son édification sur le plan idéologique,
qu’il persistait à éduquer ses membres dans l’esprit du
marxisme, qu’il demandait à ses membres d’adhérer au
Parti non seulement sur le plan organisationnel mais avant
tout sur le plan idéologique et qu’il exhortait ceux-ci à
œuvrer pour la réalisation de son programme et des tâches
qui lui étaient assignées, notre parti a su garder son
caractère progressiste en tant que détachement
d’avant-garde de la classe ouvrière.
Depuis l’application de la politique de réforme et
d’ouverture, la Chine a connu de nouveaux changements dans
la formation de ses couches sociales. Des exploitants et
techniciens des entreprises scientifiques privées, des
gestionnaires et techniciens engagés dans les entreprises à
capitaux étrangers, des travailleurs indépendants, des
entrepreneurs privés, des employés des établissements
intermédiaires et d’autres personnes exerçant des
professions libérales font leur apparition. D’ailleurs,
avec le déplacement fréquent de ces derniers entre des
entreprises de propriétés différentes, des secteurs
d’activités variés et des régions diverses, il arrive
souvent qu’ils changent de profession voire de statut
social. Cette situation peut se perpétuer. Guidés par la
ligne et les politiques du Parti, la grande masse des gens
appartenant à ces nouvelles couches sociales ont donné leur
part de contribution au développement des forces productives
du socialisme et d’autres œuvres à travers leur travail
honnête et leur exploitation légale. Aussi, de même que les
ouvriers, les paysans, les intellectuels, les cadres et les
officiers et combattants de l’armée, font-ils également
partie des bâtisseurs de la cause socialiste à la chinoise.
Dans la tâche à la fois glorieuse et difficile qu’est l’édification
d’un socialisme à la chinoise, nous avons besoin d’un
important contingent d’éléments d’élite travaillant
dans les secteurs divers, voués à la patrie et au socialisme
et prêts, en donnant l’exemple, à entraîner les masses.
C’est pourquoi le critère du recrutement de nouveaux
membres du Parti consiste à voir si les personnes concernées
acceptent d’œuvrer de leur plein gré à la réalisation de
la ligne et du programme du Parti et si elles répondent à
ses conditions d’admission. En dehors des membres provenant
des ouvriers, paysans, intellectuels, militaires et cadres et
qui constituent la composante fondamentale et la force
d’ossature de notre parti, nous devons aussi intégrer, au
sein de celui-ci, des éléments excellents travaillant dans
d’autres secteurs d’activités qui approuvent le programme
et les statuts du Parti, qui sont prêts à lutter
volontairement pour la réalisation de sa ligne et de son
programme, qui ont subi de longues épreuves et qui répondent
à ses conditions d’admission. Nous devons également nous
attacher à élever, grâce au creuset du Parti, la conscience
politique et idéologique de ses membres, cela afin d’accroître
l’influence et la force de cohésion du Parti dans toute la
société.
Dans leur théorie sur le travail et sa valeur dans la société
capitaliste, les auteurs classiques du marxisme ont démontré
les caractéristiques du fonctionnement et les contradictions
fondamentales du mode de production capitaliste de leur époque.
Les circonstances dans lesquelles nous développons
actuellement l’économie de marché socialiste sont déjà
fort différentes de celles que les fondateurs du marxisme ont
connues et étudiées. Il nous faut donc, en nous référant
à la réalité actuelle, approfondir nos études et
connaissances sur la théorie concernant le travail et sa
valeur dans la société socialiste. Le but fondamental de
notre édification socialiste consiste à faire en sorte que
le peuple mène une vie aisée et connaisse le bonheur.
C’est la raison pour laquelle on constate, au fur et à
mesure du développement économique, une augmentation
incessante du niveau de vie de la population et un
accroissement progressif de leur revenu. Dans de telles
circonstances, il n’est plus justifié de considérer
simplement la situation financière et l’importance des
biens d’une personne comme le critère de son attitude
politique, mais de la juger à travers ses comportements réels
et sa conception politique et idéologique, d’après la façon
par laquelle elle a acquis ses biens et celle par laquelle
elle dispose et fait usage de sa propriété, et selon la
contribution qu’elle a apportée, grâce à son labeur, à
l’édification du socialisme à la chinoise.
Pour appliquer les exigences de la “triple représentativité”,
nous devons persister dans le centralisme démocratique,
perfectionner le système de direction et le mécanisme de
travail scientifiques, développer pleinement la démocratie
au sein du Parti, défendre résolument son union centralisée,
ainsi que préserver et renforcer sa vitalité.
Le centralisme démocratique constitue le système fondamental
d’organisation et de direction de notre parti. C’est dans
le but de créer au sein du Parti, grâce à nos efforts, une
atmosphère politique vivante et dynamique régie à la fois
par le centralisme et la démocratie, par la discipline et la
liberté et par la volonté unifiée et la joie individuelle,
que nous nous attachons à maintenir et perfectionner le
centralisme démocratique.
Elargir la démocratie au sein du Parti et mettre pleinement
en jeu l’initiative et la créativité de ses membres et de
ses organisations aux divers échelons constitue une garantie
importante pour la prospérité de la cause du Parti. Pour ce
faire, il nous faut assurer effectivement aux membres du Parti
leur droit démocratique, multiplier les moyens de
consultation démocratique au sein du Parti et encourager ses
membres à avoir accès aux affaires internes et à y
participer. Il faut faire tout notre possible pour soumettre
à la discussion de ses membres tous les problèmes importants
liés au travail du Parti afin de mieux écouter leurs
opinions. A cet effet, nous devons, à travers la mise en
place d’un mécanisme efficace, assurer que les opinions des
membres du Parti à la base et de ses organisations aux échelons
inférieurs puissent être rapportées aux niveaux supérieurs.
Ceux-ci doivent, quant à eux, être très attentifs aux
opinions des membres du Parti à la base et des échelons inférieurs,
mettre à profit la sagesse collective et faire en sorte que
les décisions diverses soient prises d’une façon
scientifique et démocratique. Il nous faut aussi, conformément
au principe de la direction collective, du centralisme démocratique,
des délibérations particulières et des décisions prises à
l’issue des réunions, parfaire le mécanisme de discussions
et de prise de décisions au sein des comités du Parti, faire
valoir le rôle des réunions plénières de ses comités aux
divers échelons et perfectionner le processus de prise de décisions
par les membres des comités permanents. Pour toutes les décisions
d’importance majeure, il faut impérativement procéder
avant tout à des délibérations au sein des comités du
Parti et interdire la prise de décisions par des individus.
Nous devons aussi améliorer le système de responsabilité
individuelle liée à la division du travail sous une
direction collective et augmenter ainsi l’efficacité du
travail. Ni la direction collective ni la responsabilité
individuelle ne peut être négligée. Nous tâcherons, par la
démocratisation au sein du Parti, de promouvoir le développement
de la démocratie populaire.
Il nous faut, selon le principe de la maîtrise de
l’ensemble de la situation et de la coordination des
opinions des parties diverses, renforcer et perfectionner le
système dirigeant du Parti, améliorer sa manière de diriger
et de gouverner, assurer la mise en jeu à la fois du rôle de
noyau dirigeant des comités du Parti et des fonctions des
assemblées populaires, des gouvernements, des conférences
consultatives politiques aux divers échelons, et des
organisations populaires de toutes sortes. Les comités du
Parti doivent, à travers la mise en place d’un mécanisme
scientifique, normalisé et institutionnalisé, renforcer leur
direction des assemblées populaires, des gouvernements, des
conférences consultatives politiques et des organisations
populaires. Les groupes dirigeants du Parti auprès des
assemblées populaires, des gouvernements, des conférences
consultatives politiques et des organisations populaires et
les membres du Parti assumant des fonctions de direction
doivent, dans l’exercice de leurs fonctions et en vertu de
la loi, appliquer résolument la ligne et les mesures
politiques du Parti ainsi que les décisions prises par ses
comités. Les dirigeants de tous les échelons doivent mettre
résolument à exécution les mesures politiques et les
dispositions du Comité central du Parti.
Tous les camarades du Parti doivent améliorer leur conscience
du centralisme démocratique, appliquer rigoureusement le
principe de celui-ci, renforcer leur aptitude à mettre en
pratique le centralisme démocratique, s’efforcer de maîtriser
l’art, la manière et les méthodes de direction
qu’exigent les nouvelles situations et les nouvelles tâches,
et combiner d’une façon organique la direction du Parti et
la mise en valeur de la démocratie populaire, l’exercice
des fonctions administratives en vertu de la loi et le respect
de la loi objective. Les institutions doivent être établies
sur des assises solides pour pouvoir durer longtemps, en
veillant à la préservation de la stabilité et aux intérêts
d’ensemble. Il faut perfectionner les règlements divers du
centralisme démocratique et améliorer le système dirigeant
du Parti et son mécanisme de travail, et cela afin de
garantir l’exécution exacte du centralisme démocratique en
recourant à des moyens institutionnels. Il faut nous opposer
résolument à l’influence du multipartisme ainsi qu’aux
autres schémas politiques occidentaux tels que la séparation
des trois pouvoirs. Il faut aussi combattre l’arbitraire
individuel et le relâchement de la discipline, allant l’un
comme l’autre à l’encontre du principe du centralisme démocratique.
Avec la mise en œuvre de la réforme et de l’ouverture sur
l’extérieur et le développement de l’économie de marché
socialiste, notre société évolue vers une diversité
toujours plus poussée des composantes économiques, de la
forme d’organisation, des possibilités d’emploi, des
rapports entre les différents intérêts et des modes de répartition.
Si nous n’arrivons pas à nous rendre compte de cette évolution
et à la prendre en considération dans le travail, nous
risquons fort de nous disperser. Ainsi, il est d’une
importance capitale de maintenir la direction unique et
l’unité au sein du Parti et au niveau de l’Etat et de préserver
l’autorité des organes centraux. Une centralisation est de
rigueur tant pour les idées directrices du Parti et de
l’Etat, les objectifs à atteindre et les grandes
orientations politiques que pour le système légal et les
dispositions importantes à prendre dans le travail. Il
n’est donc absolument pas permis, à aucune instance locale,
à aucun département ni à aucun service d’agir à sa
guise. Les cellules du Parti étant le point d’appui de
toutes nos actions et la source de notre force de combat, nous
devons travailler sans relâche pour les renforcer et les développer
de manière à leur permettre de répondre aux impératifs de
la situation et d’être à la hauteur des tâches nouvelles
qui leur sont assignées.
Il nous faut poursuivre en profondeur la réforme du système
concernant le personnel, conformément aux exigences de la
“triple représentativité”, et en mettant pleinement en
application les principes selon lesquels nos cadres doivent être
révolutionnaires, plus jeunes, mieux instruits et plus compétents,
bref, politiquement conscients et hautement qualifiés sur le
plan professionnel, afin de former un contingent de cadres
performants, sachant s’acquitter de lourdes tâches et
capables d’endurer toutes sortes d’épreuves.
La ligne politique une fois définie, les cadres constituent
un facteur déterminant. Il est particulièrement important de
former des dirigeants qui accordent une grande attention à la
politique, prennent toujours à cœur l’intérêt général
et sont capables de bien diriger les affaires du Parti et de
l’Etat. Notre œuvre socialiste pourra-t-elle continuer à
se consolider et à se développer? La Chine pourra-t-elle
rester puissante et prospère face à une concurrence
internationale acharnée? Tout cela dépend de notre capacité
à former en grand nombre des cadres dirigeants réellement
compétents.
Nous devons nous en tenir au principe selon lequel c’est au
Parti de s’occuper des cadres, améliorer les méthodes de
gestion, accélérer la réforme du système concernant le
personnel et veiller à rendre la gestion des cadres plus
scientifique, plus démocratique et mieux réglementée. Il
faut élargir le champ d’application de cette gestion démocratique
et faire en sorte que les masses populaires puissent exercer réellement
leurs droits à l’information, de participation, de sélection
et de surveillance dans la nomination des cadres. Les
principes de transparence, d’égalité, de concurrence et de
sélection des meilleurs doivent être toujours respectés, et
les mesures comme la sélection transparente et
l’affectation par voie de concurrence, sérieusement mise en
application, et cela afin d’inciter nos cadres à travailler
avec plus d’enthousiasme et à accepter volontiers des
fonctions à un échelon supérieur ou à la base. Il faut
renforcer le contrôle sur la sélection et la nomination des
cadres, améliorer le mécanisme et le mode de leur évaluation.
Tout doit être fait, en outre, pour prévenir et redresser
les pratiques malsaines dans la sélection des cadres.
Consacrer davantage d’efforts à la formation des jeunes
cadres est une tâche d’importance stratégique pour assurer
à notre parti et à notre Etat une stabilité durable. Pour
assumer de lourdes responsabilités, les jeunes cadres doivent
s’efforcer d’élever leur niveau en théorie marxiste et
celui de leur conscience politique, d’être mieux à même
de servir le peuple, d’apprendre à donner, sous un angle
politique, une appréciation correcte sur la conjoncture et à
maîtriser la situation dans son ensemble, et savoir
travailler dans des circonstances difficiles et complexes. Les
comités du Parti aux différents échelons doivent aider et
encourager les jeunes cadres à aller travailler là où les
conditions sont dures pour qu’ils puissent s’aguerrir au
creuset des grandes luttes.
Le monde évolue, et notre œuvre ne cesse de progresser;
notre parti et notre pays ont besoin d’un nombre croisssant
de personnes spécialisées dans divers domaines. Il nous faut
donc nous employer à former et à attirer les compétences et
leur permettre de mieux jouer leur rôle. Une ambiance
favorable doit régner au sein comme en dehors du Parti pour
faire mieux respecter le savoir et les compétences, et
faciliter l’émergence de personnes qualifiées. Savoir les
découvrir, les utiliser comme il faut, les entourer
d’affection et les réunir, voilà qui est indispensable
pour les cadres dirigeants. Ceux-ci doivent savoir apprécier
les gens à leur juste titre et les employer judicieusement.
Il faut orienter et encourager, par un noble idéal et un
noble esprit, les gens qualifiés à accomplir des exploits
pour le pays et pour le peuple. Dans le même temps, nous
devons témoigner à leur égard de la sollicitude, leur faire
confiance et créer autant que possible des conditions
favorables pour leur travail. Il faut mettre rapidement en
place un mécanisme de répartition permettant de garder les
personnes qualifiées et de leur faire pleinement jouer leur rôle
de manière à garantir par voie institutionnelle qu’elles
soient rémunérées en fonction du travail fourni. Par ces
différents moyens, nous créerons des conditions favorables
à une émergence massive de personnes qualifiées.
Conformément aux exigences de la “triple représentativité”,
il nous faut nous en tenir aux principes selon lesquels le
Parti doit s’occuper de ses membres et faire régner une
discipline rigoureuse dans ses rangs. Les organes du Parti aux
divers échelons doivent donc se montrer exigeants envers les
cadres, les éduquer sans relâche, les contrôler et les
superviser, afin de régler le problème de la corruption et
les autres phénomènes néfastes qui existent au sein du
Parti.
Le Parti doit s’occuper de ses membres et faire régner une
discipline rigoureuse dans ses rangs. C’est la garantie
importante de la consolidation de sa position en tant que
parti au pouvoir, pour assurer son caractère d’avant-garde
et la pureté de ses rangs. Pour bien gouverner, il faut avant
tout assurer le bon fonctionnement du Parti, ce qui implique
la nécessité d’être exigeant à l’égard de ses
membres. Dans le monde, certains partis communistes, après
avoir été longtemps au pouvoir, ont fini par le perdre; nous
devons faire une analyse profonde de ce phénomène et en
tirer la leçon qui s’impose. Plus le Parti reste longtemps
au pouvoir, plus il est important de consolider ses organes et
plus l’exigence est de rigueur envers les membres et les
cadres du Parti.
La rigueur dans les rangs du Parti doit s’appliquer aux
domaines idéologique, politique, organisationnel et du style
de travail, et être traduite dans les efforts d’éducation,
de contrôle et de supervision des organes des divers échelons,
des membres et des cadres du Parti. Les organes et les membres
du Parti doivent respecter strictement les statuts, les réglementations
et les règles de discipline du Parti. Les cadres dirigeants
des différents niveaux doivent avoir le sens de la dignité,
faire l’examen de leur propre conscience, se tenir sur leurs
gardes et se montrer toujours enthousiastes, accorder de
l’importance à l’étude, à la politique et à l’intégrité;
ils doivent procéder régulièrement à la critique et
l’autocritique et prendre une part active dans des
confrontations d’idées afin de défendre la vérité et de
corriger les erreurs. Les organes des différents échelons du
Parti doivent s’attacher à renforcer leur capacité à régler
leurs propres contradictions et avoir le courage de regarder
en face les problèmes existants et de les résoudre, au lieu
de les éluder ou de les masquer.
Le style de travail du Parti touche à son image, à l’évolution
de l’opinion publique et à son existence même. Nous devons
tout faire pour améliorer le mode de pensée, la méthode
d’étude et le style de travail du Parti ainsi que la façon
de diriger et le mode de vie de ses cadres. Il nous faut,
compte tenu des nouvelles réalités, faire rayonner le bon
style de travail du Parti, qui consiste à associer la théorie
à la pratique, à maintenir des liens étroits avec les
masses et à procéder à la critique et l’autocritique. Par
ailleurs, nous devons mettre au point un nouveau style de
travail sur la base des nouvelles expériences pratiques. Tous
les comportements malsains qui ne se conforment pas aux
exigences du développement de la cause du Parti et qui vont
à l’encontre des intérêts du peuple doivent être éradiqués.
A l’heure actuelle, il faut surtout combattre
l’immobilisme, mettre fin à toutes les pratiques visant à
se couper des masses et lutter fermement contre le formalisme
et la bureaucratie. Il importe que les cadres des différents
niveaux soient animés d’un esprit pratique, travaillent
avec efficacité et fassent preuve de créativité pour répondre
aux souhaits ardents et aux besoins pressants de la population
et œuvrer inlassablement à son mieux-être.
Tous les camarades du Parti doivent être conscients que la
lutte contre la corruption et pour l’intégrité concerne la
survie même du Parti et de l’Etat. Par conséquent, ils
doivent tout faire pour mener cette campagne jusqu’au bout.
Il faut comprendre que cette lutte contre la corruption est
une lutte de longue haleine, difficile et complexe. Il
convient donc de s’apprêter à y faire face pendant une
longue période tout en veillant à mener à bien le travail
actuel. Nous devons nous en tenir à notre principe de
solution globale en nous attaquant tant aux racines du mal
qu’à ses manifestations, en nous immunisant, sur le plan idéologique,
contre la corruption et la dégradation. En même temps, en
mettant en place un nouveau système, nous cherchons à éliminer
les origines et les conditions de la corruption et à mieux prévenir
et résoudre ce problème à la source. Nous recevons du
peuple nos pouvoirs et les cadres de tous les échelons sont
des serviteurs; donc, nous devons être placés sous la
supervision du peuple et de la loi. En renforçant le contrôle
interne du Parti, le contrôle juridique et la supervision par
les masses populaires, nous établirons et compléterons un mécanisme
de contraintes et de supervision vis-à-vis de l’exercice
des pouvoirs conformément à la loi. L’essentiel est de
renforcer le contrôle des cadres dirigeants pour s’assurer
qu’ils usent convenablement de leurs pouvoirs. Les membres
du Parti, notamment les cadres, doivent demeurer toujours intègres
et dévoués pour soutenir l’épreuve de réforme,
d’ouverture et d’exercice du pouvoir ainsi que pour résister
à l’érosion des pouvoirs, à la tentation de l’argent et
à la débauche. Ils ne peuvent en aucun cas se permettre de
rechercher des intérêts personnels dans le cadre de leurs
fonctions et de sombrer dans la corruption au mépris de la
loi. Les organes et les responsables du Parti aux différents
échelons doivent s’opposer sans équivoque à la corruption
et mener jusqu’au bout les enquêtes sur les actes de ce
genre et les personnes impliquées. Le Parti ne peut abriter
en son sein aucun élément corrompu. Nous sommes déterminés
à gagner la confiance du peuple par des résultats concrets
de la lutte pour l’intégrité du Parti.
Bref, notre parti a devant lui une lourde tâche historique.
Face aux facteurs complexes à l’échelle nationale et
internationale, il a à relever les divers défis et à rester
toujours le détachement d’avant-garde de la classe ouvrière
chinoise. A partir de là, il s’est fixé l’objectif de
devenir le détachement pionnier du peuple chinois et de la
nation chinoise ainsi que le noyau dirigeant de la cause de
l’édification d’un socialisme à la chinoise, en
incarnant l’évolution des forces productives et de la
culture progressistes du pays et représentant fidèlement les
intérêts fondamentaux de l’écrasante majorité de la
population chinoise. A cet effet, il convient de faire
progresser sans cesse notre parti et de conforter nos
camarades dans leur conviction communiste.
IV.
Poursuivre nos efforts pour la ligne fondamentale et la tâche
historique du Parti
A l’heure actuelle, la Chine est déjà entrée dans une
nouvelle phase de développement, où toute la société
s’efforce d’acquérir une vie relativement aisée et
d’accélérer la modernisation socialiste. En cette période
de paix, tout camarade doit rester vigilant. Il doit savoir se
prémunir contre tout risque et se garder de présomption et
d’impatience afin de faire avancer la réforme,
l’ouverture sur l’extérieur et la modernisation dans différents
domaines et de réaliser l’objectif prévu: celui
d’achever pour l’essentiel la modernisation socialiste au
milieu de ce siècle.
Pour un parti politique, le programme est un étendard. Notre
parti a un programme minimum pour chaque étape de la révolution,
de la construction nationale et de la réforme, de même
qu’un programme suprême à long terme. Nous préconisons la
convergence de ces deux aspects.
La société humaine marche irréversiblement vers le
communisme: voilà un principe fondamental du marxisme qui
nous tient à cœur. Le communisme ne peut reposer que sur un
socialisme largement développé. La société communiste sera
caractérisée par l’abondance des biens matériels, le
niveau élevé de la morale et l’épanouissement libre de
chacun sur tous les plans. Il est à noter que la réalisation
du communisme est un très long processus. Dans le passé,
notre vision à ce sujet était plutôt superficielle et
simpliste. Après tant d’années de pratique, elle est
devenue aujourd’hui beaucoup plus complète et profonde.
Certes, nous pouvons prévoir, en théorie, l’évolution
future de notre société. Mais c’est la pratique qui nous
dira la direction exacte qu’elle prendra. Nous n’avons
qu’à tenir fermement le juste cap, au lieu de concevoir et
de décrire de manière détaillée un avenir lointain. Cela dépasse
d’ailleurs notre capacité d’action. En faisant le bilan
du passé, nous nous rendons compte du risque de tomber dans
l’abîme des vaines imaginations en lançant des spéculations
sur un avenir lointain. Il faut garder un esprit lucide à cet
égard.
Chaque communiste doit être animé d’un grand idéal: celui
de réaliser le communisme. A partir de là, il doit rester
fidèle à sa conviction, respecter scrupuleusement les
valeurs morales et accomplir consciencieusement chaque tâche
qui lui incombe afin d’œuvrer incessamment à la réalisation
du programme fondamental du Parti à l’étape actuelle. Si
on ne voit pas plus loin que le bout de son nez, en oubliant
le grand idéal, on perd ses repères et ne peut plus avancer.
En revanche, si on met de côté la tâche à accomplir pour
se livrer à un verbiage creux sur le grand idéal, on se
coupe de la réalité.
Notre pays est, et il le sera d’ailleurs encore quelques
temps, au stade initial du socialisme. L’étape initiale du
socialisme marque le début de ce long processus de
construction d’un socialisme à la chinoise. A mesure du développement
économique et des divers progrès sociaux, la Chine entrera,
lorsque les conditions auront été réunies, dans une phase
plus avancée de son édification socialiste. Tous nos
camarades sont appelés à mettre en œuvre sans faillir la
ligne fondamentale du Parti à l’étape initiale du
socialisme et à travailler d’arrache-pied à la mise en
application du programme fondamental du Parti à l’étape
actuelle et à la promotion de la cause de l’édification
d’un socialisme à la chinoise. Le centre de gravité de nos
activités reste toujours le développement économique. A cet
effet, nous devons observer scrupuleusement les quatre
principes fondamentaux (S’en tenir à la voie socialiste; à
la dictature de démocratie populaire; à la direction du
Parti communiste chinois; au marxisme-léninisme et à la pensée
de Mao Zedong - Note de l’éditeur) et poursuivre la réforme
et l’ouverture sur l’extérieur.
Tous nos camarades et la population toute entière ont à œuvrer
à la réalisation des objectifs inscrits au Xe plan
quinquennal, conformément aux exigences du socialisme à la
chinoise en matière économique, politique et culturelle.
L’objectif principal étant le développement du pays, le
nouveau plan quinquennal s’articule autour de la
restructuration et s’appuie sur la réforme et l’ouverture
sur l’extérieur ainsi que sur les progrès scientifiques et
techniques. Il a comme point de départ l’amélioration des
conditions de vie de la population et vise à assurer le développement
continu de l’économie nationale et les progrès sociaux. Il
importe comme par le passé de bien gérer les rapports entre
la réforme, le développement et la stabilité, d’apporter,
à partir d’une compréhension correcte, une solution
judicieuse aux contradictions au sein du peuple et de veiller
à la préservation de la stabilité et de l’unité du pays.
Comme l’exige le marxisme en ce qui concerne la construction
d’une société socialiste, toutes nos actions pour la mise
en place d’un socialisme à la chinoise ont pour objectif de
satisfaire les besoins de la population dans sa vie matérielle
et culturelle, d’améliorer ses qualifications et
d’assurer par là son épanouissement intégral. Sur la base
d’un développement continu de la civilisation matérielle
et des valeurs morales socialistes, nous nous attachons à
promouvoir l’épanouissement général de chaque individu.
Nous ferons tout notre possible pour que l’ensemble de la
population puisse accéder rapidement à une vie relativement
aisée et à partir de là, à un niveau de vie toujours plus
avancé. La politique du Parti sur l’enrichissement de la
population, qui doit être appliquée intégralement, consiste
à élever, sur la base de la croissance économique, les
revenus des citadins et des ruraux, à améliorer sans cesse
la qualité de vie, notamment en ce qui concerne la
nourriture, l’habillement, le logement, le déplacement et
les services d’utilité publique, à perfectionner le système
de protection sociale et à renforcer les soins médicaux.
Elle permet à une partie de la population, dans certaines régions,
de s’enrichir avant les autres et d’entraîner ensuite
ceux-ci pour amener l’ensemble de la population vers une
prospérité commune.
Nous devons mettre pleinement en valeur l’esprit
d’initiative et l’immense créativité de la population et
assurer que cette dernière puisse bien organiser sa vie, réaliser
ses vœux et agir pour son intérêt dans le cadre de la loi.
Nous devons poursuivre la réforme du système politique, développer
la démocratie et la légalité socialistes et garantir
pleinement l’exercice des droits démocratiques en matière
d’élection, de prise de décision, d’administration et de
contrôle.
Nous nous employons à améliorer la formation idéologique et
morale ainsi que le niveau scientifique et culturel de la
population en vue d’un plein épanouissement sur les plans
moral et spirituel. L’éducation politique et idéologique
est à renforcer pour la rendre plus convaincante. L’éducation,
les sciences et technologies connaîtront de nouveaux progrès
et une prospérité culturelle régnera dans notre société.
L’objectif est de faire en sorte que les individus aient des
chances égales d’accéder à l’éducation et à cette
prospérité culturelle. Ainsi la vie spirituelle sera-t-elle
plus riche et la vie culturelle, plus diversifiée.
Nous œuvrons à la coexistence harmonieuse de l’Homme et la
Nature pour assurer un cadre de vie agréable. Nous
poursuivons fermement la stratégie de développement durable.
L’accent est mis sur l’équilibre entre la croissance économique
d’une part et la démographie, les ressources et
l’environnement d’autre part, sur l’amélioration de la
qualité de l’environnement, sur le renforcement des
installations d’utilité publique et de bien-être. Nous
nous attachons à la recherche d’une voie de développement
conciliant les impératifs d’une production abondante, une
vie aisée et un environnement agréable.
L’épanouissement général de la population constitue la
condition préalable et la base même du développement économique
et culturel et de l’amélioration des conditions de vie, et
vice versa. Plus la population s’épanouit dans divers
domaines, plus les richesses matérielles et culturelles sont
abondantes et plus les conditions de vie sont élevées. En
retour, la prospérité économique et culturelle contribue à
l’épanouissement de la population. L’augmentation
progressive des forces productives et l’élévation
graduelle du niveau de développement économique et culturel
constituent un processus historique sans fin. Il en va de même
pour la promotion de l’épanouissement de la population. Ces
deux processus historiques évoluent en symbiose et en
synergie.
Dans notre nouveau contexte, nous poursuivons activement la
modernisation de la défense nationale et de l’armée afin
de renforcer la capacité de défense, d’assurer la sécurité
du pays et de sauvegarder l’unité de la nation. Le Parti
maintient la direction sans partage de l’armée. Conformément
au principe de “qualification politique, aptitude au combat,
style de travail exemplaire, discipline de fer et logistique sûre”,
et à la lumière de la nouvelle stratégie militaire, nous
mettons l’accent sur la qualité et veillons à renforcer
l’armée grâce aux acquis scientifiques et techniques et à
faire régner la loi dans ses rangs. Le but, c’est d’en
faire une armée révolutionnaire puissante, moderne et
organisée d’après des normes unifiées. Il convient de
consolider les forces de réserves, de développer les
sciences et technologies ainsi que les industries de défense
et d’améliorer le système de mobilisation. Nous devons
aussi resserrer les liens entre l’armée et le gouvernement,
entre les militaires et les civils.
Chers camarades, chers amis,
Portant toujours haut levé l’étendard du patriotisme
depuis sa fondation, le Parti communiste chinois a mené une
lutte héroïque en vue du renouveau de la nation et de la réunification
du pays. Après la proclamation de la Chine nouvelle,
plusieurs générations de communistes chinois ont fourni des
efforts incessants pour réaliser la réunification de la
Chine tout entière. A la lumière du principe de “réuni-fication
pacifique et un pays, deux systèmes”, nous avons résolu
avec succès les problèmes de Hongkong et de Macao légués
par l’histoire; aujourd’hui, nous travaillons activement
pour régler la question de Taiwan et achever la réunification
de la patrie dans un avenir proche. Nous n’accepterons aucun
changement du statut de Taiwan qui est une partie intégrante
de la Chine. S’agissant de la sauvegarde de la souveraineté
nationale et de l’intégrité territoriale, la position des
communistes chinois est inébranlable. Nous œuvrons en toute
sincérité à la réalisation de la réunification pacifique;
cependant, nous ne pouvons promettre de ne pas recourir à la
force armée. Nous sommes tout à fait capables de déjouer
toutes les tentatives séparatistes visant à créer “une
Taiwan indépendante”. Mettre un terme à la séparation de
Taiwan et de la partie continentale de la patrie et réunifier
l’ensemble du pays est la mission qui incombe au Parti
communiste chinois. Je voudrais lancer à cette occasion un
appel: que les compatriotes des deux rives du détroit et les
Chinois d’outre-mer s’unissent solidairement, s’opposent
au séparatisme et poursuivent leurs efforts en vue de
promouvoir le développement des rapports entre les deux rives
et le processus de réunification pacifique de la patrie.
L’accomplissement de la grande œuvre de réunification
nationale est la volonté commune du peuple chinois qui
s’inscrit dans un courant historique que personne ni aucune
force ne saurait détourner.
Chers camarades, chers amis,
Le monde appelle à la paix, les peuples aspirent à la coopération,
les pays souhaitent le développement et les sociétés
tendent au progrès. Il s’agit là du courant de notre
temps. Lors du siècle dernier, le genre humain a été
durement éprouvé par les fléaux des deux guerres mondiales
et les confrontations de la guerre froide, payant ainsi de
lourds tributs. Le peuple chinois et les autres peuples ne
veulent plus être témoins de nouveaux troubles ou guerres,
chaudes ou froides, dans quelque partie du monde que ce soit.
Ils ne veulent plus voir un pays ou un groupement de pays
quelconque se livrer encore à l’hégémonisme et à la
politique du plus fort. Ils ne veulent plus voir
l’aggravation continue des disparités entre le Nord et le
Sud en matière de développement ni la fracture d’un monde
divisé entre les riches et les pauvres. Ils appellent de tout
leur cœur à une paix durable dans le monde, une existence
stable et pacifique, un nouvel ordre international juste et
rationnel, une démocratisation des relations internationales,
un développement commun et une prospérité partagée,
assurant à l’humanité tout entière un avenir radieux.
La paix et le développement constituent les thèmes majeurs
de notre époque. Le monde suit un chemin sinueux dans son évolution
vers la multipolarité et la mondialisation économique. Les
sciences et technologies enregistrent des progrès fulgurants.
En terme de puissance mondiale, la concurrence entre les différents
pays s’exacerbe de jour en jour. Le regroupement des forces
et le partage des intérêts à travers le monde connaissent
ainsi des changements inédits et profonds. Aucun des deux
grands problèmes, la paix et le développement, n’a été résolu,
et le monde est loin d’être serein. La paix et le développement
sont deux facteurs interactifs. La paix dans le monde est la
condition préalable du développement de tous les pays et le
développement commun jette une solide base pour le maintien
de la paix planétaire. Le rapport entre le Sud et le Nord
constiute le nœud des problèmes de la paix et du développement.
Si les pays développés peuvent soutenir et assister
effectivement, selon les principes d’égalité, d’équité
et d’avantages mutuels, les nombreux pays en voie de développement
dans leurs efforts déployés en matière économique et
culturelle pour les aider à sortir de la pauvreté et
rattraper leur retard, nous pourrons alors réunir
d’importantes conditions de base pour résoudre les problèmes
de la paix et du développement dans le monde.
Le Parti communiste et le peuple chinois associent toujours
leurs efforts à ceux des autres peuples du monde épris de
paix et de liberté pour promouvoir la grande cause de la paix
et du développement à l’échelle planétaire. Dans la
lutte contre le fascisme, dans l’œuvre sacrée pour l’indépendance
et la libération des peuples d’Asie, d’Afrique et d’Amérique
latine, dans les efforts sans relâche pour l’instauration
d’un nouvel ordre international juste et équitable, nous
avons toujours travaillé, par esprit de justice, ensemble
avec les autres peuples et toutes les forces progressistes du
monde.
Au cours du siècle qui commence, le Parti communiste et le
gouvernement chinois sont prêts à travailler, la main dans
la main, avec tous les pays du monde aspirant à la paix, au développement
et au progrès, pour créer grâce à de durs efforts un
environnement international de paix durable et orienter le
cours de l’histoire vers des objectifs prometteurs.
La politique étrangère de la Chine vise justement à
sauvegarder la paix mondiale et à promouvoir le développement
commun. Toujours fidèles à notre politique étrangère
d’indépendance et de paix, nous développons des échanges
amicaux et une coopération mutuellement avantageuse, marqués
par un traitement d’égal à égal, avec tous les pays du
monde sur la base des cinq principes de la coexistence
pacifique, en vue de contribuer au progrès continu de
l’humanité. Sur la base des principes d’indépendance,
d’égalité totale, de respect mutuel et de non-ingérence
dans les affaires intérieures, le Parti communiste chinois
multiplie ses contacts et renforce sa coopération avec les
partis et les regroupements politiques des autres pays,
encourageant le resserrement des liens d’amitié entre les
peuples et des rapports d’Etat entre les différents pays.
Nous sommes toujours d’avis que tous les pays doivent
respecter les buts et principes définis par la Charte des
Nations unies ainsi que les normes fondamentales
universellement reconnues régissant les relations
internationales; les affaires de chaque Etat sont à la discrétion
de son gouvernement et de son peuple, les affaires du monde
doivent faire l’objet de consultations menées sur un pied
d’égalité entre les gouvernements et les peuples, et toute
forme d’hégémonisme ou de politique du plus fort est à
combattre. La communauté internationale doit préconiser un
nouveau concept de sécurité centré sur la confiance
mutuelle, le bénéfice réciproque, l’égalité et la coopération.
Il est dans son intérêt d’offrir un environnement
pacifique marqué par une stabilité durable et une sécurité
inébranlable. Les pays doivent renforcer leurs échanges et
coopération sur les plans économique et technique et
modifier progressivement l’ordre économique international,
injuste et irrationnel, pour que la mondialisation économique
contribue au bien-être et à la coexistence harmonieuse de
tous.
Dans un monde à mille facettes, la diversité des
civilisations est un caractère essentiel de la société et
une force motrice pour les progrès de l’humanité. Il faut
respecter l’histoire, la culture, le régime social et le
mode de développement de chaque pays, et reconnaître la réalité
de notre planète diversifiée. Les différents systèmes
sociaux et civilisations sont appelés à coexister pour
longtemps, à se compléter à travers la concurrence et la
comparaison et à se développer ensemble dans la recherche
d’un terrain d’entente par delà les divergences. Nous
continuerons à travailler de concert avec les autres peuples
pour bâtir un monde de paix durable et à la prospérité générale.
Chers camarades, chers amis,
Durant les cent ans allant du milieu du 19e siècle au milieu
du 20e siècle, toutes les luttes menées par le peuple
chinois ont eu pour but l’indépendance et l’émancipation
nationales, et de mettre un terme au chapitre humiliant de
l’histoire chinoise. Cette mission historique a déjà été
accomplie. Au cours des cent ans qui suivent, du milieu du 20e
siècle au milieu du 21e siècle, le peuple chinois emploiera
tous ses efforts pour la puissance du pays, la prospérité du
peuple et le grand renouveau de la nation. Le peuple chinois,
sous la direction de notre parti, y a déjà œuvré depuis un
demi-siècle et a accompli de grands progrès. Encore
cinquante ans d’efforts et son but sera atteint.
Les jeunes Chinois, des différentes communautés ethniques,
incarnent l’avenir de notre pays, de notre nation, et représentent
l’espoir du progrès de notre cause. Jeunes gens, nous avons
besoin de vous pour accomplir la grande cause de la
modernisation socialiste et réaliser le renouveau de la
nation chinoise. Le Parti et le peuple placent en vous leurs
espoirs les plus ardents. Nous souhaitons que vous soyez
profondément attachés à la patrie et au peuple, animés
d’un noble idéal et prêts à embrasser les plus vastes
horizons. Sur cette grande scène que sont la réforme,
l’ouverture sur l’extérieur et la modernisation, vous êtes
invités à mettre pleinement en valeur votre intelligence,
votre talent, votre propre existence pour accomplir grâce à
votre assiduité des actions dignes de l’époque et du
peuple.
Tout ce que nous avons réalisé est inscrit dans les annales
de l’Histoire. Nous avons devant nous un chemin encore plus
long à parcourir. La connaissance de la vérité demande
d’avancer continuellement; il en est de même pour la
transformation du monde. Sans relâche, nous poursuivrons la
recherche de la vérité et la lutte pour la vérité. A aucun
moment et en aucun cas, les membres de notre parti ne doivent
se laisser aller à l’immobilisme et à l’autosuffisance
ainsi qu’à la lâcheté face aux difficultés et dangers.
Nous resterons solidairement unis avec le peuple multiethnique
de Chine pour faire de notre grande patrie un pays socialiste
moderne et prospère, plus démocratique et davantage civilisé,
et apporter une nouvelle fois à l’humanité une
contribution encore plus grande!
Vive la grande patrie!
Vive le grand peuple chinois!
Vive le grand Parti communiste chinois!
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