La Chine et la France favorisent la résolution des questions brûlantes globales, telles que la pauvreté, la faim, la maladie, la dégradation de l'environnement, l'analphabétisme et la discrimination à l'égard des femmes, indique la Déclaration conjointe sino-française, signée mardi 27 janvier à Paris par le président chinois Hu Jintao, en visite d'Etat en France, et son homologue français Jacques Chirac.
Pour promouvoir le développement durable, la Chine et la France se sont engagées dans ce texte à travailler ensemble pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement, fixés en septembre 2000 à l'ONU, et à lutter contre les problèmes précités.
Les deux pays ont promis de soutenir "le commerce international équilibré et une mondialisation solidaire". Dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), ils se sont engagés à travailler ensemble à l'établissement d'un "ordre commercial international équitable, juste et ouvert".
Les deux parties ont également reconnu la nécessité d'aider les pays en développement, et en particulier les moins avancés, à s'intégrer véritablement dans le système commercial multilatéral et dans l'économie mondiale.
Par ailleurs, les deux pays, se félicitant du succès de la première participation de la Chine à une réunion en marge du Sommet du G8 à Evian (France), sont convenus de travailler ensemble à la promotion de ces relations de dialogue et de coopération, y compris à la participation accrue de la Chine aux mécanismes de concertation ad hoc.
A propos de la lutte contre les épidémies, dont le SRAS et le sida, la Chine et la France ont souligné la nécessité de prendre des mesures tendant à intensifier les capacités dans le secteur de la santé publique, y compris en ce qui concerne les systèmes de prévention et d'immunisation des maladies contagieuses, pour favoriser le développement économique et le progrès social.
Au sujet de Taïwan, une province de la République populaire de Chine, le gouvernement français a confirmé sa position constante sur l'unicité de la Chine. Il s'est déclaré opposé à "quelque initiative unilatérale que ce soit, y compris un référendum qui viserait à modifier le statu quo, accroîtrait les tensions dans le détroit et conduirait à l'indépendance de Taïwan". Il considère que les relations entre les deux rives du détroit doivent "reposer sur un dialogue constructif, afin de trouver un règlement pacifique à la question de Taïwan et d'assurer la stabilité et la prospérité dans la région".
xinhuanet
2004/01/28
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