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Agriculture, économie rurale, paysans : trois problèmes à résoudre

Dans son rapport d’activités du gouvernement, le premier ministre Zhu Rongji a insisté de nouveau en priorité sur le développement de l’agriculture et de l’économie rurale et sur l’augmentation des revenus des paysans. Lors des discussions en groupe, les députés du groupe de l’agriculture de la CCPPC ont présenté des conseils et propositions concernant la réalisation à grande échelle d’une société au niveau de vie relativement aisée à la campagne.

D’après Wang Haibo, il faut résoudre avant tout le problème de l’inadaptation des paysans à l’économie de marché. On a donc besoin d’un grand nombre d’entrepreneurs agricoles résolus à conduire les paysans sur la voie de l’industrialisation. Au lieu de produits agricoles rudimentaires, ceux-ci devront organiser les paysans pour produire des articles de haute qualité et compétitifs. Il est donc urgent de former à la campagne des pionniers engagés dans le développement et l’organisation des industries.

Il est généralement d’avis de transférer les paysans vers d’autres secteurs et de réduire leur nombre. Or, actuellement, les secteurs secondaire et tertiaire ne sont pas en mesure d’absorber les paysans. Par conséquent, il faut former des entrepreneurs agricoles, diriger les paysans vers de nouveaux secteurs, orienter la recherche agronomique sur les nouvelles matières, les nouvelles ressources énergétiques et les nouvelles technologies et industrialiser l’agriculture afin d’augmenter les revenus des paysans.

Selon Cheng Shunhe, l’augmentation du rendement agricole dépend du développement des secteurs non agricoles. Les céréales ne peuvent pas enrichir les paysans. Faire quitter le sol à une partie des paysans, développer des secteurs non agricoles tels que les entreprises rurales, concentrer les champs entre les mains d’un petit nombre de personnes et réaliser l’exploitation sur une grande échelle peuvent non seulement favoriser la généralisation de nouvelles techniques agricoles mais aussi augmenter la qualité et la compétitivité des produits agricoles.

Les problèmes de l’agriculture, de l’économie rurale et des paysans ne concernent pas uniquement l’agriculture. Il faut les résoudre dans tous les domaines. Le soutien des mesures politiques est très important. La réduction et l’exemption des impôts constituent une bonne solution. Il n’existe pas d’impôt agricole dans la plupart des pays et notamment aux Etats-Unis et au Japon. La politique fiscale en vigueur n’est pas rationnelle. Par exemple, l’impôt agricole prélève annuellement 7% des revenus provenant de la production de céréales par unité de champs. Or, un tiers des récoltes est destiné à la consommation des paysans eux-mêmes. L’imposition sur cette partie n’est pas raisonnable. Comme il est difficile d’exempter les paysans de tout l’impôt agricole, il est possible de les exempter d’un tiers.

Pour Liu Chengguo, ancien vice-ministre de l’Agriculture, l’impôt agricole du pays entier ne rapporte que quelques dizaines de milliards par an, équivalant au montant d’investissement d’un grand projet de travaux. L’exemption de cette charge des paysans au détriment de quelques projets serait bénéfique à long terme et pourrait stimuler énergiquement la consommation rurale et entraîner ainsi la croissance économique. L’Etat doit avoir le courage de prendre cette décision.

Selon Qi Jingfa, vice-ministre de l’Agriculture, la stabilité à long terme de la politique fondamentale du Parti concernant les régions rurales doit permettre d’enrichir les paysans le plus rapidement possible. Il faut poursuivre et perfectionner le système de responsabilité forfaitaire et alléger les charges des paysans. Ensuite, il faut accélérer la restructuration de l’agriculture et de l’économie rurale, optimiser la répartition géographique des produits agricoles d’importance, renforcer le soutien aux principales zones productrices de céréales, augmenter l’investissement dans les sciences et techniques, mener à bien les services et développer énergiquement l’industrialisation agricole grâce à l’orientation informatique et technique. On doit résoudre le problème de difficultés de vente des produits agricoles, mettre en place une communauté d’intérêts regroupant les sociétés, les foyers paysans et les centres de production grâce à une coopération spécialisée et des risques partagés. Ceci a pour but d’associer l’exploitation dispersée des paysans au vaste marché et de garantir l’augmentation régulière des revenus des paysans.

D’après Chen Yaobang, ancien ministre de l’Agriculture, pour que les paysans mènent une vie relativement aisée, il faut réduire le nombre des paysans, diminuer la main-d’oeuvre rurale superflue, développer énergiquement les secteurs secondaire et tertiaire. La structure sectorielle agricole, surtout la structure des plantations, doit être réajustée pour donner la priorité aux variétés de bonne qualité et de haut rendement. En outre, on doit développer énergiquement l’élevage, y compris la pisciculture. L’industrie de transformation doit être renforcée afin de transférer efficacement la main-d’oeuvre rurale en surnombre.

Selon Huang Hongxiang, la faible fertilité du sol constitue une cause importante du coût de revient élevé de l’agriculture chinoise et de la faible compétitivité de ses produits agricoles. Elle a conditionné le rôle des progrès scientifiques et techniques agronomiques de la Chine. Nous avons obtenu un grand nombre d’espèces de céréales. Mais nous avons atteint rarement l’objectif de la généralisation à cause de cette faible fertilité du sol. L’étude et l’amélioration du sol doivent être mises à l’ordre du jour.




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