En présentant le projet du Plan de développement économique et social pour 2003, M. Zeng Peiyan, président de la Commission d’Etat pour la planification du développement, a souligné qu’en 2003, la création de plus de 8 millions d’emplois et la fixation à 4,5% du taux des chômeurs enregistrés dans les régions urbaines constituent l’un des principaux objectifs espérés du macro-contrôle de cette année.
« C’est la première fois que le plan national de développement économique définit clairement un objectif de création d’emplois, a déclaré le chercheur Mo Rong, de l’Institut de recherches scientifiques sur le travail, relevant du ministère du Travail et de la Sécurité sociale. Cela signifie que le travail gouvernemental a réalisé un grand changement, à savoir qu’au lieu de mettre principalement l’accent sur la croissance économique, il accorde de l’importance à la croissance économique et à la création d’emplois. »
Le secrétaire général adjoint de la Société d’étude du travail de Chine, Yang Yiyong, a remarqué que la création d’emplois figurait de manière notable parmi les quatre objectifs avancés par le gouvernement pour 2003, immédiatement après le taux de croissance 7%.
Pendant longtemps, la politique chinoise en matière d’emploi était de caractère de bien-être et assurait le plein emploi. Il en a résulté le pléthore du personnel, le bas rendement et le manque de vitalité des entreprises. Après l’application de la réforme et l’ouverture du pays, le système d’économie socialiste de marché a remplacé le système d’économie planifiée, de sorte que la structure de l’économie a connu un changement radical, et que le licenciement et le chômage sont devenus monnaie courante.
A présent, 14 millions de travailleurs d’entreprises d’Etat licenciés, 150 millions de travailleurs ruraux en excédent et 10 millions de jeunes accédant à l’âge de travailler dans les régions urbaines pèsent lourdement sur le marché du travail chinois. Selon une prévision prestigieuse, si, d’ici trois ou cinq ans, 22-23 millions de postes sont créés annuellement dans les régions urbaines, dans les conditions d’une croissance économique annuelle de 7-8%, 10 millions de personnes resteront sans travail.
M. Mo Rong est d’avis que la pression exercée par l’emploi constitue un sérieux défi au développement économique, à la stabilité sociale et à la réalisation complète d’une société au niveau de vie relativement aisé, et que le rôle régulateur de l’Etat sur le plan macro-économique est très nécessaire.
Dans son rapport sur l’activité du gouvernement, le premier ministre Zhu Rongji a déclaré que la Chine continuerait à appliquer en matière d’emploi le principe suivant : « le choix d’emploi autonome, la régulation par le marché et l’encouragement par le gouvernement », et à faire progresser par tous les moyens possibles l’emploi et le réemploi. Selon une source bien informée, avant janvier 2003, le gouvernement chinois a déjà mis en vigueur dix mesures politiques complémentaires de nature à promouvoir la création d’emplois. Un officiel du ministère du Travail et de la Sécurité sociale a révélé qu’en 2003, les travailleurs licenciés des entreprises d’Etat et les citadins pauvres, longtemps sans travail, avaient la priorité d’être placés principalement dans les secteurs de services, les entreprises d’économie non publique et les entreprises à haut coefficient de main-d’oeuvre.
Le député Li Zongbo a déclaré que « la force de lier exercera une pression sur les autorités des différents niveaux qui mettront la création d’emplois dans le plan de développement économique et social de leur localité, et prendront des mesures adéquates ».
Selon une dépêche, dans certaines villes chinoises, comme Qingdao, capitale de la province du Shandong, la statistique de la création d’emplois a déjà été incluse dans le rapport sur l’activité du gouvernement local, la considérant comme une norme importante pour juger son travail.
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