MIRROR:US
ACCUEIL
CHINE
RELATIONS
EXTERIEURES
ECONOMIE
CULTURE
SCIENCE ET
EDUCATION
SOCIETE
OPINIONS
PROTECTION DE
L'ENVIRONNEMENT
TOURISME
PERSONNALITES
Autres sites
chinois en français

Qui sommes-nous?











METEO
Dunhuang, un riche et précieux patrimoine culturel
Les grottes de Mogao sont situées au pied du versant oriental du mont Mingsha, à 25 km au sud-est du chef-lieu du district de Dunhuang. Les locaux les appellent également les grottes aux Mille Bouddhas. Ces grottes ont été creusées au flanc d'une falaise sur 1 680 m de long, du nord au sud, et elles se déploient sur cinq niveaux différents.

Située à l'extrémité ouest de la province du Gansu, Dunhuang était la voie nécessaire permettant d'atteindre la passe de Yumen et celle de Yangguan. Entre le mont Congling, à l'ouest, et le corridor Hexi, à l'est, Dunhuang était une passe stratégique et difficile d'accès. Les conditions naturelles y étaient toutefois très favorables. Les terres étaient fertiles et les produits, abondants. Dunhuang était une oasis dans le désert. En 111, la ville fut transformée en préfecture. Pendant longtemps, Dunhuang a été non seulement une passe stratégique importante dans l'Ouest de la Chine, mais encore une métropole sur le plan des échanges avec l'étranger. D'après L'ancien livre des Tang, sous le règne de Tianbao (742-756) des Tang, Dunhuang abritait 116 200 habitants, soit presque le même nombre qu'aujourd'hui. Ceci permet de constater la prospérité d'alors de cette ville. Aujourd'hui, les grottes de Mogao attirent quantité de visiteurs grâce à leur riche patrimoine culturel.

La route de la Soie était non seulement la voie obligatoire pour les commerçants orientaux et occidentaux, mais aussi une voie pour les échanges culturels. Passe stratégique sur la route de la Soie, Dunhuang était la douane pour les marchandises étrangères vers la Chine et le poste le plus avancé des échanges culturels entre la Chine et l'étranger. Au fur et à mesure qu'entraient des commerçants et des envoyés diplomatiques, le bouddhisme est aussi apparu à Dunhuang. Les premières grottes portaient des empreintes de l'étranger. Lorsqu'on examine les fresques et les sculptures dans ces grottes, on s'aperçoit que Dunhuang, grandement influencée par la culture du bassin des cours moyen et inférieur du fleuve Jaune, présentait alors une culture brillante et des innovations constantes grâce aux contacts avec la culture étrangère. Cela permet de comprendre davantage que la sinisation de l'art bouddhique s'amorça dès son entrée en Chine. Au début, on a accepté cet art de façon passive, mais peu à peu, on a pris l'initiative de s'y intéresser. À cette époque, certains moines vénérables ne se sont pas satisfaits de la traduction en chinois des canons bouddhiques faite grâce à l'ouverture de la route de la Soie. Ils sentaient profondément que la traduction ne permettait pas une compréhension totale de ces canons. C'est ainsi que certains d'entre eux décidèrent de se rendre en personne dans l'Ouest pour obtenir les vrais canons, ce qui ouvrit la porte aux échanges culturels avec l'étranger.

Sous la dynastie des Sui (581-618), la puissance économique de l'État s'est renforcée, le niveau d'aisance de la société a augmenté. L'empereur Wendi des Sui accepta avec joie le titre bouddhique de " roi des bodhisattvas " et l'empereur Yangdi fut considéré comme le supérieur de bronze. Tout cela a jeté les bases au creusement des grottes à Dunhuang et en a fourni la garantie matérielle. Plus particulièrement, ce creusement satisfaisait aux besoins de la vie religieuse des diplomates étrangers, des soldats en expédition et des caravanes de marchands désireux d'implorer les dieux pour la sécurité face aux rigueurs de la nature. À cette époque, les bouddhas et les bodhisattvas étaient magnifiquement ornés. On peut voir des apsaras planant dans le ciel et mille bouddhas peints parfaitement conservés. Une fresque montre clairement le long et difficile voyage des marchands qui s'occupaient de transporter des soieries vers l'étranger: on fait une prière et on fait boire les chameaux avant le départ; la caravane de marchands affronte le danger; certains tombent dans l'abîme et des marchandises se perdent; d'autres subissent un pillage de bandits et toutes sortes de difficultés sont créées par des soldats féodaux.

Les artistes ont décoré les vêtements et les robes des bouddhas et des bodhisattvas des motifs des brocarts traditionnels. Encore aujourd'hui, dans les grottes n° 492, n° 419 et n° 427, on peut admirer les motifs des soieries en vogue à l'époque des Sui, de même qu'un grand nombre de marchands perses, han, tujue et lite qui faisaient la navette, il y a 1 300 ans, dans le désert et la montagne enneigée pour transporter des soieries élégantes en bravant la mort et le danger.

Si on dit que l'introduction du bouddhisme indien en Chine a émancipé l'esprit des Chinois qui recevaient une éducation confucéenne, la sinisation du bouddhisme a permis à la culture chinoise de donner une nouvelle vigueur à cette religion étrangère.

Selon le bouddhisme, les bodhisattvas doivent assister tous les êtres vivants en danger. Ils tenaient compagnie aux bouddhas dans les premières grottes. Cependant, leurs fonctions d'assister tous les êtres vivants en danger devinrent particulièrement importantes durant le chaos causé par les guerres sous les Sui, et les bodhisattvas étaient alors particulièrement respectés. Sous la dynastie des Tang (618-907), Avalokiteçvara devint le bodhisattva le plus important.

À l'époque des Tang, on obtint de grands succès aux plans de l'art bouddhique sur la base des Sui. D'après les 81 grottes de Dunhuang creusées sous les Tang, on peut dire que ce fut l'époque où la capacité d'expression artistique connut son apogée. La composition grandiose, la vie élégante, les constructions imposantes, les rues animées, les personnages de races différentes, les hercules sont tous des produits de l'époque des Tang. Les soldats quittant leur pays natal pour tenir garnison aux frontières espéraient qu'Avalokiteçvara, belle et charitable, puisse les bénir, les écouter et leur apporter un soutien moral. À juste titre, tout ce contexte a fourni aux artistes une occasion de manifester leur talent artistique. Ils créèrent des bodhisattvas levant la main, penchant un peu la tête, comme s'ils étaient en train d'écouter ou de demander. Il semble que les bouddhas encouragent les gens à aimer la vie, à n'avoir pas peur des difficultés et d'une vie misérable, à avoir le courage d'aller de l'avant.

Grâce à l'ouverture de la route de la Soie, le bouddhisme indien a été transformé en bouddhisme chinois en se combinant avec la culture du bassin des cours moyen et inférieur du fleuve Jaune. L'ouverture de la route de la Soie a apporté des changements directs et de grande portée dans la vie du peuple.

Suivant la voie d'enrichir le pays, décidée par l'empereur Wudi des Han de l'Ouest, les empereurs de toutes les dynasties après les Sui ont continué à ouvrir la route de la Soie, à développer les territoires de l'Ouest, à renforcer les échanges entre la Chine et l'étranger et à faire prospérer le bassin des cours moyen et inférieur du fleuve Jaune. À la fin de la dynastie des Sui, les marchands de l'Est et de l'Ouest nourrirent l'espoir de renforcer leurs échanges. Pour satisfaire aux besoins de ces gens, l'empereur Yangdi envoya à maintes reprises des envoyés diplomatiques dans les territoires de l'Ouest, et il envoya aussi des commerçants à Wuwei et à Zhangye pour faire du commerce avec les marchands venus de l'Ouest. Sous le règne de Daye des Sui, une trentaine de contrées présentaient alors leur tribut à la cour impériale. En 609, l'empereur Yangdi et sa suite partirent de Chang'an, capitale d'alors, pour faire une inspection de six mois dans les territoires de l'Ouest. Il participa en personne à la foire internationale, la première dans l'histoire de la Chine, organisée à Ganzhou. Pour cette foire, l'empereur prit des dispositions spéciales et envoya des représentants dans les territoires de l'Ouest afin d'attirer les marchands des contrées occidentales. C'était une chose presque inimaginable dans la Chine antique. Grâce aux efforts de l'empereur, la foire obtint de grands succès. Cela permit à Dunhuang de devenir un centre de distribution des marchandises de l'Est et de l'Ouest. Un grand nombre de produits chinois, tels les soieries, les outils en fer, les sculptures de jade, les laques et les bronzes étaient exportés de là vers l'étranger, et des produits et des objets d'art en provenance de l'Asie centrale, de l'Asie de l'Ouest et de l'Europe, comme les légumes, les aromates, les pierres précieuses, les colorants, le verre, les animaux, les instruments de musique, la danse pénétrèrent de Dunhuang sur le marché chinois.

Grâce à la mise en service de la route de la Soie, la vie sociale des Tang connut un grand changement. Les coutumes, les vêtements, la coiffure, la danse et la musique des contrées de l'Ouest firent leur apparition sur le territoire chinois et furent appréciés de la cour et du peuple de l'époque des Tang. Par exemple, les femmes d'alors préféraient porter le chemisier étroit importé, à décolleté profond laissant paraître une partie de la poitrine, la jupe longue ornée de motifs divers et un foulard de soie transparent. Dans la société féodale, l'ouverture d'esprit et la magnanimité des femmes étaient un symbole d'une société éclairée.

Le degré d'ouverture à l'époque des Tang et l'imposant spectacle d'un grand nombre de contrées présentant leur tribut à la cour impériale en passant par la route de la Soie sont pratiquement inimaginables. Dans une grotte de Mogao, on peut voir une fresque montrant un bouddha au visage chinois enseignant un canon, et des princes venus d'autres contrées qui l'écoutent attentivement. Nous pouvons ainsi ressentir profondément la dignité et la tolérance de la dynastie des Tang. D'innombrables personnes d'autres contrées occidentales s'installèrent dans le bassin des cours moyen et inférieur du fleuve Jaune, et des princes et des nobles de ces contrées devinrent des mandarins des Tang. Dans la grotte n° 220, nous pouvons voir une centaine de fonctionnaires des contrées de l'Ouest adresser leurs plus chaleureuses félicitations à l'empereur Taizong lors de la fête du Printemps. L'acceptation de la civilisation étrangère s'est concrétisée pleinement à l'époque des Han et des Tang.

Dunhuang est un trésor artistique où sont combinées les cultures chinoise et étrangère. Dunhuang est une grande scène d'échanges culturels et une métropole attirant les Chinois et les peuples des territoires de l'Ouest.


Imprimer    Envoyer par email



Copyright © China Internet Information Center. All Rights Reserved
E-mail: webmaster@china.org.cn Tel: 86-10-68326688