Yuan Longping est ainsi devenu 4e actionnaire en tant que président du Conseil d’administration, conseiller et promoteur de la société. En se basant sur le taux du 15 décembre 2000 (51,50 yuans par action), les 2,5 millions d’actions dont M. Yuan dispose lui valent 128,75 millions de yuans. ‘‘Cet argent n’est pas encore à ma disposition. Il ne pourra pas être utilisé pendant au moins trois ans.’’ M. Yuan est pourtant bien conscient de sa nouvelle situation. Selon lui, la cotation en Bourse de sa société – un bon signe sans aucun doute – est favorable à la promotion du riz hybride dans le monde entier et au financement de ses propres projets.

Contrairement aux cotations de zones d’exploitation et d'établissements supérieurs, celle d’un titre scientifique peut accélérer l'instauration législative d'un droit de propriété intellectuelle en Chine et la reconnaissance de la valeur individuelle. Il s'agit là d'un nouveau procédé engendré par la réforme du régime des technologies agricoles, réforme favorable à l’approfondissement des recherches agricoles et à la commercialisation des résultats ainsi qu'au renforcement des forces productives grâce à la publicité faite pour les marchés financiers.

Agé de 70 ans, M. Yuan, doyen de l’Académie d'Ingénierie de Chine, a créé avec les deux millions de yuans de redevance le Fonds Yuan Longping servant à encourager les innovations dans le domaine de la technologie agricole. Les intellectuels chinois commencent enfin à prendre conscience de leur propre valeur depuis l’histoire de l’enrichissement de Yuan Longping en une seule nuit. C’est une étape importante de l’économie chinoise actuelle où les connaissances et les savoir-faire servent de locomotive.