Une ère de paix est une ère au cours de laquelle surgissent les héros. Au moment où tous les pays s'engagent dans la voie d'Internet, les Chinois ont découvert avec surprise leur élite du numérique. Être une " élite chinoise du numérique " signifie non seulement que Zhang Chaoyang est un guide de la nouvelle économie sur Internet, mais aussi une idole qui inspire de nombreux jeunes Chinois à travailler d'arrache-pied et à vivre à sa façon, et il sert de guide aux étudiants chinois résidant à l'étranger. Après son retour à la patrie, la réussite qu'il a obtenue dans la création de son entreprise témoigne que la réforme et l'ouverture de la Chine a mis en place une grande scène où l'on peut donner la pleine mesure de son talent, ce qui permet de déclencher un essor émouvant du retour à la patrie.

" www. Zhangchaoyang.com "

Les principales contributions de Zhang Chaoyang au secteur chinois d'Internet sont les suivantes:

Premièrement, il a fixé la gratuité du site. A l'époque, les sites n'existaient pas encore. Les banques de données était payantes. Maintenant, la plupart de sites sont gratuits. Deuxièmement, il a demandé aux sites de faire payer les publicitaires, non pas les clients. Troisièmement, il a cité l'exemple de Sohu pour encourager les investissements à risque. Avant lui, il y avait des investissements à risque de l'étranger, mais ils n'étaient pas très fructueux comme c'est Sohu. En outre, dès le début, Zhang Chaoyang a considéré Sohu comme une marque à diffuser. De plus, il a implanté la théorie et la philosophie de l'économie nouvelle générée par le développement des sites chinois. Par ailleurs, Zhang Chaoyang a présenté l'importance d'une recherche rationnelle, ce qui permet aux nouvelles entreprises de fournir des méthodes d'édification de la culture d'entreprise et de mise en place du système de gestion, ainsi que des expériences précieuses au secteur chinois d'Internet.

Dans le milieu, les gens ont considéré 1998 comme l'année de Zhang Chaoyang. En février, il a présenté un slogan publicitaire connu de tous: " Pour voyager, on compte sur une carte géographique, pour entrer dans un site, sur Sohu. " L'édition pour l'outre-mer du Quotidien du peuple a fait les commentaires suivants: " Sohu a une forte puissance et un contenu riche, ce qui facilite la recherche des données et l'accès rapide à un site. Il comble les lacunes du développement d'Internet à l'intérieur du pays. " Zhongguo Jisuanjibao (Les Ordinateurs de Chine), un journal faisant autorité en matière d'informatique, a exprimé cette opinion: " Après la présentation officielle de Sohu, un nouvel élan vers Sohu a été observé parmi les internautes chinois. " En avril, Zhang Chaoyang a réussi à implanter un deuxième investissement à risque. En septembre, la succursale de Shanghai a été mise en service. Un mois plus tard, Zhang Chaoyang a été élu comme l'une des 50 personnalités de Time. En décembre, Sohu a été primé dans le Rapport statistique sur le développement d'Internet comme l'un des dix meilleurs sites chinois. Quand M. Zhang Chaoyang a annoncé que la recette de l'année de cette société atteignait un million de dollars US, un journal financier de la Grande-Bretagne a commenté qu'en dépit des obstacles, cette société prouvait, pour la première fois, que le secteur chinois d'Internet était rentable. Cette réalité a attiré davantage l'investissement à risque de l'Occident et a fourni une occasion à un plus grand nombre de sociétés chinoises de faire leur entrée sur le marché de l'étranger.

Au premier semestre de 1999, Zhang Chaoyang et son Sohu sont restés silencieux. D'après Zhang Chaoyang, c'était pour " s'entraîner à l'interne ". En juin, la succursale de Guangzhou a été fondée et, le 1er juillet, Sohu a présenté un moteur de recherche en chinois. En septembre, Sohu s'est engagé dans le commerce et, en décembre, une équipe d'élites a été rendue publique dans un discours " Marche vers l'avant pour bâtir l'avenir "; quatre jours plus tard, Sohu se classait au premier rang dans la liste des meilleurs sites chinois, créée par la société internationale d'informations Huicong et quatre médias.

Pour réaliser le rêve de la Chine

L'histoire de l'absorption des investissements américains est teinté de romanesque. En août 1996, Zhang Chaoyang a fondé la SARL ITC de Beijing, mais à l'intérieur du pays, aucune banque ne voulait y investir, ce qui a obligé Zhang d'aller aux États-Unis et d'essayer le mode d'investissement à risque dont il avait pris connaissance par ses lectures. Ed Roberts, du Massachusetts Institute of Technology, voulait bien accepter sa proposition à la condition que l'investissement inclue également une tierce personne pour éviter de risquer seul. Par conséquent, Zhang Chaoyang a dû voyager sans arrêt dans le monde entier. Pour mettre un terme à ses pérégrinations, il lui faudra attendre la rencontre avec Nicholas Negroponte, connu en Chine pour le livre intitulé Being Digital . Negroponte est une personne difficile à persuader. Ce dernier a demandé à Zhang de prendre la parole lors d'une réunion d'échelon supérieur qui se tiendrait à Londres pour parler de l'Internet chinois. À ce moment-là, Zhang Chaoyang avait très peu d'argent en poche et le visa pour la Grande-Bretagne ne pouvait pas être délivré à Beijing. Dans cette situation critique, Zhang a eu de la présence d'esprit: il s'est d'abord rendu à Boston et ensuite à New York, a rendu visite au consulat de la Grande-Bretagne, et il s'est ensuite rendu à l'ambassade de Chine pour demander son passeport. Il a finalement obtenu le visa pour Londres, mais Nicholas Negroponte était alors à Bangkok, à l'invitation du roi de Thaïlande. Heureusement, Nicholas Negroponte désigna une personne pour écouter sa présentation et il lui a dit: " Je suis très content que vous puissiez prendre la parole, sinon les participants à cette réunion risqueraient de dormir. " Pour Zhang Chaoyang, le soutien de Nicholas Negroponte était encore loin de l'absorption d'un investissement à risque de 75 000 dollars US.

L'adoration que lui porte de nombreux jeunes Chinois ne tient pas à cette anecdote légendaire. Zhang Chaoyang représente la lutte des Chinois du commun, les pauvres, pour réaliser leur rêve.

À l'heure actuelle, la Chine travaille à la mise en valeur de l'Ouest, ce qui signifie exploiter des régions relativement arriérées et pauvres de la Chine. Zhang Chaoyang est né à Xi'an qui se trouve aussi dans l'Ouest. En 1981, à l'âge de 17 ans, il est entré à l'université Qinghua et, cinq ans plus tard, il a obtenu la bourse CUSPEA pour aller étudier aux États-Unis. En 1993, Zhang Chaoyang a obtenu un doctorat du Massachusetts Institute of Technology.

" Depuis mon enfance, j'attends qu'une grande chose se produise ", dit Zhang Chaoyang. En Chine, dans les années 60, la société et l'enseignement ont mis l'accent sur les idées héroïques et romantiques, ce qui encourageait l'ambition, la diligence, le progrès et le déploiement des talents. Cependant, cette prépondérance a besoin d'occasions fournies par une époque dynamique. Zhang Chaoyang a eu la chance de grandir avec la réforme et l'ouverture de la Chine. Toutes les conditions favorables sont réunies pour lui: conjoncture, localisation et consensus populaire.

Aux yeux des Chinois, Zhang Chaoyang est un jeune d'avant-garde. Il n'aime pas à porter la cravate. Il porte des costumes à la mode. Il adore les produits de technique de pointe. Son téléphone portatif fonctionne toujours pour tout le monde, même pour les inconnus. Comme il n'est pas encore marié, il aime beaucoup le disco et chausser les patins à roulettes. Tant par son travail que par sa vie, il exerce une forte influence sur les jeunes Chinois. Il est une personne riche, mais pas de la richesse qui valorise les biens matériels symbolisés universellement par la voiture de luxe, la villa et autres. Il dit avec persuasion: " Dans notre ère d'informations, la capacité concurrentielle ne se manifeste pas par le luxe, mais au contraire par les idées nouvelles qui peuvent se transformer en argent. Ma valeur, c'est la vitesse à laquelle je peux créer du nouveau. " Et de poursuivre: " Les gens veulent dépenser pour acheter un nouveau mode de vie. Voilà la richesse. "

La conception de la richesse de Zhang Chaoyang s'appuie sur sa réussite. Avant l'application de la politique de réforme et d'ouverture, en Chine, il était impossible à un jeune du commun d'être couronné de succès, malgré ses efforts, son ambition, sa diligence et ses talents. Zhang Chaoyang connaît à fond ce point de vue et ne veut pas que les jeunes regardent seulement le contenu de sa lutte; il veut qu'ils soient inspirés, que leur inspiration soit tirée du fait que " La Chine devient un sol propice à la réalisation des rêves ". Les étrangers ou les Chinois sont-ils en train de réaliser leurs rêves sur la Chine? Wang Ke est le directeur général de la société Chuangye, le premier étudiant à avoir absorbé l'investissement à risque. Il a écouté le discours prononcé par Zhang Chaoyang à l'université Qinghua où il a fait ses études, ce qui l'a encouragé et beaucoup influencé. Zhang Chaoyang se dresse à l'endroit où débute la réalisation des rêves chinois. De plus en plus de jeunes Chinois comme Wang Ke le suivront.

Une nature pleine de " dynamisme à la chinoise "

En parlant du " phénomène Zhang Chaoyang ", beaucoup de gens prennent plaisir à parler de sa lutte personnelle et de son succès qu'il a tiré de son expérience occidentale, mais on néglige un facteur important, c'est sa nature pleine de " dynamisme à la chinoise ". Certes, sans ambition ni compétence et sans son perfectionnement au MIT (Massachusset Institute of Technology) et sa maîtrise consommée du fonctionnement des investissements à haut risque et de la gestion de standard international, Zhang Chaoyang n'aurait pu remporter son triomphe. Néanmoins, s'il n'avait pas eu le complexe de son origine chinoise, les résultats auraient-ils été les mêmes?

Après avoir terminé ses études de doctorat, l'emploi idéal aurait été d'être un analyste à Wall Street, de jouir d'un salaire élevé et de conditions favorables. Mais, Zhang Chaoyang a écouté l'appel de son cœur qui lui disait: " Il faut mettre en valeur ta spécialité, celle d'être un Chinois ". Alors qu'il avait décroché son premier poste de travail et qu'il s'occupait d'affaires sino-américaines, une voix venue du cœur lui a révélé: " Ta carrière est en Chine. " Zhang Chaoyang revint sans hésitation dans son pays natal. Selon lui, ce ne fut pas sous l'impulsion du moment. Pendant son séjour de neuf ans aux États-Unis, il ne se sentait pas à l'aise car il n'avait pas l'esprit tranquille. Mais le plus important, c'est que son développement individuel en souffrait. Selon lui, ce n'était pas un problème de discrimination raciale mais bien plutôt de différences culturelles. " Comme quelques faibles lueurs dans la nuit, le taux de réussite de nombreux Chinois dans la société américaine est minime. Malgré le succès de quelques-uns, le créneau est bien étroit. Tu sens que tu n'appartiens pas à cette assise culturelle, que tu n'arrives pas à te mêler à eux. Dans les affaires, l'incompatibilité culturelle produit inéluctablement de l'embarras. En tant qu' étranger, tu peux vivre à ton aise, mais si tu as envie de faire partie de la tendance dominante, c'est impossible. J'ai donc pensé qu'il vaudrait mieux me développer en Chine plutôt que de rester aux États-Unis. "

En réalité, en Zhang Chaoyang, on sent un mélange des cultures orientale et occidentale. Son cœur " chinois " est ouvert, il aime le petit déjeuner occidental, il préconise d'introduire le mode de gestion de l'Occident. " Vous pouvez tirer profit de l'expérience des pays étrangers, cela évite de faire des détours. " Zhang Chaoyang apprécie également la fusion du pays natal et de l'étranger.

Après son retour des États-Unis, son enthousiame s'est revigoré, il a pu jouir d'une ambiance sympathique et d'un appui sincère, il a découvert de plus en plus les qualités des Chinois: tolérance, esprit d'abnégation, sens de la famille, haute estime de l'éducation et recherche du sens de la vie hors de la jouissance matérielle...

Enthousiasmé par le développement économique stable et soutenu de la Chine et par sa carrière qui émergeait comme le soleil levant, Zhang Chaoyang espère vivement l'arrivée du XXIe siècle qui signifie le relèvement de la nation chinoise. Pour accueillir l'an 2000, il a écrit: " Notre confiance a commencé à s'établir. Dans le passé, notre pays est passé d'une pauvreté absolue à une relative aisance. Nous avons nos propres autoroutes, nos autobus. Nous utilisons davantage nos propres produits, le modernisme touche chaque personne. S'appuyant sur l'excellence de la culture chinoise, en tirant profit des expériences de l'Occident, nous allons créer une civilisation humaine plus brillante grâce aux efforts des quelques prochaines générations. "

En mars dernier, à titre de seul représentant du milieu chinois d'Internet, Zhang Chaoyang a été invité à participer à la conférence mondiale sur Internet qui a eu lieu aux États-Unis. Lors de la réunion, la présentation principale de Zhang Chaoyang n'a pas touché Sohu, mais le développement global d'Internet en Chine.

Zhang Chaoyang aime à parler en faveur de l'OMC, de l'économie de marché et de la nouvelle économie: en fait, c'est qu'il espère que son pays natal ait un bel avenir.