« J’ai de la chance d’avoir participé personnellement à la réforme des télécommunications en Chine, et ma cause est étroitement liée au développement de la Chine », a dit Gao Ruibin, vice-président de la compagnie Motorola, récemment interviewé.
Né à Taipei, Gao est allé étudier aux États-Unis en 1983 ; par la suite, il y a travaillé. C’est en 1991 que Gao, alors préposé au marché du laboratoire Bell AT& T, est venu pour la première fois sur le continent chinois par affaire.
Au début, il se trouvait dans une situation peu favorable, surtout en ce qui concerne le transport. L’aviation civile était alors peu développée, des vols réguliers étaient souvent retardés ou supprimés, et dans beaucoup d’endroits, il n’en existait simplement pas. Pour distribuer ses produits, Gao a dû souvent recourir au train ou à l’autobus, portant de lourds bagages. La grande différence entre la Chine et les pays développés l’impressionnait.
Malgré les épreuves, Gao, qui aime relever des défis, a décidé de quitter les États-Unis avec sa famille pour travailler sur le continent chinois. En 1993, il a commencé à travailler pour la société électronique Motorola (ltée) à Shanghai. Pendant les deux années suivantes, il a parcouru le nord et le centre du pays. À ce moment-là, il ne pouvait que faire la navette en train entre Hangzhou (capitale du Zhejiang) et Zhengzhou (capitale du Henan), en une vingtaine d’heures, puisqu’il n’existait pas de vol direct entre ces deux villes. Gao ne pouvait même pas communiquer par téléphone cellulaire parce que le réseau ne couvrait pas les endroits longés par la voie ferrée.
« Ces expériences sont difficiles », a dit Gao. Cependant, il a reconnu l’importance des télécommunications dans la vie des Chinois et leur potentiel gigantesque sur le marché. Gao a dit: « En parcourant tout le continent chinois, aussi pénible que cela fût, j’ai vu l’avenir lumineux de l’application de la réforme et de l’ouverture et reconnu que la Chine pourrait m’offrir beaucoup de possibilités de déployer mes talents. »
C’est la stratégie « Labeur profond » de la compagnie Motorola en Chine qui avait attiré Gao Ruibin. Il a été souvent promu grâce à son travail excellent à Shanghai et Beijing. Motorola, implanté en Chine en 1987, possède un investissement de 3,5 milliards de USD maintenant au pays, et les avoirs des agents d’approvisionnement liés à elle représentent 4 millards de USD. Son conseil d’administration tenu l’année dernière à Beijing a décidé de porter les investissements de la compagnie à 10 milliards de USD dans les cinq ans.
Gao a décidé de rester longuement ici, confiant dans les affaires de Motorola en Chine et dans la Chine elle-même. D’après lui, travailler sur le continent chinois est sa meilleure décision et les amis qui ne comprenaient pas son choix espèrent maintenant partager son expérience.
Gao attache une grande importance à l’éducation. Outre la formation de l’effectif chinois de Motorola et des collaborateurs qui l’occupe beaucoup, Gao a participé aux études de DBA (doctorat en administration de l’industrie et du commerce) et a financé une école Espoir, puisqu’il voulait contribuer à l’éducation chinoise.
D’après Gao, ses succès et ceux de Motorola en Chine proviennent de la plate-forme idéale apportée par la Chine. Il est convaincu que la Chine connaîtra un plus grand développement, de même que Motorola en Chine.
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