A l'aube du nouveau siècle, "la Saison culturelle chinoise" se déroule du 28 octobre 2000 au 25 février 2001 en France. Cette Saison culturelle, riche de contenu, sous des formes très variées, est notamment marquée par "l'empreur, le dragon et les musiciens", qui semblent, selon la presse française, "sortir d'un mythe ancien de l'Orient lointain" comme "les héros d'une histoire qui se racontera pendant quatre mois à Paris".
La saison culturelle chinoise, l'une des plus importantes manifestations culturelles que la Chine ait organisée à l'étranger, a été inaugurée le 28 octobre dernier dans le Théâtre de Champs-Elysées à Paris par l'Orchestre Nationale Traditionnelle de Chine, qui collecte, pendant des dizaines d'années, une grande quantité de musique folklorique, telles que "sur une rivière éclairée par la lune","au printemps", "tous les oiseaux tournent vers le Phénix ", et beaucoup d'autres.
Le concert de la musique chinoise a été beaucoup applaudi par les spectateurs français, dont M. valéry Giscarg d'Estaing, ancien président français. Il a exprimé son admiration aux misiciens qui ont joué leurs instruments "d'une façon extrèmement fine et exceptionnelle". M. Giscarg d'Estaing a reconnu que la musique chinoise, si belle, était peu connue en France et qu'un échange culturel entre la France et la Chine était donc bien nécessaire.
Toujours dans le Théatre de Champs-Elysée, "vrai temple de la musique, de l'architecture, de la peinture", l'Opéra de Pékin intitulé "Femmes Générales de la Famille Yang" a été interprété une semaine plus tard par les artistes du Théâtre National de l'Opéra de Pékin. Les chants et les paroles ont été sous titrés en français et un résumé de l'histoire de la pièce a été donné au début du spectacle.
Après trois spectacles donnés au Théâtre de Champs-Elysée, les artistes de l'Opéra de Pékin font une tournée dans une dizaine de villes en france, en Suisse et à Monaco, où le Prince Renier III a assisté au spectacle et a exprimé ses chaleuheuses félicitations aux artistes chinois.
L'exposition sur le thème "Chine, la Gloire des Empreurs", ouverte le 2 novembre au Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris, avec plus de 200 objets archéologiques de la Dynastie des Shang (XVIè siècle av. J.-C.) jusqu'à la Dynastie des Liao (916-1125), consitute l'évènement le plus important de la Saison culturelle chinoise.
De nombreux visiteurs français et étrangers ont été accueillis dès l'ouverture de l'exposition pour admirer les trésors de la Chine. Une grande salle consacrée à un ensemble de soldats de l'armée en terre cuite de la Dynastie de Qin (220-207 av.J.-C.), mise au jour dans l'une des trois fosses de l'ensemble funéraire monumental de l'empreur Shihuangdi, à Xian, ont attiré une grande attention des visiteurs.
Le 4 décembre, le président français Jacques Chirac, qui venait de terminer sa longue tournée dans les capitales des pays de l'Union européenne pour préparer le sommet européen prévu pour les 7 et 8 décembre à Nice, en France, a consacré 90 minutes pour visiter l'exposition à laquelle il a montré une grande admiration.
Dans la salle ou sont exposés des soldats et des chevaux en terre cuite du tombeau de l'Empreur Qinshihang découverts en 1974, M. Chirac a rappelé qu'il était le premier étranger à visiter cette "grande armée" à Xian en 1978, soit un an avant l'ouverture au public du tombeau, en compagnie de M. Deng Xiaoping, alors vice-premier ministre chinois.
Pour M. Chirac, cette exposition s'inscrit dans la très grande série d'art et de civilisation chinois depuis 50 ans et elle a un succés considérable parce qu'en moins d'un mois, elle a déjà accueilli des dizaines milliers de visiteurs.
Une autre manifestation culturelle chinoise importante concerne l'exposition intitulée "La voix du dragon", qui regroupe, dans la Cité de la Musique à Paris, 120 objets de cloches et de clochettes datant de l'époque néolithique jusqu'à la fin de la dynastie des Qing. Les objets ont été fournis par le Musée du Temple des Cloches de Beijing et Celui de la province du Hubei.
M. Alain Jouffray, commissaire de l'exposition et directeur de l'Institut européen d'art campanaire, a dit qu'il avait consacré deux ans et fait huit voyages Paris-Pékin-Wuhan-Paris pour préparer cette exposition, qui a été inaugurée le 20 novembre grâce au soutien conjoint de l'Association du Peuple Chinois pour l'Amitié avec l'étranger et la Cité de la Musique.
A part la partie de la culture traditionnelle chinoise, les Français peuvent également admirer la culture moderne chinoise. Deux expositions sont programmées dans ce sens: Exposition de la peinture et de la calligraphie chinoises contemporaines, qui sera ouverte en janvier prochain au siège de l'UNESCO à Paris, et "Tradition et réforme-lavis à l'encre de Chine et sculpture modernes chinoises, qui se déroulera à partir du 11 janvier dans l'Espace Pierre Cardin, au centre de la ville de Paris.
Le vice-ministre chinois de la Culture, Pan Zhenzhou, a souligné lors de l'ouverture de la Saison culturelle chinoise que cette saison visait à renforcer l'échange culturel entre la Chine et la France et l'amitié entre les deux peuples. La Chine et la France sont des pays de longue civilisation, a-t-il indiqué et d'ajouter qu"en ceci, nous sommes complémentaires, la compréhension mutuelle de nos cultures pouvant être le moteur d'une coopération renforcée," a-t-il ajouté.
La Saison culturelle chinoise en France constitue en fait un prélude d'événements encore plus importants: année culturelle chinoise en France en 2003 et année culturelle française en Chine l'année suivante, avait annoncé l'ambassadeur de Chine en France, Wu Jianmin, lors d'une conférence de presse à Paris.
Xinhua
2000/12/06 15:23UTC
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