Sous ce nom se regroupent le jiaguwen, le guwen, le dazhuan et le xiaozhuan.

Le jiaguwen (inscriptions sur os ou sur carapaces de tortues) se distingue par une forme équilibrée et des traits élégants.

Le guwen (caractères anciens) a été surtout trouvé sur des objets en bronze, utilisés autrefois dans les grandes cérémonies et les sacrifices aux divinités. La gravure sur bronze ou sur pierre était en elle-même un art, appelée par les historiens l' "art du métal et de la pierre "; elle a fait l'objet de nombreuses recherches et études. Même à l'époque moderne, jusqu'à la dynastie des Qing, la plupart des calligraphes célèbres furent de bons connaisseurs en écriture ancienne.

Le dazhuan n'était qu'une synthèse des caractères anciens dont il dérivait directement, sans présenter de grandes différences. Les inscriptions gravées sur des tambours en pierre, mis au jour à Baoji, dans le Shaanxi, sont représentatives du dazhuan, et considérées comme un trésor inestimable par les calligraphes et les archéologues chinois.

Le xiaozhuan est une écriture standard qui marque un jalon important dans l'histoire de la culture chinoise, notamment dans les domaines de la langue, mais aussi dans celui de la calligraphie et de la peinture. Tous les styles subséquents d'écriture chinoise en dérivent.

Le lishu

Le lishu ( écriture des scribes) est beaucoup plus facile à écrire que le zhuanshu. Cette écriture était utilisée au début surtout pour l'écriture rapide et, après, dans la rédaction des annonces officielles ou des inscriptions à graver sur les vases et récipients rituels. A l'époque des Han, le lishu devint l'écriture standard pour la gravure des stèles ou pour la rédaction des document officiels. Les caractères du lishu sont vigoureux et dégagés, les angles arrondis et les lignes courbes du zhuanshu ont été remplacés par des angles droits et des traits rectilignes.

Le kaishu

Le kaishu (écriture normale, carrée et régulière) aurait pour créateur Zhong Yao. Le plus célèbre calligraphe chinois, Wang Xizhi, qui vécut à l'époque des Jin (265-420), y excellait. L'empereur Taizong des Tang fit tout pour compiler ses écrits et encouragea ses sujets à prendre exemple sur le style de Wang. Dès lors, celui-ci devint un modèle pour les calligraphes chinois de toutes les époques.

Au milieu de la dynastie des Tang, (618-907) en pleine apogée de la culture antique, le calligraphe Yan Zhenqing réforma l'écriture de Wang Xizhi et créa un style plus vigoureux et plus noble. Un autre calligraphe, Liu Gongquan, perfectionna la structure des caractères et leur donna plus de force. Au début de la dynastie des Song, (960-1279) le kaishu commençait à décliner, quand apparut une nouvelle génération, représentée par Su Dongpo, Huang Dingjian, Mi Shi et Cai Rang, qui le ressuscita littéralement. Zhao Mengfu créa un style original qui le distingua des calligraphes de la dynastie des Yuan (1279-1368).

Dong Qichang était le plus célèbre calligraphe de la dynastie des Ming (1368-1644). Sous la dynastie des Qing (1644-1911) et par la suite, tout en imitant les anciens, les calligraphes cherchèrent à créer du nouveau. Ils s'inspirèrent des gravures de stèles antiques et essayèrent d'en assimiler la quintessence.

En tant que forme d'écriture usuelle la plus représentative, le kaishu occupe une place incontestable dans l'art chinois de la calligraphie.

Le xingshu

Le xingshu (écriture cursive), créé par Liu Desheng à la fin de la dynastie des Han (206 av.J.C.à 220 ap. J.C.) est une forme d'écriture beaucoup plus évoluée et plus libre que le lishu, lequel est soumis à des règles très strictes. Ce style à la fois souple et vivant se prête mieux à l'écriture rapide, et est plus couramment utilisé que le kaishu dans l'art calligraphique.

Le texte Lantingxu de Wang Xizhi est reconnu comme un chef-d'œuvre du xingshu. Malheureusement, nous n'en possédons plus que des estampages de reproductions datant de la dynastie des Tang.

Le caoshu

Une controverse est toujours en cours en ce qui concerne le créateur du caoshu dont une variante, le zhangcao, a existé avant le kaishu. Contemporain du kaishu et du xingshu, il en est une forme simplifiée et plus dégagée, née de l'écriture rapide des brouillons. Tout en gardant sa forme première, chaque caractère tend à se lier avec le suivant au cours de l'écriture.

Bref, le zhuanshu et le lishu, deux styles anciens d'écriture, ne sont utilisés aujourd'hui qu'à certaines occasions, comme des formes artistiques et décoratives. Dans la pratique moderne, ils ont ét? remplacés par le kaishu, le xingshu et le caoshu, qui sont les formes standards les plus communément employées. Les débutants doivent commencer par apprendre le kaishu en vue d'acquérir les notions fondamentales de la calligraphie, avant d'adopter le style d'écriture de sa préférence.