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Qi Baishi (1864—1957), originaire de Xiangtan au Hunan, naquit dans une famille pauvre. Après un an d'étude, il quitta l'école pour travailler: il faisait paître des bœufs et coupait du bois. Durant ses loisirs, il s'adonnait à la lecture et à la peinture. Originairement, il avait Chunzhi pour prénom et Weiqing pour nom personnel; plus tard, il adopta deux autres noms, Huang et Pingsheng. Baishi était son surnom. Il portait encore d’autres surnoms tels que le propriétaire du Studio Jieshan, le vieil habitant de Xingziwu, le descendant de la vieille Maison de Xingtang, le montagnard Baishi, le Vieillard de Jiping, Qida, l'Ermite du bois, le vieux paysan du Hunan, le riche possesseur de 300 sceaux, etc. Au début, il était menuisier, puis il apprit, auprès de Chen Shaofan et Hu Qinyuan, lettrés de son pays, à lire, à écrire, à composer des poèmes, à graver les sceaux, à calligraphier et à peindre. Plus tard, il vécut de ses peintures et de son art de gravure des sceaux. A l'âge de 40 ans, il commença à voyager, et après, il effectua cinq voyages dans différentes régions du pays. Il assuma les fonctions suivantes: professeur à l'Ecole nationale spécialisée de l'Art de Beijing, professeur honoraire à l'Institut central des Beaux-Arts, directeur honoraire de l'Académie des Beaux-Arts de Beijing et président de l'Association des peintres de Chine. Il a été élu représentant de la première Assemblée populaire nationale. Il a reçu, en 1953, le titre d'éminent artiste du peuple chinois, conféré par le ministère de la Culture, et en 1955, le certificat de membre correspondant de l'Académie des Sciences artistiques de la République démocratique d'Allemagne. En 1956, il a obtenu le Prix de la Paix international de l'année 1955, accordé par le Conseil de la Paix mondial. A l'occasion du centenaire de la naissance de Qi Baishi en 1963, il fut reconnu comme l’une des "grandes figures culturelles de l'humanité"; la même année, une exposition sous le nom de "Commémoration du centenaire de Qi Baishi—une grande figure culturelle de l'humanité" a été ouverte au Palais des Beaux-Arts de Chine. De la fin de 1983 à janvier de 1984, à l'occasion du 120e anniversaire de la naissance de Qi Baishi, une exposition de ses œuvres a été organisée au Palais des Beaux-Arts de Chine. Voici les œuvres de Qi Baishi déjà parues: Album de peintures de Qi Baishi, Recueil des œuvres de Qi Baishi, Anthologie de Qi Baishi, Sceaux gravés par Qi Baishi et Œuvres choisies de Qi Baishi. Reconnaissant Fan Zengxiang pour professeur, Qi Baishi apprit à composer des poèmes. Les vers de sa poésie écrits du fond du cœur ont un goût d'anciens chants populaires.
Sur le plan de l'art pictural, Qi Baishi, influencé par Chen Shizeng, assimila des qualités de Wu Changshuo. Il excellait à peindre les fleurs et les oiseaux avec des touches pleines et des traits vigoureux. Ses œuvres représentant les insectes sont de facture minutieuse. Il adorait les grands peintres comme Xu Wei, Zhu Da, Shi Tao et Jin Nong. Ses spécialités sont les crevettes, les crabes, les cigales, les papillons, les poissons et les oiseaux. Il savait bien manier le pinceau et utiliser de l'encre de Chine pour peindre la Nature pleine de vivacité. Ayant l’esprit d'initiative, il pouvait brosser des paysages sans suivre la routine. D'un style original, son écriture sigillaire gravée sur sceau mérite d'être mentionnée, au même titre que ses calligraphies qui sont hors du commun. Les peintures de Qi Baishi ne sont pas des produits d'illusion. Avant de réaliser un tableau, il observait souvent avec attention les particularités des fleurs, des oiseaux, des insectes et des poissons, tout en recherchant leur esprit. Il a dit: "Pour faire une peinture d'insectes et représenter l'image des oiseaux, il faut avoir son propre style."
Grâce aux modèles d'écriture Mont Sangong et Stèle de la Prévision divine de Tianfa et au calligraphe Li Beihai, Qi Baishi a pu réaliser des œuvres imprégnées de vigueur et de simplicité. Son écriture sigillaire sur les sentences parallèles, qui a un air majestueux et un style vigoureux, se sert de grands traits horizontaux et verticaux, sans faire attention aux menus détails des points, pour rehausser les meilleurs effets. Elle possède non seulement le caractère vigoureux et simple des Qin et des Han, mais aussi le style moderne dit "mettre le passé au service du présent". Qi Baishi apprit l'écriture cursive auprès de Li Beihai, mais il refusa son style courant et élégant, en créant son propre style caractérisé par la force et la simplicité. Sans se soucier des conventions, il faisait les calligraphies de sa propre manière.
Travailleur, il a réalisé beaucoup d'excellentes peintures. Rien qu'en 1953, il a réalisé plus de 600 tableaux. Dans les années 1920, grâce à Xu Beihong, ses œuvres ont été reconnues par les collectionneurs. En 1922, Chen Shizeng a emmené des tableaux de Qi Baishi à Tokyo pour participer à une exposition des peintres chinois et japonais. Ses peintures ont été bien accueillies par les visiteurs et ont toutes été vendues à un prix élevé.
Aujourd'hui, on vend rarement, sur le marché de premier ordre, des œuvres de Qi Baishi. Les magasins de peintures et de calligraphies veulent acheter, à un prix élevé, ses tableaux, mais ceux-ci sont rarement vendus à un prix affiché. China Guardian Auctions CO. LTD a vendu un tableau intitulé "Paysages" à un prix de 5,17 millions de yuans, c'est le record des ventes aux enchères en Chine. Sur les marchés de Hongkong et de New York, chaque année, les œuvres de Qi Baishi sont mises régulièrement aux enchères; parmi les peintres modernes, ses œuvres ont été les plus vendues aux enchères. Le dernier prix de ses œuvres sur le marché de Hongkong varie entre 300 000 et un million de dollars de Hongkong; le prix plafond, établi en 1989, a été de 1,2 million de dollars de Hongkong.
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