Depuis la pollution de la rivière Songhua survenue en 2005 dans le nord-est de la Chine, le pays a subit un accident de pollution de l'eau en moyenne tous les deux à trois jours, selon l'Administration d'Etat pour la protection de l'environnement (AEPE).
De graves accidents de pollution de l'eau se sont produits en 2006. En septembre, des eaux près du lac de Dongting (un des plus grands lacs d'eau douce du pays) contenaient de l'arsenic dix fois supérieur aux normes nationales. En octobre, le Yangtsé (le plus long fleuve du pays) a été gravement pollué à la suite de la fuite de combustibles d'une centrale électrique.
Selon un rapport du comité des eaux du Yangtsé, les eaux de ce fleuve se sont détériorées sans cesse au cours de la décennie dernière. Rien qu'en 2005, 30 milliards de tonnes d'eaux résiduaires ont été évacuées du fleuve, quantité en croissance de 50 % par rapport à 1998. A présent, 27,5 % du cours du Yangtsé souffre d'une pollution sérieuse et la qualité des eaux est inférieure au seuil de troisième degré.
Par ailleurs, d'autres accidents environnementaux ont suscité l'inquiétude publique. En septembre, environ 900 enfants dans la province du Gansu ont été intoxiqués par le plomb, dont 62 enfants gravement atteints.
Ce qui a accompagné la progression du PIB, c'est la croissance des émissions de polluants, a affirmé l'AEPE. La Chine n'a pas pu réaliser son objectif sur la protection de l'environnement au premier semestre de l'année, alors les principales émissions de polluants se sont accrues au lieu de diminuer.
En effet, le contrôle de la pollution est le seul objectif du développement économique que la Chine n'ait pas atteint pendant la période du 10e plan quinquennal.
Le gouvernement chinois a pris au sérieux ces problèmes et a commencé à faire de son mieux pour améliorer la situation.
Cinq centres de surveillance environnementale ont été mis en place dans tout le pays en juillet, afin de renforcer la supervision sur la protection de l'environnement.
En octobre, la Chine a lancé une campagne nationale pour signaler les sources de pollution et recueillir des informations nécessaires à la réalisation de l'objectif de réduire de 10 % les principales émissions polluantes pendant la période du 11e plan quinquennal.
Par ailleurs, la protection de l'environnement est devenue un indicateur pour examiner les fonctionnaires locaux. Les responsables des accidents de pollution sont passibles de sanctions administratives.
D'autre part, les préoccupation des médias sur la protection de l'environnement et la sensibilisation de l'opinion à ce sujet ont constitué une force indispensable. Des faits ont prouvé que le "jugement du public" était plus efficace que des décrets administratifs.
xinhuanet
2006/12/11
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