Dix des victimes ou leurs représentants de l'affaire Xinfu ont déposé le 4 décembre une plainte à Shanghai contre la société de produits pharmaceutiques Huayuan de Shanghai, Huayuan de l'Anhui et le Goupe Huayuan de Chine au tribunal du district de Pudong.
Selon Chen Yongfei, avocat de la défense du Cabinet Liwen de Beijing, sur les 10 plaignants, 4 sont décédés ou ont vu un de leur proche décéder des suites d'une injection d'antibiotiques contrefaits à base de clindamycine, de phosphate et de glucose (xinfu) fabriqués pour la plupart dans l'Anhui par la société Huayuan. « 11 personnes sont mortes après avoir reçu une injection de ces médicaments Xinfu, dont 4 dans la province du Heilongjiang », explique-t-il. Et d'ajouter que ces 10 victimes ou leurs représentants ont demandé respectivement une indemnité allant de 40.000 yuans à 1.3 million de yuans, ce qui représente un total de 2,8 millions de yuans. Liu Yong, père d'une des victimes décédées, a demandé une indemnité de 139.204,37 yuans incluant le frais médicaux et il a exigé des excuses publiques. Il repose tous ses espoirs en ce procès. « Après trois mois de souffrance et de peine, je vois enfin l'espoir de régler cette affaire », confie-t-il les larmes aux yeux.
Le 24 juillet, la fille de Liu Yong s'est plainte de douleurs et a été prise de fièvre. M.Liu s'est alors rendu à la pharmacie locale où il a acheté trois boîtes d'antibiotiques Xinfu à injecter. En moins de 20 mn, la fièvre de sa fille est montée. Elle est morte une semaine plus tard malgré l'intervention des secours.
Selon Liu Yong, depuis la mort de sa fille, il n'a jamais reçu un coup de téléphone de la part du fabricant. Wang Guobiao, beau-frère d'une autre victime, a déclaré qu'à partir d'octobre, il a pris contact avec Huayuan et s'est déplacé à Beijing, Shanghai et dans la province de l'Anhui pour réclamer des indemnités. En vain.
Le tribunal du district de Pudong a accepté d'entendre les victimes. Mais selon le processus juridique, il doit encore décider si le dossier est recevable ou non après l'avoir lu.
Li Hongqi, avocat de la défense qui travaille pour le Cabinet Zhongji de Beijing, a indiqué que depuis le commencement de l'affaire, le Groupe Huayuan a cherché à parvenir à un accord avec les victimes. Mais cela n'est pas suffisant pour les victimes. « Les victimes ont le droit de lancer une procédure judiciaire. Nous respectons leur décision et nous respecterons aussi le verdict du juge », conclue-t-il.
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2006/12/08 |