Le Plan d'action de Beijing pour la période 2007- 2009, qui définit la coopération socio-économique entre la Chine et l'Afrique au cours des trois prochaines années dans un esprit de réciprocité et de développement commun, a été adopté en conclusion du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), tenu du 3 au 5 novembre à Beijing.
Les chefs d'État et de gouvernement et chefs de délégations de 48 pays d'Afrique, ainsi que les ministres des Affaires étrangères et chargés de la coopération économique de la Chine et des pays invités ont participé au Sommet de Beijing et à la troisième conférence ministérielle du FCSA.
Les deux parties ont évoqué la coopération amicale qui a marqué les relations diplomatiques entre la Chine et les pays d'Afrique depuis leur établissement il y a une cinquantaine d'années, et se sont félicitées des succès obtenus au cours des six années d'existence du Forum dans l'intérêt des peuples chinois et africains. Elles ont exprimé leur satisfaction suite à l'application effective des engagements pris lors de la réunion ministérielle du Plan d'action d'Addis-Abeba pour la période 2004-2006, et se sont montrées résolues, dans la Déclaration de Beijing du Forum sur la coopération Chine-Afrique, à promouvoir le développement d'un nouveau partenariat stratégique.
Le Plan d'action de Beijing a été élaboré et adopté dans un esprit « d'amitié, de paix, de coopération et de développement. »
Le document prévoit que la Chine et l'Afrique renforcent la coopération politique dans les trois années à venir, par le biais : du maintien de visites au sommet et du mécanisme de dialogue, de consultation et de coopération ; du maintien des contacts entre les organismes législatifs et les autorités locales ; du maintien de la coopération consulaire et judiciaire ; et du maintien de la coopération entre la Chine, l'Union Africaine et les organisations sous-régionales africaines. Les deux parties ont exprimé leur souhait de renforcer l'amitié traditionnelle et la confiance mutuelle, de procéder à un échange de vue sur les relations bilatérales mais aussi d'importantes questions internationales et régionales, d'intensifier la coordination et la coopération et de partager leurs expériences en matière de gouvernance en vue d'un développement commun.
La coopération économique décrite dans le Plan d'action couvre de nombreux domaines tels que l'agriculture, l'investissement, la coopération entre entreprises, le commerce, la finance, la construction d'infrastructures, l'énergie, les ressources, les sciences et technologies, l'information, le transport aérien et le contrôle de la qualité. La Chine et l'Afrique renforceront la coopération et les échanges en matière de culture céréalière, d'élevage, d'irrigation, de pêche, de machines agricoles, de transformation des produits agricoles, de contrôle sanitaire et phytosanitaire, de sécurité alimentaire, ainsi que de prévention et de traitement des épidémies, tout en explorant activement de nouvelles voies pour la coopération agricole. De plus, les deux parties continueront à œuvrer pour la création de conditions favorables à l'équilibre du commerce bilatéral, s'accordant pour centrer leur coopération sur la construction d'infrastructures, et en particulier dans les transports, les postes et télécommunications, les travaux hydrauliques et l'électricité.
En ce qui concerne la coopération en matière de développement social, le document mentionne l'augmentation de l'aide et la réduction de la dette, la formation des ressources humaines, la culture, l'éducation, la santé publique, la protection de l'environnement, le tourisme, la presse, les échanges entre les peuples, les jeunes et les femmes. La Chine continuera à fournir, dans la mesure de ses possibilités, une aide aux pays d'Afrique pour leur développement, en organisant des formations ciblées en fonction des besoins particuliers des différents pays. De plus, les deux parties renforceront les échanges et l'inspiration mutuelle entre les cultures, en multipliant les projets d'échanges intergouvernementaux, en encourageant les universités à instaurer des échanges, et en intensifiant la coopération en matière de prévention et de traitement des épidémies, de quarantaine et de mécanisme d'urgence en cas de danger majeur pour la santé publique.
Enfin, les deux parties estiment qu'il est, dans le contexte actuel de complexification du monde, dans leur intérêt commun, ainsi que dans celui des pays en développement, de renforcer la concertation et la coopération dans les affaires internationales.
La Déclaration du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération Chine-Afrique et le Plan d'action de Beijing 2007-2009 sont deux documents-cadre à valeur directive pour le développement des relations sino-africaine dans l'avenir. Ils ont été établis à l'issue de concertations entre la Chine et les pays d'Afrique, témoignant du consensus entre les deux parties et représentant deux succès concrets du Sommet de Beijing.
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