La Chine va choisir ce mois- ci le groupe étranger qui lui fournira les quatre premiers réacteurs de troisième génération de ses futures centrales nucléaires. Le groupe français Areva est en compétition avec le géant américain Westinghouse.
Westinghouse, qui avait été parmi les premiers a répondre à l'appel d'offre chinois, propose une technologie facile à utiliser et les meilleures conditions financières, expliquait cette semaine le magazine chinois Caijing, "mais la décision finale sera prise par le Conseil des Affaires d'Etat à la fin du mois".
Même si sa technologie est plus complexe, le groupe français est toujours dans la course, souligne Caijing. La présidente du directoire d'Areva Anne Lauvergeon a récemment déclaré à Beijing que s'il remportait le contrat, le groupe allait proposer un transfert de technologie global impliquant plus de 8 000 ingénieurs et techniciens d'Areva.
La technologie dite de "3ème génération" devrait être plus sûre et plus économique que les technologies existantes et elle sera intégrée à d'autres projets de centrales nucléaires d'ici à 2020.
Le gouvernement chinois souhaite faire passer la part de l'énergie nucléaire en Chine de 1,6 % aujourd'hui à 4 % d'ici à 2020, ce qui représente une augmentation de la capacité de 30 millions de kilowatts en 15 ans.
La technologie AP1000 de Westinghouse bénéficie d'une conception avancée et d'un système automatique de gestion des urgences, ce qui la rend plus facile à comprendre et à utiliser pour les ingénieurs chinois. Mais elle n'est pas encore commercialisée et cela comporte des risques d'installation et des incertitudes.
Le réacteur européen à eau sous pression (EPR), faisant appel à la technologie d'Areva, sera, quant à elle, opérationnel en juin 2009 en Finlande, mais plus complexe.
La China National Nuclear Corporation soutient la technologie française, proche de la sienne, signale un officiel de la société cité par Caijing.
"Si nous optons pour Westinghouse, la plupart de nos connaissances en la matière ne nous seront d'aucune utilité et nous devrons recommencer à zéro", explique-t-il. Les deux technologies sont conformes aux exigences de la Chine, souligne le magazine indiquant que les décideurs prendront également en compte d'autres facteurs dont le facteur économique.
xinhuanet
2006/12/04
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