« La croissance économique un peu trop forte a été jugulée et les mesures de contrôle macroéconomique font sentir leurs premiers effets », a évalué Li Xiaochao, porte-parole du Bureau d'État des statistiques (BÉS), le 19 octobre lorsque le Bureau d'information du Conseil des affaires d'État a publié les données économiques des trois premiers trimestres.
Selon Li, cette année, l'économie nationale peut se résumer par « forte augmentation, fonctionnement stable et haute qualité », annonçant un bon début du XIe Plan quinquennal. Si l'on continue d'améliorer le contrôle macroéconomique, poursuit la restructuration industrielle et le changement du mode de croissance, tout en approfondissant les diverses réformes, l'économie nationale maintiendra une croissance prudente.
Ralentissement, mais sans chute brutale
Au troisième trimestre, la croissance un peu trop forte a été jugulée et certains indices principaux ont baissé.
La croissance du PIB, d'un taux très élevé, s'est affaiblie. Selon des calculs approximatifs, le PIB s'est accru de 10,4 %, soit de 0,9 % de moins qu'au deuxième trimestre (11,3 %) et égal au niveau du premier trimestre (10,3 %).
La production industrielle a progressé de 16,2 % (-1,9 %). Les taux mensuels, soit 16,7 % en juillet, 15,7 % en août et 16,1 % en septembre, sont sensiblement inférieurs au taux de 19,5 % en juin et au taux moyen de 17,7 % pour la première moitié de 2006. Des trente-neuf secteurs industriels, vingt-huit ont connu un ralentissement par rapport au deuxième trimestre.
La croissance de l'investissement dans les immobilisations a diminué. Les villes et bourgs ont enregistré un taux de 24,2 % (-7,7 %), respectivement de 27,4 %, 21,5 % et 23,6 % en juillet, août et septembre.
Les crédits monétaires ont continué d'augmenter à un haut niveau mais de façon stable. À la fin de septembre, la monnaie au sens large (M2) s'est accrue de 16,8 % (-1,6 %) sur la fin de juin. La grimpée des prêts bancaires en yuans a été retenue. À la fin de septembre, la solde de crédits en yuans avait augmenté de 15,2 % sur la même période de 2005, chutant de 0,9 % et 1,1 % par rapport à la fin d'août et de juillet.
« Ces faits montrent que les mesures de contrôle macroéconomique ont été immédiates et efficaces, a dit Li Xiaochao. Leur application a permis d'éviter que l'économie passe d'une croissance un peu trop rapide à la surchauffe, mais sans dégringolade. On a réussi à éviter des fluctuations brutales de l'économie. »
Face à une économie surchauffée
Li Xiaochao a analysé les raisons des réajustements macroéconomiques. Primo, on a adopté de multiples moyens économiques, juridiques et même administratifs. On a aussi recouru à la politique monétaire, à la politique financière, en synthétisant plusieurs autres outils politiques. Secundo, on a ajusté en tenant compte des changements de situation. Malgré la hausse des taux d'intérêt de base des crédits par les institutions financières depuis avril, les autorités compétentes ont haussé encore les taux de réserve des dépôts et les taux d'intérêt des dépôts et des crédits des institutions financières. Tertio, on a recouru à de faibles mais fréquents réajustements. En six mois seulement, on a recouru à quatre reprises à la politique monétaire, bien que les réajustements n'aient pas été très importants, d'une hausse de seulement 0,5 point pour les taux de réserve des dépôts et de 0,27 point pour les taux d'intérêt des dépôts et des crédits.
« Cependant, les bons résultats du contrôle macroéconomique restent à consolider », a exprimé Li.
Au cours d'une récente réunion du Conseil des affaires d'État, les participants pensaient unanimement que l'économie nationale se développe dans la direction prévue, que les contradictions aiguës apparues dans le fonctionnement économique se sont affaiblies, mais que la chute du rythme de croissance de l'investissement dans les immobilisations et les crédits bancaires n'est pas suffisamment constante.
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