Le 12 octobre 2006, lors de la conférence de presse tenue par le Bureau d'information du Conseil des affaires d'État de Chine, Sun Laiyan, directeur du Bureau national de l'Aérospatiale de Chine et directeur adjoint de la Commission scientifique, technologique et industrielle de défense nationale, a répondu aux questions des journalistes concernant le livre blanc « Les activités spatiales de la Chine en 2006 » publié le même jour et des sujets attirant l'attention de la société entière.
Parlant des préparatifs de la fusée Shenzhou VII, Sun a déclaré que le projet de vol habité se déroulait maintenant dans des conditions favorables, et que le jour du lancement dépendrait de l'évolution du projet. Il est prévu que les astronautes chinois effectuent des sorties dans l'espace en 2008. « Non seulement nous allons envoyer dans l'espace des femmes astronautes, mais aussi des scientifiques, des philosophes, voire même des journalistes », a-t-il dit.
En ce qui concerne le vol chinois d'exploration lunaire, Sun a indiqué que ce projet de vol inhabité se divise en trois phrases : vol autour de la Lune, atterrissage sur la Lune et le retour sur Terre. Actuellement, le satellite de la sonde Chang'e-1, du nom d'un personnage légendaire chinois, est déjà assemblé et sera lancé comme prévu l'année prochaine.
Expliquant la raison pour laquelle la Chine envisage de mettre au point une nouvelle fusée porteuse plus puissante, Sun a fait remarquer que l'entrée dans l'espace est un facteur qui détermine la capacité spatiale d'un pays. Selon lui, la capacité de la fusée sera de 25 tonnes au maximum pour les lancements en basse orbite terrestre, et de 14 tonnes en orbite géostationnaire, ce qui sera favorable à la concurrence chinoise sur le marché international de lancement commercial. « Au cours des cinq dernières années, la mise au point de nouvelles fusées en Chine a été couronnée de succès remarquables », a-t-il ajouté.
« Bien que nos scientifiques et ingénieurs ait déjà procédé à des études préliminaires, la Chine n'a pas encore établi de projet d'exploration de Mars. Nous souhaitons entreprendre une exploration de l'espace profond dans le cadre de la coopération internationale », a-t-il souligné.
Évoquant la possibilité du développer le tourisme spatial chinois, Sun a expliqué que l'envoi de l'homme dans l'espace équivaut à vendre un billet aller-retour. « Il faut que les touristes aillent et reviennent en toute sécurité. Actuellement, le vol habité de Chine est à l'étape expérimentale. Le jour où nos techniques seront plus mûres et plus sûres, il nous sera possible de développer le tourisme spatial », a-t-il affirmé.
Concernant certaines ventes de terrain lunaire à un prix extrêmement bas à des citoyens et entreprises l'année dernière, Sun a répondu : « L'espace extra-atmosphérique est une richesse commune de l'humanité. Nous nous opposons à cet acte qui enfreint certaines conventions internationales. »
|