L'apprentissage de la langue chinoise devient de plus en plus populaire en Afrique ces dernières années. Selon le Bureau du Conseil international de la langue chinoise, la Chine a envoyé 210 fois des délégations d'enseignants de langue en Afrique. Il y a actuellement 6 Instituts Confucius et 20 enseignants de chinois répartis dans 11 pays africains.

L'Université des Langues et de la Culture de Beijing, célèbre pour son enseignement du chinois, envoie des enseignants en Afrique depuis les années 1960. Beaucoup de ceux qui ont enseigné en Afrique croient que l'enseignement du chinois sera encore plus agréable après le Sommet de Beijing et la Troisième Conférence Ministérielle du Forum sur la Coopération Chine-Afrique (FOCAC).

Le premier Institut Confucius de l'Afrique s'est ouvert au Kenya

Selon Gao Lianshan, un enseignant qui a travaillé à l'Université d'Egerton du Kenya, l'enseignement du chinois s'est développé très rapidement au Kenya. Au début, seule l'Université d'Egerton proposait des cours de chinois mais maintenant l'Université de Nairobi a aussi un programme de langue chinoise. En juin 2004, le premier Institut Confucius de l'Afrique s'est ouvert au Kenya.

« Avec l'ouverture du tourisme et la croissance rapide des échanges économiques et commerciaux entre la Chine et le Kenya, un nombre croissant de Kenyans pensent que l'étude du chinois pourrait leur offrir un avenir plus prometteur », assure-t-il. Les élèves de M.Gao sont composés principalement d'étudiants de 2e et 3e cycle et de personnel d'université. Même des diplomates ont demandé à rejoindre son cours ces dernières années. Jusqu'en 2003, les annonces à l'Aéroport international Jomo Kenyatta étaient dites en anglais et en Swahili. Puis le chinois s'est ajouté à ces deux langues.

La Mauritanie propose des formations à la fonction publique

Zhu Zong'ai a enseigné le chinois en Mauritanie pendant 3 ans. Il a dit que malgré l'histoire courte de l'enseignement du chinois en Mauritanie (juste 10 ans), il se développe de manière continue. A l'Université de Nouakchott, le chinois est même obligatoire. A partir de cette année, en plus des classes normales, l'Université propose aussi des formations à la fonction publique. Les étudiants ont un engouement pour le chinois. M.Zhu se souvient que le fils d'un paysan nommé Alhaiya aimait beaucoup la culture chinoise. Mais ses parents souhaitaient qu'il puisse aller à l'étranger et étudier au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis. Alhaiya a travaillé dur pour apprendre le chinois pendant 4 ans, au bout desquels il a reçu une bourse du gouvernement chinois et est devenu étudiant de troisième cycle à l'Université Fudan de Shanghai.

La Tunisie forme des enseignants locaux de chinois

L'enseignement du chinois a commencé en Tunisie en 1998 à l'Institut supérieur des langues. Trois ans plus tard, l'Institut a fait de ses cours de chinois un programme professionnel de quatre ans. Lu Yingfei, qui a enseigné dans cette école, a dit que le ministère tunisien de l'Education nationale a crée des cours de chinois facultatifs en 2003. L'année dernière, ce dernier a déclaré que tous les candidats au chinois à l'université doivent avoir achevé leur programme de chinois au lycée. Depuis le début de cette année, plus de 10 écoles ont développé des projets pour un programme spécial de l'enseignement de la langue chinoise.

D'après Li Xiaoli, ancienne enseignante en Tunisie, le gouvernement tunisien a attaché une grande importance à l'enseignement du chinois et a fait des efforts pour former des enseignants locaux. Ces deux dernières années, le gouvernement a mis en place un examen de qualification pour les enseignants de langue chinoise. Le ministère de l'Education nationale a aussi ouvert un organisme pour accréditer cet examen. 14 enseignants de chinois ont obtenu le certificat et enseignent maintenant le chinois dans des lycées.

Le chinois devient la deuxième langue étrangère la plus populaire dans les lycées égyptiens

L'Egypte a été un des premiers pays africains à créer des cours de chinois. C'est le pays qui compte le plus grand nombre d'étudiants apprenant cette langue. Selon Han Jiarui, un enseignant qui a travaillé en Egypte, 3 universités égyptiennes ont des départements de langue chinoise. L'université du Caire a aussi établi un Institut Confucius.

Actuellement, 11 autres universités prévoient d'ouvrir des départements de langue chinoise. Le ministère de l'Education nationale égyptien a reconnu que le chinois est la deuxième langue étrangère la plus populaire dans des lycées.