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Seconde guerre mondiale : les anciennes victimes chinoises des atrocités du Japon continuent de réclamer justice

Les partie civile chinoise s'est présentée de nouveau le 30 octobre devant la Cour supérieure de Tokyo pour exiger des excuses et des dommages et intérêts pour les traitements inhumains infligés à des Chinois enlevés et enrôlés de force dans des entreprises japonaises à Niigata, durant la seconde guerre mondiale.

D'après des documents, les envahisseurs japonais ont enlevé entre juin 1944 et mai 1945 plus de 900 Chinois pour les forcer à fabriquer des galères au port de Niigata. 159 de ces personnes condamnées aux travaux forcés y ont laissé leur vie, 242, ont attrapé un ulcère de la cornée, et 312, ont été atteintes d'héméralopie.

Dans son témoignage, Zhang Lianxin, un des Chinois de la partie civile, a rappelé comment il a été enlevé au Japon à l'âge de 17 ans, et l'atrocité des traitements qu'il a subis au cours de ce séjour forcé. « C'était infernal et inoubliable ! », a-t-il lancé devant la Cour.

Kang Jian, avocate chinoise et défenseuse de la partie civile, a de nouveau critiqué l'indifférence du gouvernement et de certaines entreprises japonais envers ces victimes, plus de 60 ans après la capitulation du Japon en 1945. Elle a ajouté que toutes leurs demandes entamées à partir de 1995 ont été vaines malgré les témoignages d'avocats et de civils japonais qui ont reconnu les faits. Elle a appelé les juges de la Cour supérieur de Tokyo à leur rendre justice au nom du courage et de la dignité du corps juridique.

La partie civile chinoise et leur famille avaient déjà manifesté à plusieurs reprises devant la Cour suprême du Japon et la Cour supérieur de Tokyo aux côtés d'une centaine d'avocats et de civils japonais. Elles avaient aussi déposé une plainte auprès des ministères japonais des Affaires étrangères, de la Justice, de l'Emploi, du Territoire et de la Communication.

La partie civile chinoise est composée de 86 personnes, dont 20 qui avaient été enrôlés dans des travaux forcés, âgés de plus de 80 ans, des descendants de victimes, des avocats et des interprètes. Après avoir témoigné dans les Cours locales de Yamagata, de Gunma, elle tentera d'obtenir des excuses et des indemnités des entreprises impliquées telles que l'entreprise de construction Kajima, l'entreprise de matériaux bruts Mitsubishi et la société minière Mitsui.


China.org.cn     2006/11/03

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