Avec l'ouverture du Sommet de Beijing sur la coopération sino-africaine qui se déroule dans la capitale chinoise du 3 au 5 novembre, les relations entre la Chine et les pays africains sont désormais basées sur l' « Amitié, la Paix, la Coopération et le Développement ». Dans ce contexte, quelles sont les perspectives de la coopération technologique sino-africaine?

La coopération technologique sino-africaine remonte à 1949 au moment de la fondation de la nouvelle Chine. Elle a été renforcée après l'application de la politique de Réforme et d'Ouverture de la Chine. La 1ere Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine qui s'est tenue en 2000 à Beijing constitue un des jalons de la coopération technologique entre les deux parties. Dans le cadre de ce Forum, la Chine a, durant ces 6 dernières années, supprimé les dettes de 31 pays africains d'un montant de 10,5 milliards de yuans (environs 1,05 milliards d'euros). Elle a exonéré les droits de douane de 190 marchandises de 29 pays africains parmi les plus défavorisés, formé environ 10.000 Africains et envoyé des jeunes volontaires chinois en Afrique.

La Chine et l'Afrique du sud ont signé le « Protocle sur la coopération technologique » en 2003.

Depuis 2004, le ministère chinois des Sciences et de la Technologie a organisé 89 formations de techniques pratiques en Chine à destination des pays africains. 25 pays africains ont envoyé des experts pour participer aux formations proposées par les Chinois sur les produits laitiers et le traitement des eaux usées. En 2006, la Chine a convoqué respectivement 3 et 5 réunions sur la coopération de projets technologiques avec l'Afrique du sud et l'Egypte. En octobre dernier, le ministère sud-africain des Sciences et de la technologie a invité la Chine à participer à son Exposition internationale de l'Innovation en lui mettant à disposition une salle de 250 m². D'après Meng Shuguang, vice-directeur du départment de la coopération internationale du ministère chinois des Sciences et de la Technologie, la Chine a lancé de nombreux projets technologiques « modèles » en Afrique, visant à aider le peuple local à résoudre des problèmes existant dans la production et la vie quotidienne, tels que l'énergie solaire, les insecticides, etc. Il y a seulement quelques jours, la Chine a signé un projet de soins médicaux et d'enseignement médical à distance s'élevant à 3 millions USD avec l'Afrique du sud.

« La Chine adopte différentes mesures en fonction des conditions locales au cours de la coopération technologique avec les pays africains. Par exemple, on propose principalement à l'Afrique du sud des projets liés à la médecine, à l'informatique, aux nouveaux matériaux. C'est l'un des pays les plus développés de l'Afrique avec un PIB par personne élevé. Pour l'Egypte qui a une grande superficie de désert, les deux parties prêtent plus d'attention à la coopération sur la protection de l'environnement et à l'aménagement des déserts », ont expliqué d'autres sources du ministère chinois des Sciences et de la Technologie.

Meng Shuguang a d'ailleurs souligné que la coopération technologique sino-africaine se trouve encore dans une phase élémentaire et qu'il reste encore un long chemin à parcourir dans ce domaine. Un avis partagé par ce chargé de la coopération technologique avec les pays asiatiques et africains. « La coopération avec les pays africains se limite à la présentation des expériences chinoises en matière d'assistance aux entreprises de technologies, à l'exportation de techniques pratiques en Afrique, et à mener des enquêtes et à exploiter les ressources naturelles, etc. On coopère rarement sur les recherches fondamentales », a-t-il précisé.

Ce forum sino-africain pourrait bien ouvrir une nouvelle phase dans la coopération technologique entre les deux parties. « Rien qu'en 2006, trois dirigeants du ministère chinois des Sciences et de la Technologie ont visité l'Afrique et négocié des projets technologiques. Maintenant, de plus en plus d'entreprises chinoises se sont implantées sur ce continent en contribuant à sa modernisation et en bénéficiant elles-mêmes de profits considérables », a souligné Meng Shuguang. En Chine, les entreprises deviendront progressivement les principaux acteurs de l'innovation technologique et joueront une place de plus en plus importante dans la coopération technologique sino-africaine. De plus, le gouvernement va établir une plate-forme pour les entreprises chinoises en Afrique et des accords inter-gouvermentaux de coopération technologique seront signés avec plus de pays africains dans les années à venir.

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