L'économie de l'Afrique a bénéficié d'une croissance stable et continue ces dernières années, ce qui est attribué par des analystes à divers facteurs, dont l'amélioration de l'environnement économique global et de la situation de sécurité sur le continent, la hausse des prix des matières premières et de l'énergie, ainsi que la modification de la politique économique des pays africains.
Selon les statistiques publiés par le Fonds monétaire mondial ( FMI), entre 1995 et 2003, l'économie de l'Afrique s'est redressée à une vitesse moyenne ou basse, avec un taux de croissance annuelle de 3,5%. En 2004, le taux était passé à 5,3% et a atteint 5,4% en 2005.
D'après le dernier rapport du FMI sur l'économie mondiale, l'économie africaine maintiendra le taux de l'année dernière, mais connaîtra une progression de 5,9% l'année prochaine.
Le rapport estime que l'Afrique subsaharienne entre dans la période la plus dynamique du point de vue économique depuis les années 1970, avec un taux de croissance estimé à 5,2% cette année et à 6,3% l'an prochain.
Le redressement de l'économie mondiale a créé un environnement favorable au développement économique de l'Afrique.
Ces dernières années, l'augmentation de la demande pour les matières premières provenant d'Afrique et la hausse des prix de ces produits ont soutenu la croissance de l'économie africaine.
Actuellement, la production du pétrole du continent africain représente plus de 10% de celle mondiale. En même temps, les exportations des produits comme les métaux non-ferreux, le café et le thé ont connu une forte croissance ces dernières années.
Pour les pays dont les exportations ont diminué, l'aide extérieure qui ne cesse d'augmenter a amoindri les conséquences de la baisse des recettes des exportations.
Dans un rapport publié en septembre, la Banque mondiale a indiqué que l'intensification des échanges commerciaux et des investissements de la Chine et de l'Inde en Afrique constituent de nouveaux facteurs en faveur de la croissance économique et de la création d'emplois en Afrique.
L'économie de l'Afrique a également bénéficié de l'amélioration de la situation de sécurité. Pendant les 40 dernières années du siècle précédent, le continent a connu une trentaine de guerres ou conflits, qui ont causé d'énormes pertes économiques estimées à 250 milliards de dollars.
Avec l'aide de la communauté internationale, le continent africain a fait beaucoup de progrès dans ses efforts pour mettre fin à la violence. Les pays souffrant depuis longtemps de troubles, comme le Liberia, cherchent à installer une situation stable.
Le prix du pétrole, qui reste à un niveau élevé sur le marché international, est le principal soutien à la croissance économique des pays africains producteurs du pétrole. Les statistiques de la Banque africaine de développement (BAD) montrent que ces pays ont connu une croissance de 8% en 2005. Le taux de croissance a été de 20,6% l'année dernière en Angola, deuxième producteur pétrolier dans la région subsaharienne, après le Nigeria. Le FMI prévoit que le taux de croissance du PNB de l'Angola depassera 27%, le niveau le plus élevé du monde.
La hausse des prix des matières premières non-énergétiques a permis aux pays africains importateurs de pétrole de diminuer l'impact négatif des prix élevés du pétrole. Le Mozambique, la Zambie et l'Afrique du Sud ont tiré profit de l'augmentation des prix des métaux, alors que le Burundi, l'Ethiopie, la Sierra Leone, le Rwanda et l'Ouganda ont tiré bénéfice de la hausse du prix du café.
La plupart des pays africains ont modifié leur politique économique, procédant à des ajustements de la structure économique et améliorant la gestion dans des secteurs comme le budget, la monnaie et le taux de change. De grands progrès ont été enregistrés dans le contrôle de l'inflation et le déficit budgétaire.
Par ailleurs, l'Afrique poursuit ses efforts dans l'intégration économique afin de relever les défis de la mondialisation.
xinhuanet
2006/10/30
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