"Mes attentes du Forum Chine-Afrique sont multiples", car la Chine et l'Afrique sont devenues des "partenaires naturels", a indiqué le ministre d'Etat guinéen chargé des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Mamady Condé.

Dans une interview accordée récemment à l'agence Xinhua, M. Condé a confirmé sa participation à ce rendez-vous sino-africain, prévu en novembre à Beijing et qui, a-t-il dit, "ne peut se passer sans la présence effective de la Guinée", premier pays subsaharien à établir les relations diplomatiques avec la Chine.

Selon le ministre guinéen, ce forum doit tout d'abord être l'occasion de réaffirmer l'engagement des deux parties à renforcer leurs liens d'amitié et leur coopération multisectorielle, et pour les pays africains d'obtenir de la Chine un soutien plus accru à leur construction et intégration.

Au plan économique, il a souhaité un "renforcement du partenariat stratégique", à travers une participation plus accrue de la Chine aux efforts de développement entrepris par l'Afrique en vue de promouvoir son développement socio-économique.

A cet effet, M. Condé affirme attendre de la Chine qu'elle octroie des ressources accrues pour financer les programmes et les projets de développement de l'Afrique et qu'elle soutienne par des voies incitatives les investissements productifs, en particulier dans les secteurs producteurs de richesse et d'emplois.

Sur la coopération agricole entre les deux parties, elle doit être axée à la garantie de la sécurite alimentaire en vue d'éliminer la pauvreté et parvenir à la promotion du développement, a-t-il expliqué.

"L'Afrique a compris que son salut serait de nouer des relations serrées avec la Chine", a souligné le chef de la diplomatie guinéenne.

A propos des relations sino-guinéennes, M. Condé estiment qu'elles demeurent "au beau fixe malgré les vicissitudes de l'histoire", et qu'elles ont favorisé la réalisation de nombreux projets, ayant contribué, "de manière significative", au développement socio-économique de la Guinée.

Notant la présence d'entreprises chinoises de plus en plus nombreuses en Guinée, il leur a conseillé de s'orienter davantage à la création de sociétés guinéo-chinoises, dans les secteurs de l'agriculture, de la pêche, de l'élevage, des industries agro- alimentaires, dans les technologies de l'information, etc.

Les entreprises chinoises apportent leur savoir-faire et les Guinéens apportent une partie des capitaux, la main-d'oeuvre, le marché, et la Guinée reste "convaincue que la participation des investisseurs chinois dans l'effort de développement est utile et sera de nature à imprimer une dynamique" dans le pays, a-t-il ajouté.