Les travailleurs migrants de la Chine nés dans les années 1970-1980 refusent de faire un travail dur et sale comme leurs parents dans les villes chinoises en pleine expansion, selon un rapport sur les travailleurs migrants.
Leur choix a entraîné une pénurie de main d'oeuvre dans trois principales bases de manufacture de la Chine : le delta de la Rivière des perles, la Zone économique du fleuve Yantsé et la bande économique du golfe Bohai dans le nord de la Chine, selon le rapport publié sur un site Internet sur les travailleurs migrants (www.sinomen.cn) .
Le rapport -- basé sur l'enquête réalisée auprès de plus de 5 000 travailleurs migrants dans 20 villes -- indique que 71% des travailleurs migrants de moins de 30 ans préféraient le service dans les restaurants ou les hôtels ou le travail qualifié avec une rémunération décente.
Le rapport, en citant les chiffres provenant des départements du tavail, fait savoir que sur le premier trimestre de cette année, seuls 180 000 travailleurs migrants ont pouvoyé à 520 000 postes vacants urgents dans les villes.
Le site Internet a été fondé en août 2005 par une compagnie de consultation sous l'égide des autorités du travail de la province du Zhejiang (est).
A part l'offre des informations sur l'emploi et la formation des compétences aux travailleurs migrants, il effectue des enquêtes sur le marché du travail et mène des analyses pour les départements gouvermentaux.
Le rapport indique que la nouvelle attitude des jeunes travailleurs ruraux est à l'origine de la pénurie de main d'oeuvre dans les bases de manufacture dans les régions littorales de la Chine.
Zhang Huan, un garçon de 16 ans originaire du village Fushui de la province du Hubei (centre) qui a terminé ses études du secondaire, a affirmé à l'agence Xinhua qu'il avait tiré la leçon des expériences de ses concitoyens qui avaient été désespérés par les emplois fatigants et mal payés dans les villes.
Il n'est pas directement allé en ville pour tenter sa chance après avoir fini sa scolarité obligatoire de 9 ans, comme l'ont fait des jeunes demandeurs d'emplois venant de la campagne dans le passé. Au contraire, il a opté pour suivre un cours de formation à court terme sur la manoeuvre de machine de forage dans son pays natal avant d'aller en ville.
Selon le rapport, les jeunes travailleurs migrants attendent une vie en ville plus fortable que leurs parents. Au fur et à mesure de la modernisation des industries chinoises, la Chine aura besoin de 110 millions de travailleurs qualifiés dans les cinq années à venir contre 80 millions actuellement. Donc, les jeunes travailleurs migrants tiennent à améliorer leurs compétences.
Les travailleurs ruraux ont commencé à affluer vers les villes dans les années 1980 à la recherche d'un travail manuel simple. Il y a maintenant environ 140 millions de travailleurs migrants d'origine paysane dans les villes chinoises, soit la moitié de la main-d'oeuvre dans la construction, l'industrie de mine, l'industrie textile et le secteur de service tel que le nettoyage et la collection des déchets.
Le rapport montre qu'à mesure que la vieille génération des travailleurs migrants entrent dans ses 40 ans et 50 ans, ils risquent d'être réduits au chômage dans les villes. Xin Dayao, un travailleur migrant de 40 ans de la province du Hubei a mis huit ans à travailler comme un coolie dans l'industrie du bâtiment à Wuhan, la capitale du Hubei. "Je gagne 700 yuans (87,5 dollars ) par mois. Sans éducation ni compétences, je me sens méprisé, " a-t- il dit.
L'humiliation lui a donné le courage de changer son destin par apprendre. Bien qu'il soit dans ses 40 ans, il a consacré depuis plusieurs mois tout son temps libre à étudier comme un bizuth afin d'obtenir un certificat national de plâtrier.
"Comme je deviens vieux, la compétence et les connaissances sont les seules moyens de vivre en ville," a confié Xin. Avec un certificat de qualification professionnelle, il pourrait gagner 500 ou 600 yuans (62,5 à 70 dollars) de plus par mois.
xinhuanet
2006/10/22
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