La coopération sino-africaine doit mettre l'accent sur l'investissement et la gestion communes, gages de bénéfices réciproques et d'un développement durable, a indiqué l'ambassadeur de Chine en Côte d'Ivoire, Ma Zhixue, lors d'une interview récente accordée à l'agence de presse Xinhua à l'approche du Forum de coopération Chine-Afrique, prévu début novembre à Beijing.
Dans le "Document officiel sur la politique africaine de la Chine", publié en janvier, le gouvernement chinois a indiqué qu'il veille à "établir et développer un nouveau type de partenariat stratégique avec l'Afrique, caractérisé par l'égalité et la confiance réciproque sur le plan politique, la coopération conduite dans un esprit +gagnant-gagnant+ et le renforcement des échanges culturels", a-t-il rappelé.
Cela signifie que la Chine s'attèlera à un développement économique commun et durable avec l'Afrique, a expliqué le diplomate chinois, qui a consacré 18 ans de sa vie à l'Afrique, en postes successifs au Cameroun, à Djibouti, à Madacasgar, au Mali et en Côte d'Ivoire.
D'après M. Ma, l'Afrique, malgré des conflits qui gênent encore certaines parties du continent, renferme d'énormes potentialités de développement et elle a besoin de capitaux, de technologie et d'équipements pour se développer, a indiqué M. Ma.
Le gouvernement chinois encourage les entreprises chinoises à investir en Afrique, et de plus, il existe une complémentarité entre les deux parties, a-t-il relevé.
En pratique, "investir et gérer conjointement, puis réaliser des bénéfices réciproques, ces trois éléments constituent la clef de la durabilité des projets de coopération bilatérale", a souligné l'ambassadeur de Chine.
Pour ce faire, a-t-il proposé, les deux parties devraient effectuer une étude de faisabilité, c'est-à-dire étudier les demandes véritables et réciproques, afin d'élaborer un programme approprié et rentable.
Il a pris pour exemple un projet de culture de riz lancé par la partie chinoise il y a quelques années en Côte d'Ivoire. Le projet a suscité peu d'intérêt des paysans et les résultats ne correspondent pas aux attentes des deux parties du fait que ce projet d'envergure nécessite un lourd investissement et un long cycle de production.
Des experts chinois sont attendus dans le village ivoirien d'Andé. Leur mission: aider le village dans l'élevage de poissons et de volailles, un projet bien accueilli parmi les villageois.
"Les Africains ont besoin des technologies agricoles pratiques de la Chine. La coopération technique permet non seulement de promouvoir le développement agricole africain, mais favorise également l'exportation des équipements agricoles chinois", a analysé M. Ma.
L'ambassadeur de Chine a souligné que l'adaptation à la demande et les actions de suivi sont deux éléments importants pour garantir la réussite d'un projet de développement durable.
"Nous devons considérer les projets de coopération entre la Chine et l'Afrique comme piles rechargeables, pour l'amitié sino- africaine et pour le développement durable", a-t-il indiqué.
xinhuanet
2006/10/16
|