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L'ampleur du retard



À quel point les 500 plus grandes entreprises chinoises sont-elles en retard sur les 500 premières mondiales ?

Le 2 septembre 2006 a été mise à jour la nouvelle liste des 500 plus grandes entreprises chinoises.

Depuis 2002, la Fédération chinoise des entreprises et l'Association chinoise des industriels, en référence à la façon de faire courante dans le monde, publient annuellement la liste des 500 plus grandes entreprises de Chine et un rapport d'analyse. Depuis l'année dernière, elles dressent une liste des 500 plus grandes entreprises spécialisées dans l'industrie manufacturière et des 500 plus grandes entreprises spécialisées dans les services. Elles ont élu parmi elles les 200 entreprises à la meilleure rentabilité économique selon leur profit net et les 200 qui versent le plus d'impôts.

La publication de la liste des 500 grandes entreprises chinoises et le Forum des gérants de haut niveau ont eu lieu à Zhengzhou, dans la province du Henan, à 760 km de la capitale nationale. C'est la première fois que le forum a lieu en dehors des quatre villes relevant directement de l'autorité centrale, à savoir Beijing, Shanghai, Tianjin et Chongqing.

Une hausse de 1,5 milliard de yuans

Sinopec est au premier rang du palmarès des 500 plus grandes entreprises chinoises. China National Petroleum Corporation (CNPC) est « double champion » : elle figure en tête de la liste des 200 entreprises à la meilleure rentabilité économique et aussi des 200 qui versent le plus d'impôt de 2006. Baoshan Steel est de nouveau la première des 500 entreprises de l'industrie manufacturière, et State Grid Corporation of China (SGCC) demeure en tête des 500 plus grandes entreprises de services de 2006.

Cette année, le seuil a été haussé. Par exemple, le chiffre d'affaires des 500 géants chinois totalise 14,1 billions de yuans, soit une hausse de 20,4 % sur un an ; le seuil d'accès est de 6,07 milliards de yuans, soit une augmentation de 1,5 milliard de yuans ; vingt-trois entreprises ont atteint la norme des 500 plus grandes entreprises mondiales pour 2006, dont dix-neuf ont été acceptées.

Parmi les 500 puissances de Chine cette année, 84 entreprises ont réalisé un profit supérieur à 1 milliard de yuans ; leur profit total, de 548,2 milliards de yuans, représente 85 % du total des 500. Et les 200 entreprises à la meilleure rentabilité rapportent 96,9 % du profit net total des 500 puissances. Cela explique que la plus grande part du profit des 500 provient d'un petit nombre de grandes entreprises.

Côté fiscal, les 200 premières entreprises contribuables ont versé au total 924 milliards de yuans d'impôt, soit 93 % de l'impôt des 500, et équivalent à 30,8 % des impôts prélevés au pays en 2005.

Diminution de l'écart

D'un point de vue général, les 500 plus grandes entreprises chinoises de 2006 maintiennent un développement constant. En particulier, les entreprises classées dans le palmarès de 2006 voient diminuer l'écart entre elles et les magnats mondiaux : leur chiffre d'affaires s'est accru de 20,4 %, contre 12,7 % chez les 500 mondiaux.

En 1995, seulement trois entreprises chinoises figuraient parmi les 500 plus grandes du monde. Cette année, le nombre atteint dix-neuf, et Sinopec s'est élevé du 31e rang en 2005 au 23e rang, soit le meilleur classement des entreprises chinoises au palmarès mondial.

Toutefois, à juger par l'agrégat, les 500 puissances chinoises sont très retardataires. Leurs biens représentent seulement 7,1 % de ceux des 500 puissances mondiales et la plupart des secteurs connaissent un taux de profit et une productivité faibles.

Suprématie des industries lourdes et pétrochimiques

Liu Jisheng, professeur à l'Institut de gestion économique de l'université Qinghua, a constaté à la fois une forte augmentation de la rentabilité économique et une baisse évidente du taux de croissance chez les 500 plus grandes entreprises chinoises de 2006, qui ont réalisé un profit total de 640 milliards de yuans (+22 % ), de 43 % inférieur à celui de 2005.

Le Pr. Liu a fait remarquer la domination des industries lourdes et pétrochimiques : les trois premiers secteurs impliquant le plus d'entreprises sont les industries métallurgique et sidérurgique, le bâtiment et l'industrie charbonnière, représentant au total 26 % du nombre des 500 plus grandes entreprises chinoises. Le profit net des secteurs métallurgique, pétrochimique et du bâtiment dépasse le tiers de l'ensemble des 500.

« Ces dernières années, la production énergétique a enregistré record sur record. La vitesse de croissance de la production charbonnière et électrique est rarement vue en Chine et à l'étranger », a expliqué Ma Kai, président de la Commission nationale pour le développement et la réforme. Il a averti les entreprises de la nécessité de réduire leur consommation énergétique. « Si cette situation ne change pas dans un court délai, l'objectif d'économie d'énergie pour cette année et le développement économique pendant le XIe quinquennat seront compromis », a ajouté Ma Kai.


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