Six mois se sont écoulés depuis le démarrage du XIe Plan quinquennal. Selon les dernières données statistiques, l'économie chinoise a maintenu une croissance stable, rapide et durable pendant le premier semestre 2006.
Haute croissance, haute rentabilité, haut taux d'emploi et inflation basse
Au seuil du XIe Quinquennat, pour résoudre les problèmes économiques, le Comité central du Parti communiste chinois et le Conseil des affaires d'État ont, conformément au concept scientifique de développement, pris des dispositions actives dont la stricte observation par les gouvernements locaux et les départements de différents niveaux, a permis à l'économie nationale de maintenir une croissance stable et relativement rapide.
« Au premier semestre 2006, la situation générale de l'économie nationale est bonne. Des changements positifs se sont produits », a affirmé un responsable de la Commission d'État pour le développement et la réforme.
Selon les dernières données publiées par le Bureau d'État des statistiques, la croissance économique du premier semestre 2006 a atteint 10,9 %, et le PIB, plus de 9,4 billions de yuans. Une tendance de haute croissance, haute rentabilité et haut taux d'emploi, et d'inflation basse caractérise l'économie de cette période.
L'accroissement de la rentabilité témoigne d'une bonne situation économique. Pendant les six premiers mois, le Trésor et le portefeuille des habitants se sont tous gonflés. Les recettes financières ont augmenté de 361,4 milliards de yuans. Les profits des entreprises se sont grandement accrus. Les entreprises industrielles dont le chiffre d'affaires est au-dessus du critère défini ont réalisé 810,7 milliards de yuans de profits, soit 28 % de plus qu'à la même période de 2005, ou un taux de croissance de 8,9 points plus élevé. Les revenus disponibles par habitant urbain étaient de 5 997 yuans, soit une augmentation réelle de 10,2 %, déduction faite du facteur prix.
La situation de l'emploi, étroitement liée à la vie du peuple, s'est améliorée. Pendant le premier semestre 2006, on a créé 6 millions de nouveaux emplois dans les villes et bourgs, soit 67 % de l'objectif de l'année. La hausse du CPI (indice des prix de la consommation) s'est ralentie. L'inflation a été maintenue à un bas niveau.
Le réajustement de la structure économique a enregistré des résultats encourageants. Les entreprises ont davantage fait preuve d'initiative créatrice. Les nouveaux produits ont augmenté de 28,5 % en valeur. La croissance des secteurs mécanique et électronique a respectivement augmenté de 7 et
6,5 points. Les investissements dans les secteurs en surproduction, dont ceux du ciment, de l'aluminium électrolytique et du coke, se sont réduits.
Clé de l'économie nationale, l'agriculture a fixé l'attention générale. Les céréales d'été ont connu de bonnes récoltes pour la troisième année consécutive, avec une production globale de 113,8 millions de tonnes, soit une augmentation de 7,4 millions de tonnes. Pendant le premier semestre 2006, les revenus en espèces des paysans ont augmenté en moyenne de 11,9 % par rapport à la même période de 2005.
L'œuvre sociale s'est développée parallèlement. Le « Plan national du développement scientifique et technique à court et moyen terme » a été promulgué et mis en application. Des mesures concernées sont à formuler progressivement. Un nouveau mécanisme de garantie des frais de l'instruction obligatoire rurale a commencé à fonctionner. Dans l'Ouest du pays, 48,8 millions d'élèves ruraux ont bénéficié d'une exemption totale des frais scolaires et des frais divers. Dans l'ensemble du pays, 370 millions de paysans se sont inscrits au nouveau système d'assurance médicale coopérative, aujourd'hui mis à l'essai.
Régulation active en fonction de l'heure et de la situation
En ce qui concerne les problèmes majeurs dans l'économie, le gouvernement central a élaboré une série de politiques régulatrices visant à accroître l'investissement dans l'agriculture, intensifier la construction des infrastructures rurales, hausser le taux d'intérêt des prêts bancaires, limiter l'approvisionnement des terres, améliorer les conditions de l'industrie houillère, de l'électricité et du transport, et réaménager les secteurs en surproduction.
Dans le domaine de l'immobilier, la hausse du prix des logements neufs tend à se ralentir. Le marché des logements de seconde main présente des signes de refroidissement. Au premier semestre 2006, le taux d'augmentation du prix de vente des logements dans 70 villes, grandes et moyennes, a baissé de 3,3 points. La régulation exercée sur le marché immobilier commence à avoir de l'effet.
En 2006, le gouvernement central a tenu ses promesses d'accorder plus de soutien, de percevoir moins d'impôt et de dynamiser les activités en faveur de la construction d'une nouvelle campagne socialiste. Plus de 300 milliards de yuans ont été investis. Selon Jin Renqing, ministre des Finances, 78,2 milliards de yuans issus des finances publiques ont été alloués aux départements locaux concernés pour soutenir la réforme de la perception des impôts et frais divers dans la campagne.
En ce qui concerne la hausse du prix des moyens de production agricoles, dont le diesel, une subvention additionnelle de 12,5 milliards au total a été distribuée dans la main des cultivateurs de céréales, avant fin juin, pour compenser leur surdépense dans l'achat du diesel, d'engrais chimiques, d'insecticides et autres. Quant à la baisse du prix de blé, un « Projet d'exécution préventif 2006 sur le prix d'achat minimal du blé » a été élaboré par le gouvernement central en vue de protéger les intérêts des cultivateurs.
Ces dernières années, la surchauffe de l'investissement demeure un mal invétéré de l'économie chinoise. Lors de la réunion centrale sur le travail économique, tenue fin 2005, et des sessions de l'APN et de la CCPPC tenues au début de 2006, le Comité central du PCC et le Conseil des affaires d'État ont pris des dispositions minutieuses pour prévenir le rebondissement de l'investissement. De nouvelles mesures régulatrices ont été mises en œuvre à cet effet.
Le 27 avril, la Banque populaire de Chine a déclaré la hausse, dès le 28, du taux d'intérêt de repère des prêts des établissements financiers. « C'est la première hausse depuis octobre 2004, qui lance un signe d'alarme à la surchauffe de l'investissement », a dit Yi Xianrong, chercheur de l'Académie des sciences sociales de Chine.
Il est à noter que cette hausse du taux d'intérêt ne couvre pas les épargnes, ce qui permet de restreindre l'investissement sans entamer la consommation, une mesure donc pleine de flexibilité.
Compte tenu du changement de la situation et avec l'approbation du Conseil des affaires d'État, la Banque populaire de Chine a décidé d'élever de 0,5 point le taux de réserve des épargnes bancaires dès le 5 juillet. « L'effet de ces mesures est déjà visible. En juin, la croissance des prêts a diminué de 70,6 milliards de yuans par rapport à la même période de 2005 », a affirmé Zheng Jingping, directeur du département des statistiques générales de l'économie nationale du Bureau d'État des statistiques.
En même temps, la Direction générale du Conseil des affaires d'État a transmis l'« Avis sur le renforcement de la régulation de l'investissement dans l'immobilier et sur le contrôle rigoureux des nouveaux projets de construction », émis conjointement par la Commission d'État pour le développement et la réforme, le ministère du Territoire et des Ressources et la Commission de supervision bancaire de Chine ; par la suite, les départements locaux concernés ont procédé à un examen général des nouveaux projets de construction. Le ministère du Territoire et des Ressources a également transmis le programme 2006 de l'utilisation des terres dans l'ensemble du pays, lequel poursuit un contrôle rigoureux sur l'utilisation des terres afin de maintenir le niveau de 2005.
Le réajustement des secteurs en surproduction demeure une tâche difficile. En mars, le Conseil des affaires d'État a émis l'avis d'accélérer ledit réajustement, après quoi les départements concernés, dont la Commission d'État pour le développement et la réforme, ont successivement formulé des politiques de réaménagement des secteurs du charbon, du coke, de l'alliage de fer, du ciment et de l'aluminium électrolytique, dans un but sélectif. Au premier semestre de l'année, l'investissement dans les secteurs du ciment, de l'aluminium électrolytique, du coke et de l'alliage de fer a respectivement diminué de 0,8 %, 1,8 %, 2,4 % et 20,9 %. Certaines entreprises avancées ont réalisé leur fusion, tandis que des retardataires ont été écartées.
L'escalade rapide du prix du logement a provoqué le mécontentement du peuple. Ce problème a attiré l'attention du CC du PCC et du Conseil des affaires d'État, qui ont décidé de renforcer le contrôle sur le marché immobilier. En mai, la Direction générale du Conseil des affaires d'État a transmis l'«Avis sur la restructuration de l'approvisionnement de logements et la stabilisation du prix du logement » émis par neuf départements gouvernementaux dont le ministère du Bâtiment. Avec la mise en application des mesures concernées, le manque de petits et moyens logements sur le marché et les prix inaccessibles à bon nombre d'habitants connaîtront certainement des changements La recherche des grands logements de luxe sera refrénée.
La réforme destinée à résoudre les contradictions profondes dans la vie économique a bénéfiicié d'une plus forte impulsion. L'impôt agricole a été aboli dans l'ensemble du pays. La réforme tous azimuts des régions rurales se poursuit en profondeur.. La réforme du prix des ressources a été portée à une place importante. Le prix des carburants a été élevé de façon appropriée. Un mécanisme de subvention en faveur des groupes démunis et des secteurs d'intérêt public a été établi. La réforme du système financier a enregistré de nouveaux progrès. La Banque de Chine a côté sur la Bourse de Hongkong et celle de Shanghai. La réforme sur la circulation des actions issues des différents droits d'apport a eu des effets évidents. Le marché des capitaux s'engage dans une voie de développement sain.
Le jugement exact, l'intervention immédiate et les mesures efficaces du CC du PCC et du Conseil des affaires d'État ont été une garantie importante pour le développement sain et rapide de l'économie nationale.
Faire le bilan des expériences, attraper les chances pour un bon départ du XIe Plan quinquennal
Au premier semestre 2006, tout en maintenant une croissance relativement rapide de l'économie, on a renforcé le travail de coordination pour faire retomber les prix et soulager la tension dans les secteurs du charbon, de l'électricité et du transport.
Le progrès sain et rapide de l'économie sera réalisé à condition de s'en tenir au concept scientifique de dévelop-pement. En 2006, l'accent a été mis sur le renforcement de l'agriculture, l'édification accélérée d'une nouvelle campagne socialiste, l'impulsion imprimée au réajustement de la structure industrielle, l'orientation des secteurs clés vers une voie de développement sain, la promotion de l'initiative créatrice des entreprises, la réduction de la consommation de l'énergie et la protection de l'environnement. Toutes ces mesures conformes au concept scientifique de développement ont assuré la bonne marche de l'économie pendant le semestre dernier et jeté une base solide pour son développement continu en 2006.
Les problèmes de la vie économique peuvent être résolus à condition de bien maîtriser l'orientation, l'heure et l'intensité du macro-contrôle. L'intervention du gouvernement central tient compte des changements de la situation et procède par des mesures différentes selon les cas, recourant de préférence à la micro-régulation et à la régulation préventive, et alliant la contrainte à l'encouragement. Elle met à profit les anciennes expériences tout en en créant de nouvelles.
Le potentiel du développement économique durable ne peut être exploité sans faire jouer pleinement le rôle du marché. En 2006, dans son travail de macro-contrôle, le gouvernement a réussi à protéger l'enthousiasme des différents secteurs afin de maintenir un développement durable et stable.
Les obstacles au développement économique peuvent être éliminés si l'on s'en tient fermement à la réforme et l'ouverture. Au premier semestre 2006, la réforme du mécanisme du prix des ressources a recueilli les premiers fruits. Comme le degré de pénurie des carburants et de l'électricité trouve son reflet dans le prix, la société en est prévenue de la nécessité d'économiser l'énergie. Quant au problème de la surchauffe réitérée de l'investissement, l'issue réside dans une réforme approfondie du système de l'investissement, du mécanisme du taux de change du RMB et du système d'administration.
Les résultats positifs et les expériences utiles que révèle l'examen rétrospectif de la situation économique du premier semestre de l'année ne doivent pas nous faire perdre de vue les contradictions et problèmes marquants, survenus dans l'activité économique comme dans le développement social, et qui n'ont pas encore trouvé de solution. La croissance de l'investissement demeure encore trop rapide, les crédits placés dans l'économie sont excessifs. On avance lentement dans les efforts pour économiser l'énergie et prévenir la pollution. La situation de l'emploi reste alarmante. On rencontre des difficultés de plus en plus grandes dans l'augmentation du revenu des travaillleurs de la terre.
Malgré cela, l'économie chinoise fait face à de précieuses possibilités. Selon Shi Gang, directeur du département de l'économie nationale de la Commission d'État pour le développement et la réforme, la situation de l'économie mondiale ne présentera pas de grands changements pendant le second semestre 2006. Le monde extérieur a besoin d'une économie chinoise montante. La demande intérieure est vigoureuse. Dans ce contexte, il faut concentrer les efforts pour vaincre les contradictions et problèmes marquants afin de promouvoir un développement stable, rapide et harmonieux.
Il est à prévoir qu'au second semestre de l'année le développement de l'économie nationale et de la société demeurera une lourde tâche. Tout en développant l'économie selon un concept scientifique et en observant à la lettre les dispositions prises par le gouvernement central sur le travail économique, il faut orienter les initiatives des divers milieux vers le travail pour approfondir la réforme et l'ouverture, restructurer l'économie, changer le mode de croissance, économiser l'énergie et améliorer le bien-être du peuple, afin d'assurer la réalisation des objectifs de l'année et un bon départ du XIe Plan quinquennal.
|