Il a été, à partir de 1948, chercheur de la faculté de physique de l’Université d’Edimbourg et de la faculté de physique théorique de l’Université de Liverpool en Grande-Bretagne avant de retourner en Chine en 1951.

Huang Kun a été successivement professeur de l’Université de Beijing, chercheur, président et président honoraire de l’Institut de la radio relevant de l’Académie des Sciences de Chine et administrateur permanent de la Société chinoise de physique. Il a été élu membre de la section physique-mathématiques de l’Académie des Sciences de Chine en 1955, membre étranger de l’Académie royale de Suède en 1980, membre de l’Académie des Sciences du Tiers Monde en 1985, administrateur en chef de la Société chinoise de physique en 1987 et membre du présidium de l’Académie des Sciences de Chine en 1992. Huang Kun a été représentant de la IIIe Assemblée populaire nationale et membre du comité permanent de la Ve à la VIIIe Conférence consultative politique du Peuple chinois.

La théorie de la diffusion des rayons X causée par les défauts des impuretés dans les solides, la célèbre « diffusion de Huang » proposée dans les années 1940 par Huang Kun, a été prouvée et appliquée par des savants étrangers à partir des années 1960. En 1950, il a élaboré, avec sa femme Li Aifu et pour la première fois dans le monde, la théorie quantique concernant la radiation du multiphonon et la transition sans radiation. En 1951, il a encore avancé, pour la première fois dans le monde, le modèle d’oscillation à couplage phonon-ondes électromagnétiques dans les cristaux, vérifiée en 1963. La « Mécanique du réseau », ouvrage qu’il avait écrit en coopération avec le professeur allemand Born, scientifique célèbre dans le monde et Prix Nobel, a été publié en 1954 par Oxford University Press et est devenu l’ouvrage théorique de base de cette discipline et un manuel de référence pour tous les scientifiques de ce domaine. Huang Kun a également écrit la « Physique des solides » et, en coopération avec Xie Xide, la « Physique de la radio ». La Théorie de la similarité adiabatique et du couplage statique de la transition sans radiation ainsi que d’autres thèses qu’il a fait publier à partir de 1980 ont résolu des problèmes qui sont apparus au cours des vingt dernières années dans le monde.

Huang Kun a obtenu le Prix Friedman de physique théorique décerné par l’Université Virgin Mary de Grande-Bretagne et le titre de Savant étranger d’élite conféré par l’Association des universités départementales d’Amérique centrale en 1984, le titre de scientifique d’élite national et la décoration du Premier Mai décernés par la Fédération nationale des syndicats de Chine en 1986, le prix pour les réussites scientifiques et techniques de la fondation He-Liang-He-Li pour l’année 1995 en octobre 1995, et le prix Chen Jiageng pour l’année 1995 en juin 1996.

Huang Kun a fréquenté des universités, des professeurs et des amis de grande réputation. De l’Université de Yanjing à l’Université unie du Sud-Ouest, de l’Université de Bristol à l’Université de Liverpool jusqu’à l’Université de Beijing, il a fait des études auprès de trois grands maîtres : Wu Dayou, Mott et Born dont les deux derniers ont obtenu le Prix Nobel. Huang Kun avait déjà obtenu des succès remarquables vers l’âge de trente ans. Grâce à ses relations avec Yang Zhenning, Xie Xide et d’autres, il a acquis une force incomparable. A propos de ses fréquentes discussions avec Yang Zhenning à l’Université unie du Sud-Ouest, Huang Kun a dit : « Yang Zhenning a un esprit vif et des idées profondes. C’est un grand plaisir d’avoir des contacts avec lui. J’ai pu apprendre beaucoup grâce à lui. »

Qu’est-ce que les recherches lui ont donné ? « Le plaisir. D’où vient ce plaisir ? D’abord, vous devez avoir des problèmes à résoudre. Ensuite, vous devez être capables de les résoudre. De plus, les solutions ne doivent pas être faciles et nécessiter un esprit créatif. Ainsi vous pouvez éprouver un grand plaisir. » A l’âge de 83 ans, Huang Kun parle d’une façon régulière, méthodique et ferme. Une paire d’yeux pétillants brillent sur son visage usé. « J’ai un caractère particulier : Je n’aime pas faire ce que tout le monde fait ni suivre le courant. La création m’a donné beaucoup de plaisir. »

Huang Kun est modeste à propos de ses succès. « Il n’y a rien de particulier dans mes réalisations. Je n’ai pas pu résoudre quelques problèmes importants. En revanche, les contributions de Yang Zhenning sont d’un grand intérêt et reconnues par tout le monde. » « Il est incroyable que parmi tant de chercheurs engagés dans tant de domaines j’ai pu obtenir ce grand prix. » Huang Kun semble ne pas revenir de son étonnement. « Je ne suis pas à la hauteur de ce prix d’excellence. »

Des professeurs et des étudiants de la faculté de physique de l’Université de Beijing ont composé une paire de sentences parallèles à l’occasion du 70e anniversaire de Huang Kun : « Se rendre à l’étranger et revenir au pays pour sa chère patrie, considérer la gloire et la fortune comme sans valeur ; surmonter les difficultés et passer par de dures épreuves pour la grandeur de la Chine, faire de tous ses disciples des piliers de l’Etat. » Cela peut être le résumé de la vie de Huang Kun.