Les interrogatoires menés par la police qui aboutissent souvent à des peines de mort devront être enregistrés sur vidéo afin de prévenir le recours à la torture par la police, a proposé un législateur.

"Bien que des efforts dans ce domaine aient été faits, il reste encore beaucoup de problèmes de torture dans les procédures d'enquête du secteur judiciaire," a indiqué Yu Min, député à l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement).

Le recours à la torture est "terrible" dans certains cas et entraîne de graves conséquences, a souligné M. Yu dans sa proposition soumise à la session annuelle qui se déroule à Beijing.

Lors d'une interview accordée au journal Chongqing Evening News, M. Yu a souligné qu'il fallait introduire au plus vite un système d'enregistrement vidéo des interrogatoires de la police.

Par ailleurs, le bureau du contrôle de la discipline du ministère chinois de la Sécurité publique a décidé de lutter contre le sous-tirage d'aveux par la torture, l'usage abusif de mesures forcées, et non remplissage des fonctions policières dans l'application des lois actuelles et futures.

A compter du premier mars 2006, les procureurs chinois commenceront à envoyer des techniciens spécialisés pour enregistrer et filmer les interrogatoires des criminels suspects.

En octobre 2007, a-t-il continué, les procureurs introduiront des enregistrements vidéo dans tous les commissariats où sont menés des interrogatoires.