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L'art folklorique du papier découpé de Gaomi
LE papier découpé art décoratif du folklore traditionnel chinois, remonterait à la dynastie des Han, il y a 2 000 ans. Parmi ses différentes écoles, celle de Gaomi, située dans la péninsule de Jiaodong, est connue pour la facture vivante de ses œuvres et pour ses techniques exquises de découpage et de gravure; elle exprime l'optimisme, une conception esthétique pure et simple, ainsi que les anciennes coutumes locales.

Généralement, on découpe le papier pendant les jours fériés, à la fête du Printemps en particulier, comme si une grande exposition de l'art folklorique traditionnel avait alors lieu. A ce moment, chaque foyer de la campagne de Gaomi colle des papiers découpés sur les portes, les fenêtres, les plafonds, les coffres et les armoires, ce qui donne une grande portée à la créativité des artistes. Ils en profitent pour inventer diverses formes de papier découpé telles que la lanterne avec le caractère « bonheur » pour mur-écran, des dessins sur les auvents, aux coins des fenêtres, sur les petits pains cuits à la vapeur et dans les semelles intérieures, le « combat de coqs » pour le dessus de la fenêtre, l'« argent passant la porte » apposé aux cadres de porte, etc. C'est au début du douzième mois du calendrier lunaire que les femmes, jeunes ou vieilles, s'affairent à observer, à communiquer et à apprendre l'une de l'autre. Engagées dans une concurrence « acharnée », elles renouvellent les dessins en perfectionnant l'art du papier découpé.

Le contenu extrêmement riche du papier découpé de Gaomi tient surtout à ses thèmes d'intérêts variés, des animaux aux plantes en passant par les contes populaires et les personnages d'opéras locaux. Pour manifester la vie rurale et exprimer leurs idéaux, les artistes créent de nombreuses images spirituelles, vivantes et étranges. « Le criquet sur la cage » par exemple, fait preuve d'originalité l'artiste de Gaomi qui l'a créé a relâché le criquet, habituellement en cage, ce qui exprime son aspiration à la liberté. Dans le papier découpé « Daim » (appelé en chinois « Le cerf de fleurs d'abricotier »), l'artiste a fait fleurir les fleurs non seulement dans les abricotiers du Japon, mais également sur le dos du daim. Quelle conception originale!

En tant qu'art folklorique en vogue du Nord au Sud, les styles de papier découpé varient selon les lieux. Celui de Yixing du Jiangsu se caractérise par sa beauté sa netteté et son décor fort élaboré celui du Shaanxi du Nord est plutôt simple et à gros traits. Quant au papier découpé de Gaomi, son style pur et ses traits énergiques constituent ses particularités. Dans « La traversée de la mer des Huit Immortels », thème favori des artistes chinois (les Huit Immortels sont des personnages magiques légendaires de la Chine antique), le papier découpé de Gaomi se distingue par la finesse des vêtements, des accessoires et des traits comme les rides et les physionomies variées sur les visages. Les personnages vivants et les nuages vaporeux composent une scène ayant exigé une dextérité prodigieuse. Qu'on regarde cette œuvre de loin ou de près, les profils bien découpés et les détails minutieux évoquent fraîcheur et naturel. On ne peut que s'extasier en disant que le sens artistique de ce travail surpasse la réalité.

Employant des méthodes consommées, les artistes de Gaomi manient les traits avec adresse et composent des tableaux en noir, blanc et gris. Aussi audacieuses que prudentes, ces artistes ne font jamais d'esquisses, mais coupent en toute liberté. Ces œuvres, d'un style coulant et naturel, combinent magnifiquement le charme des peintures de facture minutieuse et celles à grands traits. Citons l'exemple du « Mariage des souris ». Au sein du cortège immense et majestueux, semblable à un rouleau de peinture chinoise, certains tiennent haut levés des bannières, des tablettes, des ombrelles et des éventails, certains sonnent du clairon, battent le tambour ou jouent d'autres instruments à vent et à percussion tels que l'orgue à bouche, le chalumeau, etc. Il faut souligner la parfaite conformité du cortège avec les us et coutumes du mariage populaire, ce qui prouve l'influence profonde du folklore sur le papier découpé de Gaomi.

Les artistes du papier découpé de Gaomi dont la plupart sont des femmes rurales sans formation spéciale, se servent de leur intuition, de même que de leurs impressions pour personnifier les animaux et les plantes d'une façon symbolique mais non déformée. Prenons l'exemple de « La naissance de Xiang Yu ». La méchante tigresse, au lieu de faire peur, devient une mère tendre, souriante et qui allaite son petit, lequel se pelotonne sagement contre son flanc. Quant à «Bœuf », l'auteur met l'accent sur la robustesse du corps et les muscles des jambes, qu'elle décore de motifs en tourbillon ou en dentelure, créant ainsi un bœuf à la vie palpitante.

Bien que ces œuvres soient peu inscrites dans les annales et que cet art soit peu connu, le papier découpé de Gaomi s'enracine dans l'art populaire. Ces cinq dernières décennies, les artisans ont revivifié l'art du papier découpé de Gaomi et l'ont rendue « présentable aux gens de bon goût ». En outre, lors de nombreuses expositions, aussi bien au musée de la Capitale de Beijing qu'à l'étranger, les jeunes artistes venues de la campagne sont souvent invitées à faire une démonstration de leur art, et de nombreux experts et touristes se rendent même sur place mener des enquêtes et des recherches servant à leur collection. Sans aucun doute, cette fine fleur de l'art folklorique exhalera toujours un parfum pénétrant de terre humide.


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