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Après sa fondation en octobre 1955, la région autonome ouïgoure du Xinjiang a connu un essor prodigieux de construction et une expansion économique rapide. Ses agrégats économiques se sont accrus rapidement.
En 2004, les investissements en immobilier ont totalisé 798,364 milliards de yuans et quelque 90 000 projets de construction ont été réalisés dans toute la région. Ce qui a permis à ses principales productions industrielles et agricoles de se multiplier par plusieurs dizaines et voire plusieurs centaines. Depuis 1983, la production céréalière y était plus que suffisante. Depuis 1994, la production cotonnière est à la première place du pays, que ce soit le rendement unitaire, la production totale, la qualité et le volume acheminé vers d'autres régions du pays. La production du houblon représente 70% de la production nationale. L'exportation de sauce de tomate représente un quart du commerce international. Le Xinjiang est le plus grand centre de production de coton commercialisé, de houblon et de sauce de tomate du pays, et un important producteur de sucre de betterave. Par suite de l'accélération de la prospection et de l'exploitation pétrolières, la production du pétrole et du gaz naturel s'est classée respectivement la troisième et la deuxième parmi les unités provinciales du pays. Depuis 1990, la production du pétrole brut s'accroît annuellement de 1,1 million de tonnes, et cette croissance dépasse celle de toutes les autres régions du pays. C'est là la plus importante région de substitution de la Chine en industrie pétrolière et un centre important de l'industrie pétrochimique en Chine occidentale. Parallèlement à son développement économique, la région autonome ne cesse d'optimiser la structure de l'économie : la part du secteur primaire, du secteur secondaire et du secteur tertiaire dans les grandeurs économiques est passée de 54,4 :26,1 :19,5 en 1955 à 20,2 :45,9 :33, 9 en 2004.
« Ces changements gigantesques, a déclaré avec une vive émotion M. Ismail Tiliwaldi, président de la région autonome, sont dus à l'attention du Parti et de l'Etat, au soutien du peuple entier et à la solidarité nationale. »
Malgré ses abondantes ressources énergétiques, le Xinjiang était très faible sur le plan de l'infrastructure. Au début des années 1950, il n'y avait ni de chemin de fer, ni de pont permanent ni de route goudronnée sur son territoire de 1,6 million de km2. Ses quelque 3 000 km de routes étaient de chaussée de terre ou de gravier. Le Xinjiang ne possédait alors que 1 000 kW de groupes électrogènes, 26 bureaux de poste, 15 bureaux de télécommunications et 13 points de poste. Un courrier devait parcourir trois mois pour arriver à tout destinataire à l'est de la passe Jiayu, au Gansu.
Après la fondation de la région autonome, l'Etat et la région autonome ont consacré d'importants investissements à l'infrastructure dans les domaines de l'hydraulique, des transports, de l'énergie, des télécommunications et de protection de l'environnement écologique. De 1978 à 2004, un total de 787,111 milliards de yuans a été consacré à la réalisation d'un grand nombre de projets importants permettant à l'économie de la région de se développer de façon durable.
Grâce à la construction d'ouvrages hydrauliques, comme le réservoir de Kezir et le complexe d'Uluwadi, à Hotan, et de quantité de canaux et de rigoles avec tapis d'étanchéité, la surface irriguée n'a cessé de s'accroître. A la fin de 2004, 487 réservoirs ont été construits et leur capacité totale est de 7,806 milliards de mètres cubes, pouvant irriguer 4 249 000 ha. Ce qui a amélioré non seulement les conditions de production agricole, mais aussi les conditions de vie des villageois.
On a construit le chemin de fer Lanzhou-Xinjiang reliant la région au reste du pays. Puis les chemins de fer du Xinjiang méridional et septentrional, et une deuxième voie du chemin de fer Lanzhou-Xinjiang ont été mis en service, en portant le kilométrage des voies ferrées à 2 998,5 km. 86 500 km de routes ont été mis au trafic. La réalisation de la route de classe supérieure Turpan-Urumqi-Dahuangshan et de l'autoroute Urumqi-Kuytun marque l'accès de la construction routière à une nouvelle étape. Un réseau de transport aérien, centré sur Urumqi, relie 65 villes du pays et de pays étrangers, et 12 préfectures et villes de la région. Des câbles en fibre optique desservant toutes les parties de la région, le câble en fibre optique Asie-Europe à travers le Xinjiang, ont permis d'établir un réseau de télécommunications moderne, avec la commutation numérique, les télécommunications par fibre optique, les micro-ondes numériques, la télécommunication par satellite et la télécommunication mobile. En 2004, il y a 5,222 millions d'abonnés aux postes fixes et 4,894 millions d'abonnés à la téléphonie mobile. La construction de grandes centrales électriques a porté la production d'électricité de 55 millions de kWh en 1955 à 24,4 milliards de kWh actuellement.
La construction de l'infrastructure a permis de valoriser les abondantes ressources du Xinjiang. L'accélération de la prospection et de l'exploitation des ressources a donné une forte impulsion au développement des divers secteurs d'activité. En 2004, la valeur globale de la production agricole a atteint 75,068 milliards de yuans, soit une croissance de 730% par rapport à 1978, et 18,2 fois celle de 1955. Le développement de l'industrie textile (la production de filé de coton est passée de 3 700 tonnes en 1955 à 250 000 tonnes en 2004) et de l'industrie agro-alimentaire (300 000 tonnes de sucre de betterave en 2004) a permis de mieux valoriser les matières premières. L'exploitation des champs pétrolifères de Karamay, du Tarim et de Turpan-Hami a porté la production de pétrole brut à 22,28 millions de tonnes en 2004, soit une croissance de 630% par rapport à 1978, et 677 fois celle de 1955. Par suite de la construction de complexes pétrochimiques à Dushanzi et à Urumqi, et d'autres raffineries à Karamay, Korla et à Kuqa, le Xinjiang peut maintenant traiter 12,2 millions de pétrole brut par an et produire 253 700 tonnes d'éthylène. L'extraction du pétrole et l'industrie pétrochimique constituent maintenant le pilier de l'économie de la région. Les réserves localisées de charbon, de fer, de cuivre, d'or et de sylvine se trouvent au peloton de tête du pays. Les réserves de charbon notamment sont estimées à 2 190 milliards de tonnes, qui représentent plus de 40% des réserves nationales. A la suite de la mise en service de la mine de cuivre-nickel de Kalatongk, de la mine d'or d'Axi et de la mine de cuivre de Ashele, l'exploitation des minerais de fer, de gisements métalliques précieux et non ferreux représente déjà une certaine envergure. En 2004, la production d'aciers laminés était de 2,3306 millions de tonnes, soit 34 fois celle de 1978 et 353 fois celle de 1955.
Parallèlement à l'expansion économique, les conditions de vie matérielles et culturelles se sont beaucoup améliorées. En 2004, le revenu disponible des citadins était de 7 503 yuans par personne, et le revenu net des paysans et des bergers, de 2 245 yuans par personne, soit une augmentation respective de 23,5 et de 18,9 fois par rapport à 1978. Quant au logement, la surface occupée par personne est de 19,1 mètres carrés en zone rurale et de 18,82 mètres carrés en zone urbaine. La consommation s'est diversifiée et présente un niveau plus élevé. La possession d'articles de consommation durable s'est accrue rapidement, et leur montée en génération et leur renouvellement se sont accélérés. Les conditions sanitaires et l'état de santé se sont nettement améliorés. En 2004, il y avait dans la région autonome 9 087 établissements hospitaliers de toutes catégories qui employaient 99 800 médecins, infirmiers et infirmières. Le nombre des médecins, et celui des lits et des travailleurs sanitaires de cliniques rurales par mille habitants sont supérieurs à la moyenne nationale.
Appliquant la stratégie du développement du Xinjiang par la science et l'éducation, la région autonome fait tout son possible pour promouvoir l'oeuvre scientifique, technologique et éducative. Dans la région, travaillent 410 000 environ d'ingénieurs et techniciens en diverses disciplines.
En 1949, il y avait seulement un établissement d'enseignement supérieur, 11 écoles secondaires et 1 355 écoles primaires au Xinjiang. Le taux de l'analphabétisme était de 90%. En 2004, la région autonome possède 28 établissements d'enseignement supérieur, 183 écoles secondaires professionnelles, 1 965 écoles secondaires ordinaires et 5 451 écoles primaires, et le nombre des étudiants, des élèves et des écoliers atteint 4,399 millions de personnes, dont 2,547 millions de minorités ethniques (58%). Dans 56 districts de la région, quelque 2,05 millions d'élèves issus de familles pauvres bénéficient gratuitement de l'enseignement obligatoire. Le taux de scolarité est de 98,7% pour les enfants d'âge scolaire. 86,32% des adolescents et adolescentes vont aux collèges. Le taux de l'analphabétisme est tombé au-dessous de 2%. A partir de 1989, l'Etat a mis à exécution le plan d'aide à l'enseignement supérieur au Xinjiang par les universités de l'intérieur du pays. Quelque 10 000 étudiants de minorités ethniques du Xinjiang sont déjà sortis de ces établissements. A partir de 2000, l'Etat a financé la création de classes de lycéens du Xinjiang dans 12 villes développées de l'intérieur du pays. En 2004, le nombre de tels lycéens était de 5 600 personnes. En 2005, 13 autres villes se sont jointes à cette formation de lycéens du Xinjiang et en ont admis 3 115. En s'inspirant de ce modèle de recrutement crée par l'autorité central, la région autonome a créé en 2004 dans huit villes de la région des classes recrutant au total 1 000 collégiens et collégiennes issus de familles pauvres de zones reculées ou frontalières. Ce recrutement prendra de l'extension en 2005 (3 000 adolescents et adolescentes). Dès 2006, chaque année, on admettra 5 000 collégiens et collégiennes de ce genre.
En 2004, les émissions de radiodiffusion et de TV ont pu couvrir 93% de la population de la région. Même dans le district le plus éloigné de Taxkorgan, un district autonome tajik, des habitants peuvent recevoir les émissions de radio et plusieurs dizaines de chaînes de télévision.
M. Wang Lequan, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et secrétaire du Comité du PCC pour la région autonome ouïgoure du Xinjiang, s'est déclaré pleinement confiant en l'avenir de la région. Il a affirmé que la population intelligente et travailleuse du Xinjiang pourrait sans aucun doute faire du Xinjiang une région plus belle et plus prospère grâce à l'immensité de son territoire, à l'abondance de ses ressources, à la stabilité sociale et à l'union des groupes ethniques, à la solidité de sa base économique jetée ces 50 dernières années, et enfin au soutien des autorités centrales et du peuple entier.
China.org.cn
2005/10/11
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