ACCUEIL
CHINE
RELATIONS
EXTERIEURES
ECONOMIE
CULTURE
SCIENCE ET
EDUCATION
SOCIETE
ANALYSES
PROTECTION DE
L'ENVIRONNEMENT
TOURISME
CHINOIS D'OUTRE-MER
PERSONNALITES
Autres sites
chinois en français

Qui sommes-nous?











METEO
Le Tibet aux yeux des photographes

Avec ses paysages spectaculaires et ses coutumes traditionnelles, la Région autonome du Tibet est un paradis pour les photographes. Des célébrations marqueront le 1er septembre 2005 le 40e anniversaire de la fondation de la région. 48 photographes de Chine continentale, de Hongkong, de Taiwan et Macao ont participé à un voyage de 10 jours intitulé «Le Tibet aux yeux de 100 photographes». Des photographes originaires de France, d'Italie, d'Allemagne, de Grande–Bretagne et des Etats–Unis ont également pris part au projet.

Après son retour à Beijing, le photographe français Jackie Martin a révélé avoir vécu, comme ses confrères, une expérience extrêmement spéciale. «Je n'oublierai jamais ce que j'ai vu ni ce que j'ai entendu là bas. Nous espérons tous que les gens pourront vivre le Tibet à travers nos photos».

Après une simple cérémonie devant le Palais du Potala à Lhasa, les photographes furent divisés en quatre groupes pour s'aventurer dans quatre zones du Tibet : Xigaze, seconde plus grande ville de la région et centre du Tibet intérieur ; la région de Shannan, lieu de naissance du groupe ethnique tibétain ; la préfecture Nagqu et Nyingchi, plus grande zone de forêt primitive de Chine.

Une nature incroyable et fantastique

D'après le photographe américain, Ron Gould, le trek était parfois difficile pour l'ensemble du groupe, car l'emploi du temps était très serré, et parce qu'il fallait constamment se déplacer à haute altitude. «Le Tibet est si grand et il y a tellement de distance à parcourir entre deux endroits…» explique David Noyes, également américain. Mais devant la beauté des paysages, le Hollandais Robert Sloot oubliait les difficultés du voyage l'appareil photo à la main. Sur les routes de montagne, l'équipe souhaitait constamment s'arrêter pour prendre des photos malgré les difficultés de respiration éprouvées à si haute altitude. Les clichés pris ont pour thème les pics enneigés, les petits villages de montagne, les bannières de prière colorées, les tas de pierres mani, les troupeaux de moutons et de yaks pâturant dans les prairies.

A l'aube, les paysages resplendissent de beauté : le ciel bleu dans lequel flotte des nuages d'un blanc immaculé, les montagnes imposantes, les prairies infinies, les troupeaux de chevaux disséminés ça et là,… Même les mots «magnifique», «pure», «incroyable», «fantastique», «extraordinaire», ne suffisent pas pour décrire ce que l'on peut voir au Tibet.

«Vous savez, j'ai pris bien plus de photos que je ne comptais en prendre au départ, et je suis sûr que dans le lot, se trouvent les meilleurs clichés que j'ai jamais pris» affirme Ron Gould. Il explique aussi qu'il était anxieux de rentrer et chez lui et de télécharger ses photos sur l'ordinateur. Il voudrait créer un panorama en unifiant plusieurs photos simples pour former un DVD.

Monastère : la quintessence culturelle et l'héritage historique

Les monastères du bouddhisme tibétain, dont le palais du Potala, le Jokhang, le Tashilhumpo, le Sakya, le Samye et le Drepung, sont disséminés dans toute la région. Outre ces magnifiques ensembles architecturaux, ce sont les paysages, les reliques bouddhistes, le Bouddha vivant et les lamas qui ont attiré l'attention des photographes. Depuis ce voyage, le photographe sud coréen, Yoon Sang Sup, envisage de photographier les monastères principaux, les lamas et les fidèles bouddhistes pendant les cinq années à venir. «Le Tibet abrite de véritables trésors. C'est la première fois que je me rends au Tibet et je compte y revenir».

Après avoir photographié l'Europe et les Etats–Unis, Yoon s'est concentré ces dernières années sur les pays orientaux. «La culture bouddhiste, et en particulier tibétaine, est la quintessence de la culture orientale, et je veux dorénavant faire des monastères tibétains le sujet de ma future carrière photographique».

Le photographe Da–li, originaire de Taiwan, considère que les monastères méticuleusement décorés du Tibet ont une grande signification historique.

Dong Hada, originaire de l'ethnie mongole, pratique lui–même le bouddhisme. Pour lui, le palais du Potala revêt une importance particulière. Il a fait de son mieux pour essayer de restituer la grandeur de ce palais. «Les coutumes folkloriques tibétaines ont été assimilées au bouddhisme tibétain et l'histoire du Tibet est principalement incarnée par la religion» explique–t–il.

Les photographes chinois et étrangers étaient tous attirés par les sujets religieux. «C'est un endroit mystérieux» a déclaré un photographe au sein du monastère Drepung. «Les lamas sont très amicaux et essayent de communiquer en anglais. Je souhaite rester ici plusieurs mois pour faire une collection de photos documentaires».

La réalité : le développement et le progrès

La visite des monastères a été l'occasion d'apprendre beaucoup sur l'histoire du Tibet. En visitant les villages, les fermes, les écoles et les sites de construction, les photographes ont pu prendre conscience de la modernisation du Tibet. «Cette expérience de photographe m'a permis de réaliser tous les changements qui se passent ici» a ainsi déclaré Marie–France Delattre.

Il s'agissait du 8e voyage au Tibet pour le photographe Yang Bingzheng du journal China Communications. «Durant le rassemblement des quatre groupes à Lhassa, j'ai mentionné la nouvelle autoroute entre Xigaze et Lhasa qui a été construite le long du Yamzho Yumco, un lac de montagne. J'y ai voyagé il y a 10 ans lorsque la route n'était qu'un simple chemin de montagne. L'autoroute a été achevée l'année dernière. C'est un grand changement pour le transport» explique Yang.

Outre le développement du réseau routier, les télécommunications se sont incroyablement améliorées au Tibet. «Le site du royaume de Guge, dans le district de Zanda, fondé il y a 900 ans, se trouve à environ 1 450 km au sud de Lhasa. Même dans cet endroit reculé, je pouvais contacter ma famille avec mon téléphone mobile» ajoute Yang.

Le photographe Shi Yongting a été davantage marqué par la coexistence d'un mode de vie traditionnel et moderne. Le matin, les écoliers, le foulard rouge noué autour du cou et le sac sur le dos, emplissent les rues de Lhassa, tandis que les plus âgés actionnent déjà leur moulin à prières en récitant des soutras. Et lorsque Shi a pris l'avion de Chengdu pour Beijing, il fut surpris de voir huit moines du monastère Jokhang dans la salle d'attente. L'un d'entre eux était en train de travailler sur un ordinateur portable tandis que les autres avaient tous un téléphone mobile à écran couleurs à la main.

Certains des photographes étaient inquiets des changements en cours au Tibet. Pour Andrew Danson, le manque de plan de développement rationnel et les changements trop rapides pourraient avoir des conséquences désastreuses. L'Amérique du Nord a ainsi perdu de nombreuses valeurs traditionnelles, ce qui confronte maintenant les jeunes à un vrai conflit mental tandis que les ressources du Canada ont été complètement polluées. Andrew Danson souhaiterait que le gouvernement chinois puisse tirer profit de l'expérience de développement du Canada et des Etats–Unis.

Les Tibétains : aimables, simples et ouverts d'esprit

Les projets de développement réalisés au Tibet concernent de nombreux domaines. Les gens eux–mêmes n'ont pas été épargnés par le changement.

Robert Sloot explique que les Tibétains quels qu'ils soient (hommes, femmes, vieux ou jeunes) sont très travailleurs. Ils s'entraident beaucoup, sont très amicaux et adorables.

La simplicité de ces gens a laissé une très forte impression à Andrew Danson. Le photographe allemand Joerg F. Mueller affirme lui que «les Tibétains, y compris les lamas, sont très amicaux avec les étrangers et que leurs sourires sont d'une émouvante sincérité».

«L'ouverture aux autres» est souvent revenue dans le discours des photographes au sujet des Tibétains. Jam Yang, le guide tibétain du groupe, parlait mandarin et anglais. Les vendeurs de la rue Barkor qui entoure le Jokhang s'adressaient eux aussi aux étrangers en anglais tout comme dans certains monastère, les lamas utilisèrent la langue de Shakespeare pour expliquer des sutras à leurs visiteurs. Même dans le petit village de Sakya, on peut entendre fuser de part et d'autre des «Hello» !

Après les 10 jours de voyage, les photographes étaient unanimes à l'idée de retourner au Tibet. «Si j'ai une autre opportunité, je reviendrai sans hésiter» a affirmé Robert Sloot. «Je suis un aventurier, un écrivain de voyage et je projette de revenir et de marcher au Tibet pendant plusieurs jours. Je veux expérimenter la beauté des montagnes….» a avoué David Noyes.


China pictorial     2005/09/23

Imprimer Envoyer par email



Copyright © China Internet Information Center. All Rights Reserved
E-mail: webmaster@china.org.cn Tel: 86-10-68326688