Avant la fondation de la Chine nouvelle en 1949, l'éducation s'est développée très lentement au Xinjiang, et le niveau de l'enseignement était médiocre. En 1949, cette région habitée de 4 millions de personnes comptait seulement 1 355 écoles primaires, 9 écoles secondaires et un établissement d'enseignement supérieur, avec un total de 180 000 élèves et 7 015 enseignants de minorités ethniques. Les écoles étaient dans un état pitoyable. Le taux d'analphabétisme dépassait 90%.
Après la libération de la région, l'éducation s'est développée rapidement chez les minorités ethniques du Xinjiang, grâce à la vive attention du Parti communiste et du gouvernement chinois qui ont pris des mesures préférentielles envers elles et leur ont accordé la priorité et les ont soutenues énergiquement dans les domaines de la planification, des fonds et du corps enseignant. En 2004, le Xinjiang a compté 5 832 écoles primaires, 1 932 écoles secondaires et 26 établissements d'enseignement supérieur, avec un nombre total de 4,027 millions d'élèves. Le taux de scolarité était supérieur à 97% parmi les enfants de minorités ethniques. De nombreux adultes ont suivi des cours d'alphabétisation et le taux d'analphabétisme est tombé au-dessous de 2% parmi les gens jeunes et d'âge moyen.
On a renforcé dans la région l'enseignement du chinois, essentiel à l'élévation de la qualité de l'enseignement chez les minorités ethniques. Dans toutes les localités où les conditions sont réunies, les cours de chinois sont donnés dès la première année du primaire. On déploie beaucoup d'efforts pour faire progresser l'enseignement bilingue, créer les écoles et les classes mixtes (Han et minorités ethniques) et encourager les enfants de minorités ethniques à entrer dans les écoles donnant les cours en chinois. On a appliqué énergiquement le programme de formation d'enseignants pour la réalisation de l'enseignement obligatoire de neuf ans, et la deuxième phase du programme de formation d'enseignants de chinois dans les écoles primaires et secondaires. En 2003, la région autonome a publié les « Avis relatifs à la mise en oeuvre de la décision du Conseil des affaires d'Etat sur l'approfondissement de la réforme et l'accélération du développement de l'éducation chez les minorités ethniques », dans lesquels sont définies explicitement les tâches et les mesures de la réforme et du développement de l'éducation chez les minorités ethniques.
Pour mettre fin au retard de l'éducation dans les zones d'élevage reculées, où les locaux des écoles étaient délabrés, l'Etat a affecté des fonds considérables pour y établir des écoles d'internat, accorder la bourse aux élèves et étudiants de minorités ethniques en difficulté. En 2002, il a accordé 12 millions de yuans pour fournir les manuels scolaires aux écoles d'internat et 30 millions de yuans au titre de bourse scolaire. Ces dernières années, les écoles des zones agricoles ou pastorales sont devenues les constructions les plus belles de leur zone.
A partir de 1989, le gouvernement central a organisé le soutien éducatif apporté au Xinjiang par quelque 80 établissements d'enseignement supérieur de l'intérieur du pays. Ceux-ci ont recruté dix mille étudiants, formé 640 étudiants de 3e cycle et 860 enseignants et gestionnaires de l'enseignement, tous issus de minorités ethniques du Xinjiang. Le gouvernement central a envoyé aussi des savants de minorités ethniques suivre des stages à l'étranger. Partant des conditions réelles du Xinjiang, les autorités de la région ont accordé un traitement préférentiel aux candidats ouïgours, kazakh, mongols, kirghize et d'autres minorités ethniques au concours d'admission aux universités, confié aux établissements d'enseignement supérieur et aux instituts de minorités ethniques de l'intérieur du pays la tâche de créer des classes recevant exclusivement les élèves des minorités ethniques du Xinjiang. A partir de 2000, le gouvernement central a affecté un fonds spécial à l'ouverture des classes du secondaire du 2e cycle, destinées aux collégiens et collégiennes du Xinjiang, dans 24 villes de l'intérieur du pays, dont Beijing, Tianjin et Shanghai et Nanjing. Ces classes ont recruté chaque année 1 500 lycéens et lycéennes, dont 90% sont de minorités ethniques. A partir de 2005, elles accroîtront leur recrutement pour admettre 5 000 lycéens et lycéennes en 2007.
Au cours de ces deux décennies écoulées depuis la réforme et l'ouverture de la Chine, 57 900 étudiants de cycle normal et de cycle accéléré, et 135 700 élèves de l'enseignement secondaire spécialisé ont été diplômés des écoles du Xinjiang. L'oeuvre éducative des ethnies minoritaires se développe à un rythme jamais atteint au Xinjiang.
China.org.cn
2005/08/22
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