Après avoir travaillé dans la Région autonome du Tibet en tant que volontaire pendant plus d'un an, Liu Yingjun a décidé d'y rester encore au moins huit ans de plus pour aider au développement de la région.

M. Liu s'est engagé pour faire du bénévolat auprès du Bureau de construction urbaine du Tibet en 2003, juste après avoir été diplômé de l'Université Tongji (à Shanghai). Il refusa alors une offre de travail de l'Institut d'architecture et de recherche du Guangxi.

Ce jeune homme avait le sentiment que le Tibet avait cruellement besoin de talents. Une fois sa décision prise, il n'est donc jamais revenu sur sa décision.

« Bien sûr, ce fut très difficile au tout début. Tant professionnellement qu'au niveau personnel » se souvient-il.

« Les premiers jours, je me sentais vraiment seul. Parce que je suis jeune, certains ouvriers ne me faisaient pas confiance » dit-il.

Il travailla très dur pour leur montrer de quoi il était capable. La situation s'améliora peu à peu.

M. Liu fut responsable de projet, il fut chargé de prendre en main un projet de 230 millions de yuans, soit 28 millions de dollars, pour repaver une rue principale.

Après avoir travaillé là-bas presque deux ans, il s'est fait beaucoup d'amis. Les gens d'ici sont très honnêtes et sincères. « Ce sont de bons amis » dit-il.

Le Bureau lui a fourni un appartement entièrement meublé.

Toutefois, le salaire est un peu bas. M. Liu gagne environ 1.000 yuans par mois (125 dollars US), ce qui ne facilite pas sa tâche d'envoyer tous les mois de l'argent à ses parents et à sa soeur qui vivent dans la province du Shaanxi. Depuis qu'il vit au Tibet, Liu Yingjun n'est rentré chez lui qu'une fois car il ne peut se permettre de payer les 4.000 yuans (500 dollars) de frais de voyage.

« Mes parents ne se sont jamais plaints, ils m'ont toujours soutenu dans mes décisions » conclut-il. Contrairement à sa petite amie qui l'a quitté peu de temps après qu'il ait décidé de partir pour le Tibet.

Les jeunes diplômés qui ont travaillé dans des provinces de l'Ouest du pays, reçoivent des points de bonus s'ils décident de passer l'examen qui leur permettra de poursuivre des études de maîtrise et de doctorat.