Le responsable des affaires humanitaires des Nations unies, Jan Egeland, a indiqué mercredi 5 janvier que les dons en faveur des pays touchés par les tsunamis avait atteint près de 4 milliards de dollars, et appelé les parties en conflit dans la région d'Aceh (Indonésie), au Sri Lanka et en Somalie à une cessation de long-terme des hostilités pour permettre les opérations de secours.

"Nous avons enregistré des engagements (publics) compris entre trois et quatre milliards de dollars, a-t-il déclaré à New York, ajoutant que "le monde entier s'engage d'une manière que nous n'avions jamais, jamais vue auparavant".

Il a qualifié de "tout simplement incroyables" les annonces de l'Australie et de l'Allemagne de verser respectivement 760 et 668 millions de dollars.

Estimant que la médiatisation de la catastrophe était le moteur de cette vague de générosité sans précédent, il a remercié la cinquantaine de pays, et les institutions financières, qui ont apporté leur contribution.

Il a mis en garde toutefois que cet élan humanitaire ne devait pas se substituer aux contributions apportées aux autres programmes humanitaires, ce qui pourrait signifier la "destruction" des programmes d'aide en Afrique.

Il a également appelé les pays sinistrés, particulièrement les zones déchirées par des conflits, à accorder un libre accès des aides humanitaires aux régions ravagées.

Les raz-de-marée du 26 décembre ont coûté la vie à près de 150 000 personnes. Le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, ainsi que les dirigeants d'Asie et des pays donateurs, doivent se réunir jeudi dans la capitale indonésienne de Jakarta pour discuter des manières de gérer les conséquences de la tragédie.