Le Huaquan (Boxe fondamentale) a pour fondement th�orique l'int�gration des trois principes philosophiques suivants: essence, �nergie et esprit. Originaire de Jining, province du Shandong, elle est devenue, sous le r�gne de l'empereur Jiajing des Ming, une boxe accomplie gr�ce � l'ouvrage Formules secr�tes du Huaquan �crit par un certain Cai, originaire de Huashan. Depuis la derni�re p�riode de la dynastie des Qing et la premi�re R�publique, cette boxe s�est r�pandue largement au Shandong, au Hubei, au Jiangxi, au Hunan, au Henan, � Shanghai et au Guangdong. Cai Longyun est aujourd'hui le plus grand ma�tre de la boxe Huaquan.
Le Huaquan se distingue par des mouvements de mains � longue port�e, accompagn�s de ceux � courte port�e. La rapidit� du mouvement, la s�r�nit� de la posture, la continuit� du qi et l'expression de la pens�e par l'esprit constituent les principales caract�ristiques de cette boxe. Voici les r�gles essentielles pour la pratique du Huaquan.
1. Equilibre des cinq �l�ments. Le Huaquan consid�re le tronc et les quatre membres comme les cinq �l�ments du corps humain dont les mouvements et les postures doivent �tre �quilibr�s et pleins d�aisance.
2. Energie. Le Huaquan pr�conise d'int�grer l'�nergie dans les cinq �l�ments pour fortifier le corps et le rendre substantiel. Les techniques ne peuvent �tre parfaites en forme et en r�alit� qu'avec un corps �quilibr� et fortifi�.
3. Conduction mentale. Les mouvements d�pourvus de conduction mentale, selon les Formules du Huaquan, ne peuvent pas atteindre un niveau substantiel. La conduction mentale joue un r�le important pour parvenir � un corps �quilibr� et fortifi� et ma�trise toutes les techniques. Aussi, le Huaquan pr�conise-t-il le "mouvement conduit par la pens�e".
4. Rapidit� et s�r�nit�. Selon les Formules du Huaquan, "les postures, de nature n�gative, sont destin�es � la d�fense et doivent �tre sereines; les mouvements, de nature positive, sont destin�s � l'attaque et doivent �tre dynamiques." "Il faut int�grer les mouvements avec s�r�nit� et vice versa." Les mouvements doivent �tre rapides et les postures sereines, d'une mani�re rythm�e et ordonn�e.
5. Ni faiblesse ni rigidit�. Le Huaquan pr�conise des mouvements ni trop faibles ni trop rigides.
6. R�el et irr�el. Le Huaquan consid�re comme r�els les mouvements visibles et comme irr�els les techniques incorporelles. Le pratiquant doit cacher ses mouvements et ses initiatives et se composer une fa�ade. Lorsque l'adversaire s'expose, il faut l'attaquer avec une �nergie r�elle. Pour mener une contre-attaque, il faut �viter le r�el de l'adversaire et profiter de son irr�el. Le r�el et l'irr�el doivent varier selon les circonstances pour �garer l'adversaire.
7. Courage, occasion, opportunit� et �lan. Le Huaquan attache de l'importance � ces quatre points cruciaux. Au cours d'un combat, il faut d'abord avoir le courage; ensuite, on doit examiner attentivement l'adversaire pour saisir une occasion; lorsque l'adversaire laisse voir un point faible, il ne faut nullement h�siter afin de ne pas perdre le moment opportun; � la fin, on doit profiter de l'�lan de l'adversaire. La victoire n'est possible qu'en ma�trisant bien ces quatre points cruciaux.
8. Respiration. Le Huaquan fait grand cas de la r�gulation respiratoire. Selon les Formules du Huaquan, il faut monter, soutenir, accumuler et descendre la respiration selon le changement des mouvements et d'une mani�re naturelle. L'important est de "concentrer le qi au champ du cinabre", "se tranquilliser et respirer calmement".
9. Continuit�. Entre deux mouvements, la pens�e doit �tre continue malgr� une pause corporelle. Il faut bien employer la conduction mentale et relier tous les mouvements gr�ce au regard.
10. Unit� des contraires. Selon les Formules du Huaquan, "le yin et le yang, la rigidit� et la faiblesse, le courant et le contre-courant, etc. constituent des contraires de la pratique." Ce n'est qu'avec l'unit� des contraires que les mouvements sont possibles, changeants et efficaces. Le Huaquan pr�conise l'int�gration de l'esprit dans les membres du corps et la conduction mentale.
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