Une œuvre calligraphique est qualifiée de "vigoureuse" lorsqu'elle est de grande envergure et découle d'un esprit large qui contient le tout. La vigueur calligraphique provient de la force et la rapidité: la force aboutit à des traits vigoureux et la rapidité à une structure expansive. Une œuvre calligraphique vigoureuse se distingue par ses traits rudes et par son élan impétueux.

Selon nos ancêtres, "la nuance de l'encre a cinq degrés". Une œuvre calligraphique vigoureuse est caractérisée par une nuance brillante, frappante et splendide, comme par exemple le "Manuscrit de Cai Zhi" de Yan Lugong et les "Quatre poèmes antiques" de Zhang Xu. La vigueur calligraphique prend source dans une force morale inimaginable et suscite l'enthousiasme et la motivation chez les lecteurs.

L'esthétique de la douceur qualifie, depuis l'antiquité, "les œuvres qui ressemblent au soleil levant, à la petite brise, aux nuages, aux fumées, aux torrents sinueux, aux eaux ridées ou à la lueur des perles".

Une œuvre calligraphique est qualifiée de douce lorsqu'elle est raffinée, harmonieuse et élégante.

Une œuvre calligraphique douce se distingue par sa structure cohésive, ses traits fins et délicats et ses nuances claires et harmonieuses.

L'esthétique de la douceur a un effet particulier. Une œuvre calligraphique douce permet aux lecteurs de plonger totalement dans la beauté, avec sympathie et joie.

L'esthétique de la douceur est source d'harmonie entre le sujet et l'objet et de fusion entre l'esprit et l'œuvre. Face à une œuvre calligraphique douce, on se sent caressé par une brise printanière, soulagé et détendu.