Dans les circonstances actuelles où l'intégration économique s'accentue dans les régions d'Europe, d'Amérique et d'Afrique, les pays asiatiques font face à des défis extraordinaires. Les personnalités de divers milieux participant à la session annuelle 2004 du Forum asiatique de Bo'ao, tenue actuellement dans la province méridionale chinoise du Hannan, ont exprimé leur volonté de faire avancer l'intégration économique en Asie en vue de renforcer la compétitivité des pays asiatiques à l'échelle mondiale. Veuillez écouter un reportage réalisé par notre envoyé spécial à Bo'ao.

Ces dernières années, le rythme de l'intégration de l'économie régionale s'est accéléré dans le monde. La coopération économique dans l'Union européenne a accédé au stade de l'union monétaire, le nombre des pays membres de l'UE sera passé de 15 à 25 ; les Etats-Unis s'efforcent d'étendre les arrangements du libre échange vers l'Amérique du Sud ; tandis que l'Union africaine a su mettre à exécution les objectifs pour développer le marché commun en Afrique.

Cependant, l'Asie reste un peu en retard dans l'intégration de l'économie régionale par rapport aux trois régions susmentionnées malgré certains progrès tangibles. Le ministre sud-coréen du Commerce Hwang Doo-yun a indiqué que ce phénomène a réduit considérablement la compétitivité globale des pays asiatiques. Il a dit: « Le traité du libre-échange en Asie ne représente que 5% du nombre total des traités de libre-échange du monde. Sauf l'ASEAN, d'autres pays asiatiques ont commencé récemment à établir de zone de libre-échange. Ils ont un sentiment d'être oublié par les autres. Donc, il serait tout à fait compréhensible que les pays asiatiques ont éprouvé de réticence à cet égard. »

M. Hwang Doo-yun a formulé une proposition sur l'unification de diverses zones de libre-échange de l'Asie en vue de promouvoir l'intégration de l'économie régionale le plus tôt possible.

Pour sa part, le vice-ministre chinois du Commerce Yu Guangzhou a jugé nécessaire d'accélérer l'intégration économique en Asie au cas où les négociations multilatérales au sein de l'Organisation mondiale du Comme piétinent, ceci est favorable à la diminution du prix de revient des transactions, à l'augmentation de la capacité de résistance au risque du marché et à l'abaissement des frictions commerciales. Donc, ce qui correspond évidemment aux intérêts communs de l'Asie et du reste du monde.

M. Yu Guangzhou a souligné : « La Chine est un pays asiatique, elle travaillera à l'accélération du processus de coopération régionale en Asie. Désormais, la Chine continuera de promouvoir l'édification de la zone de libre-échange Chine-ASEAN. Elle compte de réaliser cet objectif en 2010 grâce aux efforts conjugués de toutes les parties concernées. Nous allons entamer l'étude sur la faisabilité de la création d'une zone de libre-échange entre la Chine, le Japon et la République de Corée, avant tout, on pourra commencer la coopération dans les investisseemnts, l'encouragement du commerce et les activités financières et monétaires. La Chine conjuguera ses efforts avec les pays concernés en vue de promouvoir le développement de la coopération économique régionale en Asie de l'Est, voire en Asie toute entière. »

M. Yu Guangzhou a déclaré qu'en tant que le plus grand et le plus peuplé pays de l'Asie avec le rythme de croissance le plus rapide, la Chine voudrait participer activement à la coopération économique régionale et faire progresser cette coopération en Asie.

En effet, l'ancien premier ministre malaisien Mahathir Bin Mohamad était le premier à avancer l'idée sur l'intégration de l'économie asiatique. Selon lui, étant donné que les ethnies, les cultures et le niveau de développement économique des pays asiatiques sont très différents, le processus de l'intégration économique en Asie ne sera pas facile. Le problème majeur pour l'Asie, c'est de ne pas pouvoir parler avec une seule voix. Il a réaffirmé : Si l'Asie voulait réaliser son objectif de gagnant-gagnant, il fallait garantir que les pays asiatiques moins développés tireront des profits dans l'intégration économique en Asie.

M. Mahathir a fait remarquer que les économies des pays asiatiques sont fort complémentaires et il a exprimé sa conviction que l'intégration de l'économie asiatique se réalisera comme les autres régions du monde pourvu que tous les pays asiatiques travaillent en commun. D'après lui, une Asie qui aura réalisé l'intégration économique ne portera aucun préjudice à la prospérité et au développement des autres régions du monde et n'affaiblira pas le système commercial multilatéral, mais au contraire, ce qui promouvra énergiquement la libéralisation et la facilitation des investissements commerciaux dans le monde.